Si cent hommes aiment le Nicaragua comme je l'aime...

lundi 28 avril 2014

A León, la savane n'est pas très loin et force est de constater que les chaleurs écrasantes qui sévissent ici nous ralentissent au plus haut point. Et ça tombe bien, parce qu'au Nicaragua, la vie est un lent fleuve tranquille, doucement le matin et pas trop vite l'après-midi. Quand un grand homme a dit un jour "pas de violence, c'est les vacances", il devait sûrement penser au Nicaragua.. ou à la Bolivie. Mais on en a vu des pires et un beau matin, sans savoir comment, nous réussissons à nous échapper de León pour prendre un bus en direction de Granada via Managua. Notre formidable expérience des capitales d’Amérique Centrale nous pousse à faire l'impasse sur cette dernière. Une paire d'heures plus tard, nous voici donc dans cette belle ville coloniale. Le thermomètre n'a pas baissé d'un pouce depuis notre étape précédente... Ça promet!

Granada depuis le toit de l'église de la Merced

C'est en 1524 que Francisco Hernández de Córdoba (on en a déjà parlé) fonde Granada, en référence à la ville du même nom en Espagne. Par son architecture mauresque, elle est parfois surnommée La Grande Sultane, mais sans mosquées ni minarets. Située sur les bords du lac Nicaragua, elle dispose d'un accès direct aux Caraïbes et à l'Europe via le río San Juan. Pillée de nombreuses fois par les pirates français (on recherche toujours des membres d'équipage), elle a malgré tout réussi à s'imposer comme un centre économique important, notamment grâce au commerce de l'or et du cacao. Aujourd'hui, la ville est un haut-lieu touristique au niveau national et international, et ça se sent... De plus, la saison n'est pas vraiment propice aux voyageurs que nous sommes. La Semana Santa bat son plein et il faut être attentif si l'on ne veut pas se retrouver pris au piège dans les innombrables processions qui sillonnent la ville pour commémorer la passion du Christ!

Alors on vous emmène oú?

Nos errements dans la ville nous mènent évidemment à visiter quelques églises, le tout sur un fond musical qui fait fureur ces derniers temps outre-atlantique: les marches funèbres. Nous tombons aussi un peu par hasard sur le vieil hôpital, abandonné depuis quelques années et qui pourrait sans aucun problème servir de décor au prochain film d'horreur à la mode. L'ancienne gare de train, au nord de la ville, n'a pas grand chose à offrir si ce n'est de nous faire retomber un peu en enfance à bord de vieilles locomotives à vapeur. Mais encore une fois, soyons honnêtes, à Granada, notre activité principale se résume à boire du rhum et fumer des cigarres.

A quelques kilomètres de là se trouve néanmoins le volcan Masayaprès de la ville du même nom. Le parc national est en fait composé de deux volcans et cinq cratères. Parmis eux, le Santiago est le plus actif et paradoxalement le seul visitable actuellement à cause des mesures de sécurité mises en place suite aux tremblements de terre. Du haut de ses 638 mètres, il offre une belle vue sur la cordillère volcanique et le lac de Managua. Surnommé bouche de l'enfer par les colons espagnols, il dégage en permanance une fumée dense et de grandes quantités de souffre, limitant la durée de la visite à 10 minutes. De toute façon, il est impossible de distinguer quoi que ce soit, si ce n'est la croix de Francisco de Bobadilla, placée sur les bords du cratère pour exorciser le diable... Le parc national du volcan Masaya fut le premier crée au Nicaragua, par un certain Anastasio Somoza Debayle...

Ils descendent de la montagne sans cheval!

Deux ans après l'assassinat de Sandino, les Etats-Unis mirent à la tête du pays le chef de la Garde Nationale, Anastasio Somoza, premier du nom. Ce dernier concentra petit à petit le pouvoir entre ses mains. Petit-fils d'un bandit notoire et lui-même repris de justice, Somoza et son clan soumirent le pays à une dictature qui allait durait 43 ans. Enrichis par les jeux, la prostitution, le commerce d’alcool, de bétail et le trafic d'influence, il devint rapidement le plus grand propriétaire terrien du Nicaragua. Il assit son autorité avec l'aide de la triste Garde Nationale, instrument de répression privilégié du régime. En 1956, Somoza fut assassiné mais son fils, Anastasio Somoza Debayle, le remplaça à la tête du pays, lui-même remplacé par son frêre cadet Luis Somoza Debayle en 1961.

Cette même année voit la création du Front National de Libération Sandiniste (FSLN), par trois anciens membres du mouvement étudiant alors en exil: Carlos Fonseca, Sylvio Mayorga et Tomas Borge. Inspirés par la révolte de Sandino et la révolution cubaine (qui eut lieu deux années auparavant), il estimèrent que seule la lutte armée pouvait venir à bout du régime. Après une action ratée en 1963 qui resta ignorée de la population, les membres du FSLN prirent, comme Sandino, le chemin des montagnes pour se restructurer et s'organiser. Ralliant à leur cause les intellectuels, les ouvriers, certains grands propriétaires terriens mais surtout les étudiants, les membres fondateurs du front lancèrent une nouvelle opération de guérilla en 1967 qui fut déboutée une nouvelle fois par la Garde Nationale, par ailleurs de plus en plus haïe par la population pour ses exactions...


Le volcan Masaya

Entre Granada et Masaya se trouve la laguna de Apoyo, cratère d'un ancien volcan qui s'est tranformé en lac depuis. Le lieu, très prisé des locaux, nous offre un peu de fraîcheur en dehors de la touristique et suffocante Granada. De plus, nous sommes dimanche, et de nombreuses familles des environs sont venues passer la journée en notre compagnie. En l'espace d'une demie-heure, on s'est retrouvé professeurs de natation pour une bande de potes du coin, mais l'état d'ivresse avancée de nos élèves nous a forcé à choisir le lever de coude à la place de la brasse coulée...

Après avoir fait le tour de la région, nous attendons la fin de la Semaine Sainte pour rallier notre prochaine étape: l'île d'Ometepe, au beau milieu du lac!






En León, la sabana no es muy lejos y sobra señalar que el calor sofocante que pega aquí nos retrasa bastante. Por suerte, en Nicaragua, la vida es un río largo y tranquilo, despacio por la mañana y no demasiado rápido por la tarde. Pero hemos visto peor y una mañana, sin saber cómo, logramos escaparnos de León para ir a Granada vía ManaguaNuestra maravillosa experiencia de las capitales de Centroamérica nos lleva a ignorar esta. Un par de horas más tarde, estamos entonces en esta bonita ciudad colonial. El termómetro no ha bajado desde nuestra etapa anterior. Eso promete!

Despierta Granada!

Fue en el año 1524 que Francisco Hernández de Córdoba (ya hablamos de él) fundó Granada, en homenaje a la ciudad del mismo nombre en España. Con su arquitectura morisca, es a veces llamada la Gran Sultana, pero sin mezquitas y minaretes. Ubicada en la orilla del lago de Nicaragua, tiene un acceso directo al Caribe y a Europa vía el río San Juan. Saqueada varias veces por piratas franceses (todavía buscamos tripulación), llegó sin embargo a imponerse como un centro económico importante gracias al comercio de oro y cacao. Hoy en día, la ciudad es un lugar importante para el turismo nacional e internacional, y se siente... Además, la temporada no es realmente adecuada para los viajeros que somos. La Semana Santa está empezando y hay que tener cuidado para no encontrarse atrapado en una de las numerosas procesiones que conmemoran la pasión de Cristo!

Las ruinas del viejo hospital

Nuestra andanzas en la ciudad nos conducen obviamente a visitar a unas iglesias, siempre con un fondo musical que tiene mucho éxito ahora por estos lugares: las marchas fúnebres. Encontramos también por casualidad al viejo hospital, abandonado desde hace unos años y que podría servir como plató de cine para la nueva película de horror de moda. La antigua estación de ferrocarriles, al norte de la ciudad, no tiene mucho que ofrecer sino permitirnos ser niños otra vez a bordo de locomotoras de vapor. Pero hay que ser honesto; en Granada, nuestra actividad principal se reduce a tomar ron y fumar puros.

A unos kilómetros de aquí se encuentra el volcán Masaya, cerca de la ciudad del mismo nombre. El parque nacional se compone de hecho de dos volcanes y cinco cráteres. Entre ellos, el Santiago es el más activo y paradójicamente el único que se puede visitar por las medidas de seguridad implementadas tras los terremotos. Con sus 638 metros de altura, ofrece una buena vista sobre la cordillera volcánica y el lago de Managua. Llamado boca del infierno por los colones españoles, emite constantemente humo denso y grandes cantidades de azufre que limitan la duración de la visita a 10 minutos. De todos modos, es imposible distinguir cualquier cosa, solamente la cruz de Francisco de Bobadilla, colocada en el borde del cráter para conjurar al diablo... El parque nacional del volcán Masaya fue el primero creado en Nicaragua, por Anastasio Somoza Debayle...

El cráter Santiago

Dos años después del asesinato de Sandino, los Estados Unidos eligieron como líder del país al jefe de la Guardia Nacional, Anastasio Somoza. Poco a poco, concentró el poder entre sus manos. Nieto de un famoso bandido y él mismo antiguo delincuente, Somoza y su clan establecieron una dictadura en el país que iba a durar 43 años. Se volvieron ricos gracias a la prostitución, al negocio de alcohol, de ganado y al tráfico de influencia. Se convirtió rápidamente en el terrateniente más grande de Nicaragua. Fortaleció su autoridad con la ayuda de la triste Guardia Nacional, instrumento de represión privilegiado del régimen. En 1956, Somoza fue asesinado pero su hijo Anastasio Somoza Debayle le sustituyó, él mismo reemplazado por su hermano menor Luis Somoza Debayle en 1961.

Ese mismo año fue creado el Frente Sandinista de Liberación Nacional (FSLN), por tres antiguos miembros del movimiento estudiantil exiliados: Carlos Fonseca, Sylvio Mayorga et Tomas Borge. Inspirados por la rebelión de Sandino y la revolución cubana (que tuvo lugar dos años antes), se dieron cuenta que solo la lucha armada podía acabar con el régimen. Después de un intento fallido en 1963, ignorado de la población, los miembros del FSLN, como Sandino, subieron a las montañas para reestructurarse y organizarse. Movilizando a los intelectuales, obreros, algunos terratenientes pero sobretodo a los estudiantes, los fundadores del frente iniciaron una nueva guerilla en 1967 que fue rechazada por la Guardia Nacional, cada vez más odiada por la población por sus exacciones... 

El valle de Masaya

Entre Granada Masaya está la laguna de Apoyo, cráter de un antiguo volcán que se convirtió en un lago. El lugar, muy popular entre los locales, nos ofrece un poco de frescura fuera de la sofocante y turística Granada. Además, es domingo, y muchas familias vinieron a pasar el día en nuestra compañía. En una media hora, nos volvimos profesores de natación para un grupo de jóvenes de Masaya, pero como nuestros alumnos andaban bastante borrachos preferimos el levantamiento de codo al estilo brasa...

Después de haber dado una vuelta en la región, esperamos el fin de la Semana Santa para llegar a nuestra próxima etapa: la isla de Ometepe, en el medio del lago!

Paz y Libertad

vendredi 18 avril 2014

Malgré notre envie de plus en plus pressante de nous rendre au Nicaragua, le Honduras ne semble pas encore prêt à nous laisser partir. Le taxi censé nous faire sortir de T-Gus tombe en panne d'essence au bout de 400 mètres, et le chauffeur nous abandonne un bon moment pour aller remplir son jerrican... Nous arrivons finalement à monter dans un bus, direction Las Manos, poste frontière le plus proche. Là-bas, la chance ne nous sourit toujours pas, puisque les douaniers sont en pause déjeuner (incroyable mais vrai) et il nous faut attendre encore un bon moment avant de pouvoir passer de l'autre côté et payer les 13 dollars de taxe d'entrée au Nica. Tout au long de cet article, nous choisirons le rouge pour décrire ces premiers jours au pays de SandinoRouge comme notre peau en arrivant dans le pays, les quelques jours aux Caraïbes ayant laissé des traces...

León rugit de plaisir à notre arrivée

Après une escale à Ocotal pour nous ravitailler (en poulet frit évidemment), nous partons pour la ville d'Estelí, renommée dans tout le pays pour ses cigares. Cette première étape constitue pour nous un grand bol d'air après plus de 10 jours passés au Honduras. Le Nicaragua présente en effet un taux de criminalité bien inférieur à celui de ses voisins du nord. On peut donc se ballader tranquillement dans la rue sans être constamment sur nos gardes. Les touristes, qui avaient brusquement disparu depuis Copán sont de retour, pour notre plus grand bonheur... Mais ici, un autre type de menace fait son apparition. En effet, plusieurs séismes frappent actuellement le pays, de magnitudes allant jusqu'à 6.6, faisant pas mal de dégâts et laissant derrière eux morts et blessés. Quant à nous, nous étions à bord d'un chicken bus au moment de la secousse. Nous n'avons donc rien senti!

Une église, on ne sait plus laquelle...

Le lendemain nous partons directement pour León, ancienne capitale du pays (par intermittence avec Granada) et accessoirement haut-lieu du sandinisme, mais nous en reparlerons.  La ville a conservé son charme colonial comme trop peu de villes ici dans la région. On y trouve notamment la Cathédrale-basilique royale de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, la plus grande d'Amérique Centrale. En se délestant de 3$, il est possible d'accéder au toit et de s'offrir une jolie vue sur la ville et les volcans alentours. Dans le coin, le thermomètre vire au rouge, car de jour il est difficile de mettre les pieds dehors à cause des températures atteignant les 37°C, à l'ombre... Mais nous trouvons tout de même la force de nous rendre au Musée de la Révolution, géré par des anciens combattants de la révolution sandiniste. Marcelo, qui avait 16 lorsqu'il a pris les armes, nous sert de guide et éclaire notre lanterne (rouge, encore une fois!)  sur cette longue période de trouble qu'a connu le pays.

Stairway to Heaven!

La révolution sandiniste a accompagné plusieurs générations du monde entier dans leur rêve de paix et de liberté. C'est pourquoi  tout au long de nos articles consacrés au Nicaragua, nous parlerons un  peu de ce mouvement qui fut un exemple pour l’Amérique Latine et le reste du monde.

Et pour commencer, réglons le compteur sur 1909 et poussons la manette. Au début du siècle, le pays est aux main de l'Oncle Sam et de ses Marines, présents en masse sur le territoire nicaraguayen. Les Yankees ont le contrôle des banques, des douanes, des moyens de communication et du transport. En 1926, une révolte menée par la bourgeoisie libérale éclate. Mais les États-Unis trouvent un moyen imparable pour la faire taire: mettre à la tête du pays le chef de l'armée libérale, qui dépose les armes en échange de 10 dollars contre chaque fusil.


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Mais un certain Augusto Cesar Sandino, un des "généraux" de l'armée libérale refuse de rendre les armes. Issu d'une famille métisse relativement aisée, Sandino s'était exilé quelques années auparavant au Mexique (lui aussi!)  où la révolution lui avait fait prendre conscience de l'état similaire dans lequel se trouvait son pays. Avec une trentaine d'hommes à peine, il se réfugie dans les montagnes du nord du pays et harcèle sans relâche les troupes nord-américaines. Petit à petit, il est rejoint par quelques 5000 hommes du peuple, paysans dépossédés et ouvriers au chômage.

En 1933, les Marines décident de se retirer du pays après avoir mis sur pied une armée autochtone, la Garde Nationale. Comme l'armée de Sandino -l'Armée de Défense de la souveraineté nationale du Nicaragua- n'avait pas d'autre programme politique que le retrait des troupes étasuniennes elle dépose les armes et ses hommes retournent dans leurs villages. En 1934, la Garde Nationale pourchasse et massacre les anciens sandinistes et lorsque Sandino se rend à Managua pour demander des comptes au gouvernement, il est assassiné sur ordre d'Anastasio Somoza, chef de la Garde Nationale. Sandino est mort mais la révolution à venir a désormais un nom, un symbole et un martyr.

León
, de nos jours. La température de nuit est à peine plus basse et nous veillons constamment à nous hydrater. Les dénommées Toña et Flor de Caña sont d'une aide précieuse dans ce cas. C'est dans la nuit du 14 au 15 avril que le rouge refait son apparition.  En effet, la terre est passée entre le soleil et la lune donnant lieu a une éclipse totale de lune... rouge! C'est un phénomène rare que nous avons eu la chance d'observer car il ne se serait produit que 4 fois en 500 ans!

Le Momotombo depuis les rives du lac de Managua

Après trois jours passés à León, nous prenons la direction du sud pour nous rendre sur les bords du lac Xolotlán, plus connu sous le nom de lac de Managua. On trouve, dans le petit village de Puerto Momotombo, les ruines de León Viejo. En effet, la ville a été fondée une première fois en 1524 par Francisco Hernández de Córdoba, qui donna son nom à la monnaie locale. Suite aux éruptions répétées du volcan Momotombo et aux violents séismes qui l'accompagnèrent, la ville fut définitivement abandonnée en 1610 et refondée quelques kilomètres au nord, à son emplacement actuel.

Malheureusement pour nous, l'histoire semble se répéter car les ruines sont inaccessibles à cause de l'alerte rouge (c'était la dernière, promis) lancée dans tout le pays suite aux derniers mouvements telluriques enregistrés. De notre point de vue, c'est surtout une aubaine pour les locaux qui sont dispensés de travailler en pleine Semana Santa... Malgré tout, nous pouvons apprécier la vue sur le lac, ses plages de sable noir et sur le cône presque parfait du Momotombo. Dans le prochain article, nous vous retrouverons sur les bords d'un autre lac, le Cocibolca, dans la ville de Granada, autre grand lieu historique du pays.





A pesar de nuestro fuerte deseo de llegar a Nicaragua, Honduras no parece estar listo para dejarnos ir. Al taxi que supuestamente nos iba a sacar de T-Gus se le acaba la gasolina después de 400 metros, y el chófer nos abandona un buen rato para ir a llenar su envase. Logramos finalmente subirnos a un bus, rumbo a Las Manos, paso fronterizo más cercano. Allá, tampoco tenemos suerte, ya que los aduaneros están almorzando y nos dejan esperar un buen momento antes de poder pasar a la oficina de migración de Nicaragua y pagar los 13 dólares para entrar. Durante ese artículo, usaremos la palabra roja para describir estos primeros días en el país de SandinoRoja como nuestra piel, porque los varios días en el Caribe dejaron huellas...

La iglesia de la Recolección en León

Después de una escala en Ocotal para llenar el tanque (con pollo frito por supuesto!), nos dirigimos hacia la ciudad de Estelí, que tiene fama por su fábricas de puros. Esta primera etapa nos permite respirar un poco después de más de 10 días en Honduras. Nicaragua tiene de hecho un índice de criminalidad mucho más inferior a los de sus vecinos del norte. Entonces podemos pasear tranquilamente por las calles sin estar constantemente alerta. Los turistas, que habían desaparecido de repente en Copán están de regreso, y eso no da mucha alegría... Pero otro tipo de amenaza aparece. Varios temblores están afectando al país ahora, con magnitudes de hasta 6.6, haciendo bastante daño y dejando a algunos muertos y heridos. En nuestro caso, andábamos a bordo de un chicken bus cuando la tierra tembló, y por eso no sentimos nada!

Vista desde el techo de la catedral

El día siguiente, salimos directamente a León, antigua capital del país (de forma intermitente con Granada) y por cierto lugar importante del sandinismo, pero volveremos a hablar de eso. La ciudad conservó su encanto colonial, como muy pocas aquí en la región. Se encuentra particularmente la Insigne y Real Basílica de la Asunción de la Bienaventurada Virgen María, la más grande de Centroamérica. Después de haber pagado 3$, nos dan permiso para subir al techo y tener una muy buena vista sobre la ciudad y los volcanes que la rodean. Por aquí, el termómetro se vuelve rojo, y de día es difícil salir por la temperatura que alcanza los 37°C, en la sombra... Pero encontramos todavía la fuerza de ir al Museo de la Revolución, administrado por veteranos de la revolución sandinista. Marcelo, que tenía 16 años cuando tomó las armas, nos sirve de guía e ilumina nuestra linterna (roja otra vez!) sobre este largo periodo de dificultades que conoció el país.

El museo de la Revolución

La revolución sandinista acompaño a varias generaciones del mundo entero en su sueño de paz y libertad. Por eso, en nuestros artículos sobre Nicaragua, hablaremos un poco de este movimiento que fue un ejemplo para Latinoamérica y el resto del mundo.

Para empezar, regresamos al año 1909 y apretamos el botón "Play". Al principio de este siglo, el país está en las manos del Tío Sam y sus Marinas, que controlan el territorio nicaragüense. Los Yankees dirigen los bancos, las aduanas, los medios de comunicación y los transportes. En 1926, una rebelión conducida por la burguesía liberal estalla. Pero los Estados Unidos encuentran una manera imparable para acabar con ella: dar el poder al líder del ejército liberal, que deja las armas en cambio de 10 dólares por cada fusil.

Pero Augusto Cesar Sandino, uno de los comandantes del ejército liberal, se niega a entregar sus armas. Nacido en una familia mestiza bastante rica, Sandino se exilió a México (él también!) donde la revolución le hizo darse cuenta de la situación similar en la que se encontraba su propio país. Con 30 hombres apenas, se refugia en las montañas del norte y asalta sin parar a las tropas norteamericanas. Poco a poco, unos 5000 hombres del pueblo, campesinos sin tierras y obreros sin trabajo, se juntan con él.


Luna, llena mi alma de cumbia!

En 1933, los Marinas deciden retirarse del país después de haber creado un ejército autóctona, la Guardia Nacional. Y como el de Sandino -el Ejército Defensor de la Soberanía Nacional-  no tenía otra propuesta que el retiro de las tropas estadounidenses, deja las armas y sus hombres regresan a sus pueblos. En 1934, la Guardia Nacional busca y masacra los antiguos sandinistas y cuando Sandino llega a Managua para pedir explicaciones, es asesinado por Anastasio Somoza, jefe de la Guardia Nacional. Sandino está muerto pero la revolución que viene tiene ahora un nombre, un símbolo y un mártir.

León, hoy en día. La temperatura de noche es apenas más baja y por eso nos hidratamos mucho. Las llamadas Toña y Flor de Caña nos ayudan bastante en esta ocasión. Es durante la noche del 14 al 15 de abril que vuelve el rojo. De hecho, la tierra pasó entre el sol y la luna provocando un eclipse total de luna... roja! Es un fenómeno raro que pudimos observar porque aparentemente se produjo solamente 4 veces en 500 años!

Una vaca disfrutando de la vista sobre el volcán Momotombo

Después de tres días en León, nos dirigimos hacia el sur para llegar en la orilla del lago Xolotlán, también conocido como lago de Managua. Se encuentran, en el pequeño pueblo de Puerto Momotombo, las ruinas de León Viejo. En realidad, la ciudad fue fundada una primera vez en el año 1524 por Francisco Hernández de Córdoba, que dio su nombre a la moneda local. Tras varias erupciones del volcán Momotombo y los temblores que las acompañaron, la ciudad fue definitivamente abandonada en el año 1610 para ser fundada de nuevo 30 kilómetros más al norte, en su ubicación actual.

Desgraciadamente, la historia parece repetirse porque las ruinas están cerradas por la alerta roja (esa fue la última) vigente en todo el país, en respuesta a los últimos movimientos telúricos. Según nosotros, es una bendición para los locales que no tienen que trabajar durante la Semana Santa... A pesar de eso, podemos disfrutar de la vista sobre el lago, sus playas de arena negra y sobre el cono perfecto del Momotombo. En el próximo artículo, estaremos en otro lago, el Cocibolca, en la ciudad de Granada, otro gran lugar histórico en el país.

A T-Gus, monte vite dans l'bus !

dimanche 13 avril 2014

De retour sur la terre ferme, nous passons une courte nuit à La Ceiba avant de reprendre le bus pour Tegucigalpa, la capitale du Honduras. T-Gus (prononcer Tégous) n'a pas grand chose à offrir aux touristes que nous sommes. Malgré tout, elle constitue un passage obligé sur la route du Nicaragua.

Après avoir laissé Marie-Laure à l'aéroport (pas bien plus grand que celui de Saint-Etienne de Saint-Geoirs), nous décidons de rester une nuit dans cette métropole, devenue capitale en 1880 de façon permanente. Elle doit son essor avant tout aux mines d'or et d'argent situées dans les montagnes qui l'entourent. Aujourd'hui, ces montagnes ont été grignotées par l'urbanisation permettant ainsi à T-Gus d'atteindre le million d'habitants.

Á quelques rues du parque central on trouve le Musée de l'Identité Nationale (baptisé ainsi en l'honneur d'un certain Brice Hortefeux), on l'on en apprend un peu plus sur l'histoire du Honduras, des tribus indigènes à l'époque actuelle en passant par la colonisation espagnole et la république bananière.

Tout le monde le sait, Tegucigalpa n'est pas une ville de bisounours et avec un peu de malchance on peut s'attendre à des emmerdes, même en plein centre-ville. Cependant, elles ne viennent pas toujours d'où on l'aurait pensé. Dans notre cas, ce sont les militaires, visiblement intrigués par nos tatouages, qui nous soumettent à une fouille, en pleine rue, afin de voir si par le plus grand des hasards on n'aurait pas un 9mm à la ceinture... Évidemment nos papiers sont restés à l'hôtel mais avec un peu de diplomatie (nous sommes des touristes français caporal!), ils nous laissent poursuivre notre époustouflante visite de la ville après nous avoir serré la main.

De jour, T-Gus est une fourmilière avec un nombre de commerces au mètre carré impressionnant. Et si la ville ne peut pas être qualifiée de belle, on trouve tout de même quelques parcs et églises émergeant de temps en temps à l'angle d'une rue. Mais dès que l'obscurité s'abat, le décor change drastiquement. La nuit tombée, tout ferme sur les coups de 19h et les rues sont envahies d'une faune un peu bizarre. Adolescents se shootant à la colle et ramasseurs de poubelles prennent possession des lieux, dans une ambiance des plus glauques. Les militaires et policiers qui font tellement bien leur travail ont soudainement disparu... Difficile pour nous de vous donner plus de détails, on a comme qui dirait écourté notre ballade nocturne... En voyant ça, on ne peut s'empêcher de se demander ce qui est arrivé à ce pays. Le Dieu qu'ils chérissent tant les aurait-il oublié ?

Qu'est ce qu'on nous reproche au fait?

De regreso en la tierra firme, nos quedamos una noche en La Ceiba antes de tomar el bus hacia Tegucigalpa, la capital de Honduras. T-Gus no tiene mucho que ofrecer a los turistas que somos. Sin embargo, es una etapa indispensable para ir a Nicaragua.

Después de haber dejado a Marie-Laure en el aeropuerto, decidimos quedarnos una noche en esa metrópolis, donde se estableció la capital en el año 1880 de manera permanente. Debe su desarrollo sobre todo a las minas de oro y plata ubicada en las montañas que la rodean. Hoy en día, esta montañas fueron tragadas por la urbanización, permitiendo a T-Gus alcanzar el millón de habitantes.

A unas cuadras del parque central se encuentra el Museo de la Identidad Nacional, donde aprendemos un poco más sobre la historia de Honduras, desde los pueblos indígenas hasta la época actual pasando por la colonización española y la república bananera.

Todos lo saben, Tegucigalpa no es una ciudad de cariñositos y con mala suerte se puedentener algunos problemas, incluso en el centro histórico. Sin embargo, no siempre vienen de donde lo hubiéramos pensado. En nuestro caso, son los militares, visiblemente intrigados por nuestros tatuajes, que nos someten a un registro, en medio de la calle, para ver si de casualidad tenemos a un 9mm... Por supuesto, nuestras identificaciones se quedaron en el hotel pero con un poco de diplomacia (somos turistas franceses caporal!), nos dejan seguir con nuestra asombrosa visita de la ciudad, después de un apretón de manos.

De día, T-Gus es un hormiguero con un impresionante número de tiendas por metro cuadrado. Y si no se puede calificar la ciudad de bonita, se encuentran todavía algunos parques e iglesias apareciendo de vez en cuando en una esquina. Pero una vez que la oscuridad cae, el paisaje cambia de manera drástica. De noche, todo cierra alrededor de las 7 y las calles son invadidas por una fauna un poco rara. Adolescentes esnifando pegamento y cartoneros toman posesión del lugar, creando un ambiente bastante siniestro. Los militares y policías, que hacen tan bien su trabajo, desaparecieron de repente... Es difícil para nosotros darles más detalles, acortamos un poco nuestro paseo nocturno... Viendo eso, no podemos dejar de pensar, ¿que pasó con este país? ¿El Dios que valoran tanto les hubiera olvidado?

Los caminos de la vida... (Pirates ! (2/2))

vendredi 11 avril 2014

L'île de Chachahuate II, où nous mouillons, n'est en fait qu'un petit îlot qui doit faire un hectare tout au plus. Quelques cabanes un brin délabrées, deux chiens, quelques poules, rats, iguanes, pélicans et mouettes serviront de décor pour le temps que nous passerons ici. Lors de notre exploration de l'île, nous nous rendons vite compte que la seule ressource à notre disposition n'est ni plus ni moins que le cocotier. Mais sans machette, croyez-nous, ouvrir une coco de agua, n'est pas chose aisée et devient vite une obsession. Heureusement, la vedette de l'île et accessoirement son gérant, n'est jamais très loin. Et les présentations sont rapides. "Bonjour je m'appelle Carthagène et j'aime le rhum". Tout est dit ! Natividad Cartagena (littéralement Nativité Carthagène) et son épouse Alejandra sont au petits oignons avec nous et nous adoptent rapidement. Bienvenue chez nous !

Chachahuate II dans son ensemble

L'archipel de Cayos Cochinos est loin de connaître l'agitation de la plupart des îles de la mer des Caraibes mais vous trouverez quand même de quoi faire passer le temps. Vous pouvez par exemple aller en marchant/nageant à l'île voisine de Chachahuate I, pas bien plus grande que la nôtre, mais recouverte jusqu'au moindre recoin d'un village garífuna où il est possible d'acheter quelques canettes d'Imperial, la bière locale. Et oui, nous, quand on veut aller picoler, il nous suffit de changer d'île !

Chachahuate I, notre bar

Lorsque vous avez fait le tour de Chachahuate I, vous pouvez aussi monter dans une barque avec vos palmes, masques et tubas pour aller plonger au milieu du corail. Il faut dire que la faune y est tout simplement impressionnante. Des oursins de la taille de ballons de football aux tortues de mer, en passant par les énormes barracudas, les raies mantas et les poissons multicolores (désolé Fab, on a pas retenu les noms !), on peut facilement passer plusieurs jours la tête dans l'eau.

Un boa rosé en plein effort... Désolé Pit' on pourra pas t'en ramener un !

Si vous avez du mal à retourner à la vie aquatique, pas de problème ! Demandez juste au pilote du bateau de vous laisser sur l'une des deux plus grandes îles et en vous baladant, vous n'aurez aucun problème à rencontrer quelques scorpions, des boas rosés (espèce vivant uniquement aux Cayos), des mygales et même, si vous êtes chanceux, la sœur de Cristiano Ronaldo, venue participer au programme de télérealité espagnol Supervivientes.


Cartagena part au ravito!

Et puis si vous voulez juste passer du bon temps, jetez-vous dans un des hamacs en vous laissant bercer par la bise marine, grimpez dans un cocotier à la recherche de cocos ou écoutez les mille et une histoires de Natividad. Nous c'est ce qu'on a fait pendant que sa femme nous cuisinait du poisson au lait de coco et on a bien rigolé. Entre ses galères de marin, son amour pour le rhum et son acquisition récente d'une AK-47 Kalachnikov pour éviter tout nouveau vol de son bateau, nous sommes désormais persuadés que le lieu devrait être rebaptisée Isla Cartagena !

Coucher de soleil sur Chachahuate II

Le temps s'est donc arrêté sur Chachahuate II et le vent du hasard nous a même apporté un beau matin Nina et Alex. Nous sommes 5, c'est donc assez pour penser sérieusement à notre projet de piraterie. Mais le mauvais temps coupe court à nos rêves d'or et d'aventure car nous devons rapidement rejoindre les côtes du Honduras à travers une mer agitée pour éviter d'essuyer de plein fouet la tempête qui s'annonce ! Tonnerre de Brest ! Prochaine étape : Tegucigalpa, la fascinante capitale du pays !





La isla de Chachahuate II, donde llegamos, es de hecho un pequeño cayo que debe medir una hectárea a lo más. Algunas cabañas medio ruinosas, dos perros, unas gallinas, ratas, iguanas, pelícanos y gaviotas componen el paisaje durante el tiempo que pasaremos aquí. Mientras exploramos la isla, nos damos cuenta rápidamente que el único recurso que tenemos es el cocotero. Pero sin machete, créenos, abir un coco no es algo fácil y pronto se convierte en una obsesión. Afortunadamente, la estrella de la isla, y por cierto su encargado, nunca se encuentra muy lejos. Y la introducción es rápida. "Hola, soy Cartagena y me gusta el ron". Natividad Carthagena y su esposa Alejandra nos atienden y hasta nos adoptan desde el primer día. Bienvenidos a casa!

Frente a nuestra casa

El archipiélago de Cayos Cochinos no conoce ni la décima parte de la agitación de las otras islas del Caribe pero encontrarán todavía algo para pasar el tiempo. Pueden por ejemplo ir caminando/nadando a la isla vecina de Chachahuate I, igual de grande que la nuestra, pero llenísima de cabañas que forman un pueblo garífuna donde se puede comprar unas botellas de Imperial, la cerveza local. Así es! Cuando queremos chupar solamente hay que cambiar de isla!

Hoy no habrá tráfico!

Cuando hayan visitado Chachahuate I, pueden también subir a una lancha con aletas, máscaras y tubos para ir a bucear en medio del coral. Hay que decir que la fauna es simplemente impresionante. Desde los erizos de mar del tamaño de una pelota de fútbol hasta las tortugas de mar, pasando por enormes barracudas, manta rayas y peces de todos colores, nos podemos quedar fácilmente varios días en el agua.

Nuestra playa privada

Y si les cuesta volver a la vida acuática, no hay problema! Pidan al capitán dejarlos en una de las dos islas grandes para caminar un poco y observar a unos escorpiones, boas rosadas (especie viviendo únicamente en los Cayos), tarántulas, y si tienen suerte, a la hermana de Cristiano Ronaldo, que vino a competir en el programa de telerrealidad español Supervivientes.


Listos pa la cena?

Y si solamente quieren pasarla bien, acóstense en una de las hamacas escuchando el sonido del mar, súbense a un árbol buscando cocos o escúchen las mil y una historias de Natividad. Es lo que hicimos mientras su esposa nos cocinaba pescado con leche de coco, y nos divertimos. Entre sus problemas de marinero, su amor para el ron, y su reciente adquisición de un AK-47 Kalachnikov para que no le vuelvan a robar su barco, estamos convencidos que el lugar debería llamarse Isla Cartagena!

Se va la luz, a dormir pues!

El tiempo se detuvo entonces en Chachahuate II, y el viento nos trajo una mañana a Nina y Alex. Somos 5, y es bastante para pensar seriamente a nuestro proyecto de piratería. Pero un frente frío pone un fin a nuestro sueño de oro y aventura porque tenemos que volver rápidamente a la costa de Honduras, por un mar agitado para evitar la tormenta que viene. Próxima etapa: Tegucigalpa, la fascinante capital del país!

Koh-Lanta 2014: édition Caraibes (Pirates ! (1/2))

mercredi 9 avril 2014

Dans le dernier article, nous vous avions promis plages de sable blanc, eaux turquoises et cocotiers. Et bien chose promise chose due ! Nous quittons les terres mayas pour les décors paradisiaques des îles caribéennes mais séparés ! Quentin ayant trouvé meilleure compagnie, nous nous donnons rendez vous à La Ceiba pour entammer notre carrière de pirates.

Sur le chemin, Flo décide de faire un crochet par la bien-nommée Gracias (Merci en español pour ceux qui n'écoutaient pas à l'école). Fondée en 1536 sous le nom de Gracias a Dios (plus catholique tu meurs !), la ville fut pendant quelques année le siège de la Audiencia de los Confines, instance gouvernante de la couronne d'Espagne en Amérique Centrale, avant d'être éclipsée par la Antigua Guatemala. De sa période faste on trouve encore quelques édifices coloniaux, des églises, un petit château et bien évidemment la fameuse Audiencia de los Confines, qui est devenue de nos jours la maison du prêtre...

L'Église San Marcos de Gracias

À peine sortis du centre, on tombe vite sur des champs et des chemins en terre. Gracias compte environ 40 000 habitants mais ressemble davantage à un hameau qu'à un chef-lieu des 18 départements que possède le Honduras. Les touristes non plus ne courent pas les rues. En effet, il a chuté depuis quelques années en raison notamment de l'insécurité qui règne dans le pays (Sarko revient!). Sa réputation n'est donc plus à faire, tout comme son cher voisin El Salvador. Et c'est bien dommage, puisque le Honduras regorge de lieux historiques, de merveilles naturelles et d'habitants tous très aimables, comme de partout dans cette région. Et la Coupe du Monde approchant, ça chambre pas mal (le Honduras étant dans le groupe de la France)!

Á la conquête des Caraïbes!

Pour l'un comme pour l'autre, la route jusqu'à La Ceiba, sur la côte caribéenne, est relativement longue mais toujours très animée. Ici le reggaeton, style musical le moins inspiré des 50 dernières années, s'écoute du matin au soir et du soir au matin. Il faut avoir les oreilles solides pour résister à cette déferlante. Mais nous arrivons à bon port dans la troisième plus grande ville du pays, passage obligé pour se rendre dans les îles caribéennes. Nous aurions aimé vous dire que le climat est agréable, mais la région connait actuellement des pics de chaleur. La température en journée avoisine les 32°C et le taux d'humidité dépasse constamment les 90%, sans parler du soleil qui nous transforme rapidement en spécialité culinaire locale, le poisson frit !

La Ceiba est une ville typique des Caraïbes, de part son architecture et la diversité ethnique de ses habitants. Même si l'on trouve une grande majorité de métisses, la côte et les îles abritent encore quelques communautés garífunas, descendants des peuples autochtones caribes et d'esclaves africains, rescapé du naufrage de leur navire négrier, selon l'histoire officielle. Au fil du temps, ces communautés ont été persécutées et déportées, notamment sur l'île de Roatán, au large de La Ceiba. Aujourd'hui encore, comme les autres groupes indigènes du pays, ils sont encore victimes de discrimination et une grande partie de la population vit dans une situation précaire.

Sur l'île de Chachahuate I

Afin de nous assurer un séjour des plus tranquilles, nous écartons les îles ultra-touristiques d'Útila et de Roatán au profit des Cayos Cochinos (que l'on pourrait traduire par îles des cochons), situés à 30 kilomètres au nord-est de La Ceiba. Les deux îles principales (Cayo Mayor et Cayo Menor) et les 13 cayes qui les entourent sont uniquement accessibles en bateau, ou plutôt en barque à moteur. Accompagnés de Marie-Laure nous embarquons sur un rafiot à destination de l'île Chachahuate II et pour une fois, nous devons d'être honnêtes : on est (presque) au paradis ! Si Cayo Menor est actuellement remplie d'italiens et de portuguais, venus s'affronter dans leur versions respectives de Koh-Lanta, notre îlot n'a rien à lui envier ! La compétition commence maintenant !





En el último artículo, les prometimos playas de arena blanca, aguas turquesas y cocoteros. Y vamos a cumplir con nuestra promesa! Dejamos las tierras mayas para los paisajes idílicos de las islas caribeñas pero separados! Como Quentin encontró mejor compañía, nos damos cita en La Ceiba para empezar nuestra carrera de piratas.

Siguiendo los pasos de Calico Jack!

En el camino, Flo decide dar una vuelta por la bien llamada Gracias. Fundada en el año 1536 bajo el nombre de Gracias a Dios (más católico no se puede!), la ciudad fue durante unos años la sede de la Audiencia de los Confinesórgano de gobierno de la corona española en Centroamérica, antes de ser sustituida por la Antigua Guatemala. De su época de oro se encuentran todavía algunos edificios coloniales, iglesias, un castillo, y por supuesto la famosa Audiencia de los Confines, que es hoy en día la casa parroquial...

A unas calles del centro histórico, nos topamos rápidamente con campos y caminos de terracería. Gracias tiene aproximadamente 40 000 habitantes pero se parece más a una aldea que a una capital de uno de los 18 departamentos que componen Honduras. Los turistas tampoco se dejan ver. De hecho, ha bajado mucho estos últimos años en particular por la inseguridad en el país (Calderón regresa!). Su fama ya está establecida, como su querido vecino El Salvador. Y es una lástima, porque Honduras abunda en lugares históricos, maravillas naturales y habitantes todos muy amables, como en toda la región. Y como el Mundial se acerca, están bromeando bastante (Honduras está en el mismo grupo que Francia)!

Garífunas saliendo a pescar

Para los dos, el camino hasta La Ceiba, en la costa caribeña, es bastante largo pero siempre muy animado. Aquí, el reguetón, género musical menos inspirado de los 50 últimos años, se escucha desde la mañana hasta la noche y desde la noche hasta la mañana. Hay que tener orejas sólidas para resistir a estas olas de sonido. Pero cumplimos nuestro objectivo llegando a la tercera ciudad más grande del país, paso obligatorio para ir a las islas del Caribe. Nos hubiera gustado decirles que el clima es agradable, pero la región está experimentando picos de calor. La temperatura en el día está alrededor de 32°C y la humedad excede constantemente los 90%, sin hablar del sol que nos transforma rápidamente en especialidad local, el pescado frito!

La Ceiba es una ciudad típica caribeña, por su arquitectura y la diversidad étnica de sus habitantes. Aunque la mayor parte de la población se compone de mestizos, hay en la costa y las islas algunas comunidades garífunas, descendientes de los pueblos indígenas caribes y de esclavos africanos, sobrevivientes del naufrago de su barco, según la historia oficial. Con el tiempo, estas comunidades fueron perseguidas y deportadas, particularmente a la isla de Roatán, al norte de La Ceiba. Hoy todavía, como los otros grupos indígenas, los garífunas son víctimas de discriminación y una gran parte de su población vive en una situación precaria.

El "puerto" de Cayo Menor

Con el fin de asegurarnos una estancia tranquila, descartamos las islas ultra-turísticas de Útila y Roatán a favor de los Cayos Cochinos, ubicados a 30 kilómetros al noreste de La Ceiba. Las dos islas principales (Cayo Mayor y Cayo Menor) y los 13 cayos que las rodean son accesibles únicamente por barco, o más precisamente por lancha con un motor. Acompañados por Marie-Laure subimos a bordo de un barquillo rumbo a la isla Chachahuate II, y esta vez, siendo honestos, estamos (casi) en el paraíso! Si el Cayo Menor es actualmente lleno de italianos y portugueses que vinieron a competir para la nueva edición del programa de telerrealidad Supervivientes, nuestro cayo no tiene nada que envidiarle. La competencia empieza ahora!

Sous le soleil du Honduras

samedi 5 avril 2014

Dans notre quête d'ajouter un nouveau pays à notre liste, Flo part en éclaireur au Honduras, suivi de près par Quentin. Le voyage n'est pas ce que l'on appellerait un long fleuve tranquille, mais c'est l'occasion de faire connaissance avec la capi (pas vraiment ravis de la rencontrer...), et de tester les bus de 1ère classe guatémaltèques (comprendre “bus construits après les années 70”), en direction de Chiquimula, petite ville située à quelques kilomètres de la frontière. Au fur et à mesure, le climat est de plus en plus lourd, les paysages de plus en plus secs, faute à la pleine saison sèche. L'Amérique Centrale, on en a déjà parlé, possède une unité historique et culturelle et le dépaysement n'est donc pas au rendez-vous... au premier abord. Il suffit de faire tamponner son passeport et de troquer ses quetzals contre des lempiras avant de pouvoir sauter dans la première camionette pour Cópan Ruinas, notre première destination au pays des baleadas.

Au Honduras, on s'est fait de nouveaux potes !

La République du Honduras, coincée entre le Guatemala, le Salvador, le Nicaragua, l'océan Pacifique et la mer des Caraibes (pas mal nous direz vous), est un petit pays de près de 8 millions d'habitants. En arrivant à Trujillo en 1502, Cristophe Colomb s'exclama : "Gracias a Dios, salimos de estas honduras" (Grâce à Dieu, nous sommes sortis de ces eaux profondes!), baptisant ainsi le nouveau territoire qu'il venait de découvrir. Après son émancipation en 1823, son annexion par le Premier Empire Mexicain (1822) et son inclusion aux Provinces Unies d'Amérique Centrale, le Honduras devint finalement un état souverain en 1839. Depuis le pays se cherche un peu... On dénombre pas moins de 300 rébellions, coups d'état et conflits civils et même une dictature (1972-1983) et la situation ne semble pas s'améliorer depuis l'apparition des maras (gangs) durant les années 80. Mais arrêtons là, le Honduras semble être un pays plein de surprises et d'ailleurs nous commençons maintenant!


Petites leurs portes, non ?

Située à quelques encablures de ruines mayas, Copán est une petite ville tranquille bâtie pour le tourisme. Il n'y a donc pas grand chose à faire à part consommer dans les bars et les restaurants qui pullulents dans les rues autour du parc central. La seule attraction, et pas des moindres, est son site archéologique, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980. Et ça se ressent quand on paye le billet d'entrée...

Les premières vagues d'immigration maya dans la vallée de Copán remontent au premier siècle avant J-C, en provenance des haut-plateaux guatémaltèques. Pendant 500 ans, la cité se développe et en 424, K'inich Yax Kuk Mo , un chef maya venant de la région de Tikal, arrive dans la vallée et fonde une dynastie de 17 dirigeants qui fit de Copán l'une des plus importantes cités maya de son époque. La ville fut un centre d'avancées culturelles en termes d'astronomie, de mathématiques, d'écriture hiéroglyphique et d'architecture. A son apogée, elle comptait plus de 25000 habitants ce qui en faisait la plus grande et la plus puissante cité du sud-est du territoire maya. Aujourd'hui, le groupe principal, qui est composé de plusieurs vestiges de pyramides, stèles, jeu de pelote et autels est l'un des plus importants héritages du génie maya, tout comme Chichén Itzá et Tikal.

Le patio des jaguars
A 2km à l'est, on trouve le complexe de Las Sepulturas (qui donna son nom à un célèbre groupe de métal brésilien), une ancienne zone résidentielle connectée au centre principal par un sacbé. D'un point de vue esthétique, ce n'est pas aussi impressionnant que les pyramides et ça ne représente certainement qu'un tas de pierres pour le touriste lambda. Malgré tout, ce sont des zones primordiales pour les recherches archéologique car ces ruines annexes permettent de mettre en lumière la vie quotidienne des mayas, grâce notamment au nombreux artefacts retrouvés. Et on en apprend des bonnes! Ainsi, l'homme maya issu des classes supérieures avait une femme et sept concubines (une pour chaque jour de la semaine!). Dans un autre registre, un peu plus dérangeant pour certains, les mayas enterraient leurs morts... sous leurs lits! Ils s'assuraient ainsi d'avoir des protecteurs dans l'inframonde peuplé de monstres et du redoutable Camazotz. Pour les plus intéressés, nous mettons le lien du Popol Vuh, le livre de la cosmogonie des mayas Quichés..

Le terrain de jeu de pelote !

La chute soudaine de cette puissante cité-État, bien des siècles avant l'arrivée des conquistadors, reflète un phénomène global. Les ressources naturelles se sont épuisées suite à une croissance démographique trop importante, notamment le bois qui causa la déforestation de la vallée. Le réchauffement climatique qui s'ensuivit provoqua alors une baisse significative des récoltes conduisant à une crise alimentaire, elle même débouchant sur une crise politique, marquant l'effondrement de Copán. Notre sort à nous aussi? (ce paragraphe est sponsorisé par Europe Écologie - Les Verts!). Aujourd'hui, la végétation a repris ses droits, de quoi garantir un peu d'ombre sur le site et des perchoirs pour les guacamayas, réintroduis sur le site il y a quelques années pour le plus grand bonheur des touristes. Ici, il faut se rendre à l'évidence : la chaleur, de plus en plus écrasante, sera notre pain quotidien pour ces semaines à venir. C'est pourquoi notre prochaine étape s'impose d'elle-même : la ville de La Ceiba sur la côte caribéenne!





En nuestra búsqueda para agregar un nuevo país a nuestra lista, Flo sale a investigar primero, seguido de cerca por Quentin. El viaje no es como un río largo y tranquilo, pero es una oportunidad para conocer a la capi (sin tanto gusto...) y probar los buses de primera clase guatemaltecos (entender "buses construidos después de los años 70"), rumbo a Chiquimula, pequeña ciudad ubicada a unos kilómetros de la frontera. Poco a poco, el clima se hace más pesado, los paisajes más secos. Estamos en medio de la temporada seca. Centroamérica, como ya lo dijimos, tiene una unidad histórica y cultural y por eso no nos quedamos tan desorientados... al principio. Solamente hay que poner el sello en el pasaporte y cambiar sus quetzales por lempiras antes de tomar la primera camioneta que va a Cópan Ruinas, nuestro primer destino en el país de las baleadas.

El juego de pelota

La República de Honduras, atrapada entre Guatemala, El Salvador, Nicaragua, el océano Pacífico y el mar Caribe (no tan mal, no?), es un pequeño país de 8 millones de habitantes. Cuando llegó a Trujillo en el año 1502, Cristóbal Colón dijo: "Gracias a Dios, salimos de estas honduras (aguas profundas)", bautizando así el nuevo territorio que acababa de descubrir. Después de su independencia en el año 1823, su anexión por el Primer Imperio Mexicano (1822) y su inclusión a la República Federal de Centro América, Honduras llegó a ser finalmente un estado soberano en el año 1839. Desde entonces, el país se está buscando... Hubo no menos de 300 rebeliones, golpes de estado, guerras civiles, y hasta una dictadura (1972-1983), y la situación no parece mejorarse desde que aparecieron las maras en los años 80. Pero dejemos de hablar de eso. Honduras parece ser un país lleno de sorpresas y vamos a empezar ahora!

Ubicado a unos pasos de ruinas mayas, Copán es un pueblo tranquilo que se desarrolló para el turismo. No hay muchas cosas que hacer entonces excepto consumir en los bares y restaurantes que pululan en las calles que rodean el parque central. La única atracción, y no de las menores, es su sitio arqueológico, que fue declarado patrimonio de la Humanidad por la UNESCO en el año 1980. Y se siente en el precio del boleto de entrada...

Un templo con esculturas de guacamaya

Las primeras olas de migración maya hacia el valle de Copán empezaron en el siglo I AC, llegando desde el altiplano guatemalteco. Durante 500 años, la ciudad se desarrolló y en el año 424, K'inich Yax Kuk Mo, un cacique maya de Tikal, llega y funde una dinastía de 17 líderes que convirtieron Copán en una de la ciudades más importantes de su época. Fue un centro de progreso cultural en términos de astronomía, matemáticas, escritura jeroglífica y arquitectura. En su pico, tenía más de 25000 habitantes y era en ese entonces la ciudad más grande y potente del sureste del territorio maya. Hoy en día, el grupo principal, que se compone de varios restos de pirámides, estelas, juego de pelota y altares es uno de los legados más importantes del genio maya, como Chichén Itzá et Tikal.

El edificio principal del Acropolis

Dos kilómetros más al este, encontramos al grupo de Las Sepulturas (que dio su nombre a un famoso grupo de metal brasileño), una antigua zona residencial conectada al centro principal por un sacbé. Desde un punto de vista estético, no es tan impresionante como las pirámides y sin duda se parece solamente a un montón de piedras para el turista lambda. Sin embargo, son zonas primordiales para las investigaciones arqueológicas porque estas ruinas permiten poner en evidencia la vida cotidiana de los mayas, gracias particularmente a muchos artefactos encontrados. Y nos aprendemos unas buenas! Así, el hombre maya de la clase alta tenía una mujer y siete concubinas (una para cada día de la semana!). De otra forma, más perturbadora para algunos de nosotros, los mayas enterraban a sus muertos... abajo de la cama! De esa manera, se aseguraban de tener protectores en el inframundo, poblado por monstruos y el temido Camazotz!

Una estela original

La caída repentina de esta potente ciudad, siglos antes de la llegada de los conquistadores, refleja un fenómeno global. Los recursos naturales se agotaron por el crecimiento rápido de la población, en particular la leña que causó la deforestación del valle. El calentamiento global que siguió provocó entonces la reducción de las cosechas y una crisis alimentaria, que condujo ella misma a una crisis política que marco la caída de Copán. Nuestro destino también? (ese parágrafo fue patrocinado por Greenpeace!). Hoy en día, la vegetación ha retomado su lugar, lo que nos garantiza un poco de sombra y perchas para las guacamayas, introducidas de nuevo en el sitio unos años atrás, para complacer a los turistas. Otra vez tenemos que enfrentar la realidad, el calor, cada vez más pesado, será nuestro pan cotidiano para las semanas que vienen. Por eso nuestra próxima etapa es más que evidente: la Ceiba, en la costa caribeña!