Cuando todo mal Mezcal, cuando todo bien tambien! (Quand tout va mal, buvons du Mezcal (un alcool), quand tout va bien, buvons également !)
Proverbe mexicain.
Au soir du 7 fevrier 2010, Quentin débarque seul à l´aéroport intenational de Cancun, au Mexique. Flo, qui n´a pas pu s´empecher d´aller saluer les yankees de Miami (et de passer prendre un café chez Tony Montana) le rejoint quelques heures plus tard. Pour le premier c´est un retour longtemps attendu, pour le second c´est une nouvelle destination dépaysante dans l´autre pays de la bière! Nous voici donc arrivés entiers sur un nouveau continent! L´aventure latine reprend ici! Aprés quelques tribulations dans l´aéroport, nous nous posons à l´entrée des arrivés et quelques minutes plus tard le troisieme mousquetaire, Pierrot, débarque a son tour de Mexico DF (la capitale vous comprendrez). Apres une nuit passée sur le sol impeccable du terminal 2 (destination supra touristique oblige!) enroulés dans nos hamacs (d´une utilité débordante en ce moment), nous prenons un bus pour la ville de Tulum, plus petite, plus calme et moins défigurée par les hotels 5 étoiles établis le long de la cote de la mer des Caraïbes...
Dites nous, quel temps fait-il en France ?
Nous passons un bref séjour en ville, le temps de s´acclimater au soleil et aux chaleurs tropicales (pour Pierrot essentiellement), au décalage horaire (pour Pierrot essentiellement), à l´espagnol (pour Pierrot essentiellement) et à la nourriture mexicaine quelque peu épicée (pour tout le monde cette fois ci!). Tres rapidement, la plage nous appelle et c´est dans un camping proche de la réserve naturelle de Sian Ka´an que nous déplions une nouvelle fois nos hamacs. Au milieu d´une végétation luxuriante, lieu de vie des iguanes et d´insectes en tout genre (fourmis et moustiques carnivores, araignées qui sautent sur l´eau, et on en passe!) se trouvent quelques cenotes, dont les fonds peu profonds sont facilement observa bles avec un masque et un tuba. Malgré tout, avant meme la fin de la journée, le bruit des rouleaux des vagues nous appellent et c´est en vélo (parce qu´on est écolo et surtout parce que la location de voiture ne nous a guere réussi...) que nous rejoignons en fin de journée une plage déserte de la réserve, histoire d´aller faire trempette à poil dans les Caraibes (qui n´en a jamais revé?). Niveau décor, pour vous donner une petite idée, vous n´avez qu´a lire les catalogues de FRAM et de Nouvelles Frontieres! Eau bleue turquoise, sable blanc et fin, palmiers, le paradis quoi! Le lendemain, apres un difficile retour en ville au term e d´un long faux plat (montant évidemment!), avec du vent (de face évidemment!) et 20kg sur le dos, nous partons pour 3km à pied vers les ruines de Tulum (parce qu´on est écolo et surtout parce que les taxis coutent cher).
Les trois mousquetaires chez les mayas
Malgré des édifices relativement peu attrayants, style décadent oblige, le site, perché sur une falaise dominant la mer est de toute beauté, notamment au coucher du soleil, qui éclaire d´une couleur orangée les batiments de la cité y faisant face. Construite en majorité a partir de 1200 apr. J.C., Tulum est un petit ensemble d´une cinquantaine de constructions relativement grossieres, un peu tordues et tres peu esthétiques il faut l´avouer. Cependant, son utilité était essentiellement militaire d´ou son épaisse muraille encerclant les trois cotés terrestres de la cité, une falaise de 12m protégeant l´acces est. En gros, meme les vikings n´auraient pas pu envahir Tulum! Meme les espagnols eurent du mal à la conquérir, puisque la ville tomba en 1544, alors qu´elle fut découverte en 1518, ce qui fait de Tulum l´une des dernieres villes mayas!
Tulum face au soleil..
Le soir venu, nous embarquons dans un bus de nuit pour la ville de Palenque, située plus au Sud dans la région appellée ... Chiapas. En quittant la cote, c´est la jungle qui nous attend. Palenque, chimere des aventuriers, fut redecouverte en 1830 lorsque le baron Waldeck s´interressa au site et y sejourna deux ans. Le site de Palenque fut alors connu en Europe et cela donna lieu à toutes sortes de rumeurs sur l´origine de la cité, certains y voyant l´Atlantide, d´autres un avatar de la civilisation egyptienne. Palenque était en réalité, une cité maya de l´époque classique (300 à 600 apr. J.C.), d´importance secondaire si on la compare aux villes de Tikal, Chitzen-Itza et Uxmal. La cité connu son apogée (entre 600 et 700) sous le regne du roi Pacal, qui fit construire la plupart des edifices importants, et de son fils Chan-Balhum (Jaguar-Serpent) avant d´entrer dans sa phase de déclin.
Palenque dans son écrin de verdure
La civilisation de Palenque s´éteint a la fin du Xeme siecle pour des raisons encore mysterieuses et disparait pendant pres de huit siecles aux yeux des hommes et du monde... Mais nous nous ne l´avons pas oubliée!! Perdus en pleine jungle au milieu de la cité, nous avons pris le temps de la decouvrir et de sentir l´atmosphere étrange qui y regne. En bonus nous avons eu droit à une visite de la cousine de la mygale!
Nous ne savons toujours pas si elle était gentille ou .. mortellement venimeuse!
La civilasation maya s´etendait sur presque tout le territoire actuel du Yucutan, du Chiapas, du Guatemala et du Honduras. A l´instar de la Grece antique, elle était organisée en cités-Etats qui commercaient, echangeaient et bien sur se faisaient la guerre. L´agriculture etait trés developpée (mais, patates, tomates, avocats, maniocs..), l´elevage en revanche etait inconnu. Bien qu´ayant batti d´importants monuments, les Mayas ignoraient le principe de la clé de voute. A l´apogée de leur savoir et de leur arts (VIIe, VIIIe et IXe s.) les Mayas possédaient une litteraure trés riche (brulée par les espagnols) et connaissaient le zero (comme les Arabes) qui permit une avancée spectaculaire en mathematiques et en astronomie. Le zero leur donnerent une incroyable maitrise du temps qui permettait non seulement d´écrire l´histoire mais aussi et surtout de prédire l´avenir grace aux observations astronomiques. Pour cela les Mayas utilisaient deux calendriers, un solaire de 365 jours et un lunaire de 260 jours. Ils pouvaient indiquer avec une précision scientifique les cycles lunaires, les éclipses et d´autr es phénomenes astronomiques. Les aventuriers en carton
Aprés un arret d´une journée à Palenque, nous voici repartit direction Ocosingo, fief zapatiste. La route que nous enpruntons est partagée entre les convois de camions militaires (qui au passage n´ont pas l´air de rigolos) et les pancartes affichant fierement et sans ambiguité Esta usted en territorio zapatista ("vous etes en territoire zapatiste"). Le mouvement zapatiste étant l´une des raisons de notre présence ici , nous aurons le temps de vous en reparler plus longuement. Arrivés a Ocosingo, ville moche et sans charme, nous prenons rapidement le chemin de la cité maya de Tonina. Et nous avons bien fait! Absolument seuls, nous découvrons petit à petit cette ville batie sur une pyramide de 80 metres de haut. Des centaines de marches nous permettent de visiter les 8 palais, les 13 temples (dont celui du monde inferieur...), les habitations, les souterrains et en prime une tombe mise a jours il y a à peine deux semaines! Tout en haut de la pyramide, vue de folie a 360° sur les environs. Pierrot a d´ailleurs failli y rester bloqué, l´inclinaison des marches à la descente et son vertige ne faisant pas bon menage!! Mais il l´a fait! Bravo !!
Vue des premiers niveaux et du célebre jeu de pelote
La base de la pyramide
A l´issue d´une semaine intensive passé entre les plages du Yucuan et la jungle des vallées basses du Chipas, nous prenons un collectivo, direction ... San Crisobal de Las Casas, notre foyer pour les deux prochains mois!
1 commentaires:
Hey Zhino,
Le chili con carne du Mexique est-il encore plus fort que celui de budapest ?
Rester à l'affut de vos mails. Je compte bien vous envoyez le carnet d'épreuve que l'on est entrain d'établir pour que vous nous aidiez un peu et que l'on tienne compte de vos avis...
Merki,
Bouille-bouille
Duche
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