Rainin´paradize

mardi 27 octobre 2009

C´est avec un temps résolument pitoyable que nous quittons (enfin!) San Carlos de Bariloche pour aller voir ce qui se passe de l´autre côté de la cordillière, chez le voisin... Chilien! S´etalant sur plus de 4300kms pour seulement 180kms de large en moyenne, ce pays est présent sur 3 continents (Amerique, Antarctique et Oceanie)! Il est aujourd´hui le pays économiquement le plus stable d´Amérique latine, avec un PIB en constante hausse juste derriere celui de l´Argentine. Aprés les années noire de la dictature (Pinochet, mort en decembre 2006, n´aura pas été jugé pour ses crimes), le Chili affiche aujourd´hui la volonté de ne plus perdre ce qu´il a tant attendu pendant des années : la démocratie.

Homer aime le Chili, nous aussi!

Le franchissement du Paso Cardenal Antonio Samoré (rien que ça!) nous fait basculer vers des collines verdoyantes, des champs peuplés d´énormes vaches et d´immondes moutons, mais également vers la douane chilienne, réputée pour être relativement active, dirons nous. Cependant, nos "amigos" douaniers ne cherchent ni drogue, ni armes, ni même terroristes mais bel et bien des produits frais, comme des fruits, de la viande, etc... En effet, ces derniers transmettent des maladies aux animaux et sont donc prohibés à l´importation. Notre civisme et notre respect des lois nous permet donc de continuer le voyage jusqu´à Osorno, contrée chilienne qui à défault d´être particulièrement chaleureuse et accueillante, nous permet de prendre un bus pour Pucón, petite ville touristique située au bord du Lago Villarica, dans la region de l´Araucanie.
En quittant l´Argentine, nous ésperions quitter le mauvais temps et le froid incessant des derniers jours. Raté! Ici le froid, le vent et la pluie auront été notre quotidien le long de notre séjour. En même temps, ceci n´est pas un scoop puisque l´Araucanie est une des région les plus pluvieuse du monde. 4 mètres de précipitations anuelles, rien que ça! Durant notre séjour à l´auberge Backpackers, chez Claudio et ses potes, il aura même plu dans notre chambre!

Claudio et notre petite équipe franco-belgico-chiliano-colombienne

La raison de notre présence ici était simple : le volcan Villarica! 1500metres de denivellé dans la neige (et en ski de rando!) qui nous aurait permis de contempler la casa del diablo, le cratère du volcan encore en activité!

Le volcan Villarica

L´ascension du volcan rendue impossible par les conditions météorologiques, nous profitons des rares moments d´acalmie(mais sans soleil, cela va de soit) pour vadrouiller dans les environs et en premier lieu au bord du lago Villarica et de ses plages de roches volcaniques noires squattées par quelques (courageux) pêcheurs. Malgré tout, les chiliens préfèrent aller pêcher des denrées bien plus intéréssante dans les bars et les boites de la ville...

Nos canassons en territoire mapuche

Une journée relativement clémente nous permet ensuite de nous rendre sur les terres Mapuches pour enfourcher des chevaux et partir au grand galop (mouais..) à la decouverte de ces territoires. Apres un tour de chauffe et la traversée d´une rivière, nous empruntons un petit sentier -escarpé et trés glissant pour le coup- qui nous mène sur les hauteurs de Pucòn et nous offre une magnifique vue sur la région et le vocan nous faisant face. Autant vous dire, la descente n´aura pas été de tout repos, et aprés 3h de cabalgata, quelques galops et beaucoup de frayeurs nous rentrons à l´écurie où nous attendent quelques spécialités mapuches!

Pucon et sa region sans trop de nuages...

Notre séjour à Pucon ne pouvait s´achever sans une petite virée aux termas de los Pozones. Situées dans un cadre totalement naturel, au creux d´une vallée où coule le Rio Liucura, ces termes sont creusées à même la roche. Les eaux des bains sont chauffées en profondeurs par l´activité volcanique et ressortent en surface à plus de 40deg.C! Entres les eaux chaudes des differents bains et celles froide du torrent et de la pluie, se dégage une épaisse vapeur qui lessive un homme en moins de deux. Mais encore une fois nous avons été les plus forts, et 3h plus tard avec notre barre d´énergie descendue à son minimum nous rentrons à Pucòn!

Las termas de pozones

Et c´est malheuresement l´heure du constat : nous ne pourrons pas partir à l´assaut du volcan, les conditions méteo ne s´amelioreront pas dans les jours à venir. Alors c´est décidé, nous reprenons demain la route pour le nord, vers la chaleur et le soleil. Et notre prochaine étape n´est autre que.. Santiago du Chili!

Rainin´paradize
Welcome to paradize, Come to the fairy lies
Welcome to paradize
Today it's raining

(Manu Chao)

Bariloche, on s´accroche!

vendredi 23 octobre 2009

Villa la Angostura, dernière ville étape avant la frontière, se rallie en longeant le Lago Nahuel Huapi au Nord de San Carlos de Bariloche. Une grosse heure de trajet pour arriver dans une petite vallée bordée au Nord par les cerros (si vous êtes lecteur assidu de ce blog vous devez savoir ce que ça veut dire...) et au Sud par la péninsule Quetrihué, une bonne occasion d´enfourcher des VTT pour découvrir tout ça de plus près.


Les sentiers sont idéaux pour les 2 roues. Quelques chutes mais pas de morts!

Au Nord, les forts qui garnissent les flancs des cerros (décidément!) abritent encore des Mapuches, communauté indienne historique qui a résisté aux envahisseurs incas puis espagnols, et qui revendique toujours ses droits et son Identity! En grippant un peu plus haut, VTT à la main, la montagne nous offre son lot de points de vue et de cascades impossibles à traverser, fonte des glaces oblige.

Au bord de la cascade Inayacal, avec vue sur Villa la Angostura en contrebas

La descente du sentier emcombrée par les racines des immenses arbres qui le jouxtent mène directement à la péninsule Quetrihué. Ensuite, au bout d´un tracé valloné de 12 (longues!) bornes on peut apercevoir El bosque de los Arrayanes, le plus grand bois au monde abritant ces fameux arbres oranges à faire palir le nouveau maillot du GF38 (en route vers les profondeurs du classement!).

El bosque de los Arrayanes

C´est avec l´apparition de la lluvia (prononcez "Chouvia" qui signifie pluie) que le trajet retour doit se faire. Désormais, le tarot et la belote deviennent nos principales activités.
Et rebelote! Comme à El Chalten, la neige succède à la pluie la nuit tombée, l´occasion de parler du pays avec une poignée de grenoblois à l´Hostel Italiano, tout un symbole! Il ne manquait que la Chartreuse!
L´hostel Italiano sous la neige

Malheuresement, des formalités administratives nous obligent à retourner à San Carlos de Bariloche avant la grande traversée des Andes, aprés les avoir longées sur plus de 1 000 km depuis El Calafate! C´est donc l´occasion de retourner voir notre ami Tomer, chien de garde grassouillet et peu dynamique de l´Albergue la Justinia. C´est aussi l´occasion de retourner boire un coup à La Cantina, bar-boite aux couleurs vert-jaune-rouge ou trône au dessus du bar la fameuse photo de Mick Jagger entouré par Bob Marley et Peter Tosh, pour une soirée qui se pousuivra jusqu´au petit matin en charmante companie, même si les argentines parlent vite, très vite, trop vite...!
L´apparition du soleil étant devenu un miracle ces derniers jours, nous profitons d´une journée d´accalmie pour visiter plus en détails les environs de Bariloche, et notament le Cerro Lopez, qui surplombe la Bahia...Lopez, tout un symbole encore une fois! Les points de vues se succèdent encore une fois et nous aurions pu vous offrir de très belles photos si nous n´avions pas oublié l´appareil!
Il ne nous reste plus qu´a parler de la fierté argentine, que nous avons appris à aimer et qui rythme desormais notre quotidien. Il ne s´agit pas de la viande, ni des fêtes encore moins des paysages mais tout simplement, vous l´aviez deviné, de la boisson nationale : le Mate! Originaire du Paraguay, le Mate (Ilex Paraguariensis) est un arbuste dont on élabore une infusion versée dans une calebasse (ou mate) et que l´on boit avec une paille de métal (bombilla). Ici on le boit partout, dans les restaurant, en voiture, en voyage, au boulot, à la fac, sur les plages bref c´est une veritable institution qu´il ne faut refuser sous aucun pretexte! On ne sait pas vous, mais nous on adore malgrès sa saveur étrange et amer!


Un dernier mot pour vous dire que nous allons travailler 3 semaines au Chili, à Olmué, prés de Valparaiso, dans une ferme bio ou l´on mange ce que l´on ramasse et ou la méditation fait partie intégrante du job! La date de début est annoncée, vendredi 13 novembre! Décidemment, le travail, c´est pas pour nous!

Allez promis,
la prochaine fois c´est du Chili qu´on vous écris!

En pleine tempête!

mardi 20 octobre 2009

Si Buenos Aires a pu nous impressioner par son gigantisme et son exotisme, il est vrai que pour deux grenoblois Bariloche n´a rien de vraiment dépaysant. Ici tout nous semble famillier, enfin presque... Il suffit de faire quelques kilometres pour comprendre le réel interet de cet endroit. On y découvre des paysages de rêve, des lagons d´un bleu écaltant, une vegétation luxuriante avec en toile de fond les sommets enneigés de la cordillière.

Le Golf de Llao Llao, spéciale dédicasse au Duche!

Au détour d´un sentier, on peut s´émerveiller devant une forêt d´Arryananes -arbres couleur canelle ayant quasiment disparut de la surface de la terre-, se perdre dans une jungle de bambous ou tout simplement faire une siete à l´ombre des pins bordant un lac aux eaux translucides dans le Parque Llao Llao.

Une mini-forêt d´Arrayanes

On y découvre également l´une des dix plus belles vues du monde selon le magazine National Geographic, au sommet du Cerro Campanario. A peine 20m de montée abrupte pour nous offrir une vue à 360º des environs de Bariloche, splendide!

Petit aperçu de la vue au sommet du Cerro Campanario

Lorsque le soleil disparait enfin derriere le Cerro Cathedral, Bariloche se transforme en une cité noctambule, elle s´anime d´un second souffle. Lycéens et étudiants viennent y feter dignement la fin de leurs études (qui semblent étrangement s´étaler sur toute l´année) dans d´énormes boites de nuits dont l´entrée équivaut pour nous à 3 nuits au chaud! Mais en cherchant un peu, on arrive quand même a trouvé ici et là un pub irlandais, un concert de métal voire même un Sound system!

C´est avec nos sacs sur le dos et nos pouces tendus bien haut, que nous nous apprétions à traverser les Andes pour rejoindre le Chili. Malheuresement une tempête de neige est annoncée sous peu et qui risque de bloquer tous les cols andins et de repousser un peu le voyage... Ça va cailler, alors on aura le temps de méditer sur notre avenir et sur la suite de notre périple. Sachez déja que nous allons jouer aux fermiers au Chili et que notre chemin nous menera sans doute en Equateur et en Colombie! Ingrid nous voila!

Les cols Andins risquent de nous couper la route vers le Chili

Pour le moment, nous prenons la direction de Villa la Angostura, à 80km au Nord de Bariloche.

On the road again (3/3) : Des Hippies? En Suisse ?

mardi 13 octobre 2009

C'est au terme de nombreuses péripéties que nous arrivons à El Bolson, petite ville nichée dans une vallée andine entre montagnes enneigées et forêts de sapins. Dès notre arrivée à bord de l´Hallelujah, fidèle successeur de la Bariloche Car tombée au combat sur les pistes de la Ruta 40, la couleur est annoncée!

La Ruta 40 remonte l´Argentine le long des Andes sur 5224km!

El Bolson s´avère être une contrée peuplée de hippies venus chercher le calme et l´harmonie au coeur de la cordillère. Et on les comprend! Ici, les chiens errants partagent la route avec des caisses venues tout droit des années 70, et dont on se demande comment elles roulent encore! Les vendeurs de marijuana partagent les coins de rue avec les flics en faction qui ne n´occupent guère de ce qui se passe derrière leur dos. Et pour cause, ici c´est légal! Deux bonnes soirées au total, accompagnées d´un peu de production locale (l´"agriculture" étant très développée dans cette région..) et de Doble-V, whisky qui n´a rien à voir avec l´ancien président des Etats Unis! Malheusement, pas de photos d´El Bolson á part cet arbre totem. La version officielle dira que nous n´avons pas eu le temps...

L´arbre totem d´El Bolson

Par un beau matin chaud (pour la première fois depuis le début du road trip) et ensoleillé, nous quittons ce petit coin de paradis pour San Carlos de Bariloche (Bariloche pour les intimes), étape finale de notre road trip. Aprés 150km de route goudronnée, bordée de lacs et de montagnes verdoyantes, nous arrivons à destination : Bariloche perchée sur une colline qui se jette dans un immense lac entouré de montagnes enneigées. Ça ne vous rappelle rien? Si, le lac de Genève bien sûr! Dans les rues, on trouve un boardshop tous les 20m, un bar tous les 10 et un magasin de chocolat tous les 5! La plupart des devantures sont faites en bois et portent des noms français. En effet, cette ville tout juste centenaire a été fondée en grande partie par ... vous l´aurez deviné ... des colons suisses!

Lago Nahuel Huapi ou... lac de Genève!


Epilogue :

C´est certainement avec les larmes au yeux que vous assistez à la fin du Road Trip Patagonia 2009. Beaucoup de road (4000km), beaucoup de trips (10 jours intensifs), et quelques galères bien compensées par l´aide des argentins et des routards du monde entier rencontrés sur la route.

De la mer déchainée aux lacs turquoises...
De l´Atlantique aux Andes, de la plage à la neige (fraiche!)...
Des étendues désertique de la Patagonie aux gigantesques glaciers...
Du grand froid austral aux températures primptanières...


Que dire de plus, à part qu´on s´est fait pote avec 72 chiens et chats errants, qu´on a vu des baleines et qu´un belge nous a appris une chanson turque!

Le road trip s´achève, le Chili nous tend les bras mais notre retour en Argentine est déjà preprogrammé! Le voyage ne fait que commencer!

On the road again (2/3) : les Ouin-Ouins font de la mécanique!

Si El Calafate apparait comme une ville paumée au milieu des glaciers, alors El Chalten est vraiment el culo del mundo (pas besoin de connaitre l´espagnol pour comprendre cette expression).

Ce petit village a été fondé il y a seulement 24 ans sous l´influence des trekeurs et alpinistes (ici on dit andinistes) du monde entier venus défier les sommets qui cernent cette vallée encaissée au milieu de nulle part, à quelques encablures du Chili. La plus connue de ces cimes est incontestablement le Cerro Fitz Roy (El Chalten) qui culmine à 3375m. Mais rassurez-vous, on n´a pas tenté de l´escalader!


Malgré tout, il nous aura fallu près de 8 heures de randonnée jusqu´au Lago de los Tres (gelé pour l´occasion) pour mettre les pieds dans la neige et admirer les cimes qui nous entourent. Dans la descente, un petit détour nous a permis d´approcher le Glaciar Piedras Blancas, et d´assister à une impressionnante et bruyante chute de glace. Et oui, les glaciers c´est comme les pingouins, on ne s´en lasse pas!







Près
des cimes, loins des cons!


Après cette rude mais ensoleillée journée, nous avons quand meme trouvé la force de sortir un peu pour assister à un concert de musique folklorique argentine. Le village fêtait ses 24 ans d´existence! Difficile à dire pour nous, mais en tout cas ils ont l´air d´aimer ça!

Le lendemain, c´est sous la neige (et oui, nous l´avons vu tomber en avant première) que nous partons sur la Ruta 40 pour remonter les Andes jusqu`à l´avant dernière étape de notre road trip, El Bolson. Pour être honnetes, la Ruta 40 n´a rien d´une route! Et son numéro relève surtout de la vitesse maximale à laquelle on peut rouler dessus! De la piste, naturellememt...

Sur les 1000km qui séparent El Chalten et El Bolson, se trouve un magnifique canyon de 150km de long, 500m de large et 200 de haut où se niche la Cueva de las manos (litteralememt grotte des mains). Vous l´aurez deviné, des peintures de mains et d´animaux dont les plus anciennes remontent à 9000 ans avant notre ère! Des génerations d´indiens nomades, les Tehuelches, ont laissé une trace d´eux dans l´histoire. Parfaitement conservées car à l´abris du vent et de la pluie, ces peintures représentent un interet considérable pour l´étude des cultures précolombiennes et soulèvent quelques questions quant à l´apparition de l´Homme sur ce continent.








Remarquez le nombre de doigts que comporte la main de droite... étrange n´est pas? La consanguinité, bande de crétins des Alpes!
Aprés cet arrêt haut en couleurs, nous reprenons la route, mais là petit problème : crevaison! Au milieu de nulle part. Alors c´est sous la neige et par un vent glacial que notre petite troupe s´organise pour un changememt de pneu en mode F1. 5mn aprés nous voila repartis, mais avec un nouvel objectif : celui de faire réparer le pneu. A 9h heure du soir, nous entrons dans un petit village Bajo Caracolès en quête d´un garage. Enfin village est un bien grand mot. A 200km de toute autres habitations, perdu en pleine Patagonie et en pleine nuit, même Wes Craven n´aurait pas trouvé meilleur scénario pour l´un des films. La colline, on en est persuadé maintenant, avait vraiment des yeux! Bref à l´aide de el portuguese un mécano sorti de nulle part (on vous l´avez bien dit) nous pouvons enfin, sur les coup de 23h, reprendre la route (en réalité une chemin) pour el Bolson. Et là c´est la catastrophe!

A 8h du mat, aprés avoir roulé toute la nuit, la voiture s´arrête comme ça pour rien. Même notre belge n´a pas trouvé ça drôle, c´est pour dire! Dans la foulée, nous avons créé un bouchon, car tous les camionneurs s´arrêtaient pour papoter et nous filer un coup de main! Nous avons plié une caisse, Avis nous en a donné une autre! L´addition est un peu salée (800euros quand même, ça pique) mais les pistes sud-americaines n´auront pas raison de notre motivation!

L´aventure continue, el Bolson nous voila!

On the road again (1/3) : Nous n' irons pas à Ushuaia...

Notre arrivée dans l´hémisphère Sud le jour du printemps laissait présager la chaleur et le beau temps après un bel été en Europe. Mais le mauvais temps a eu raison de notre optimisme. Notre belle Bariloche Car chargée à bloc, avec des vivres, de l´eau et de la bière, nous prenons la route pour l´extreme Sud, les glaciers, les sommets et surtout le froid. Ce sera long, trés long. Du coup petit arrêt chez le disquaire, dépense utile dira t´on. La mega compil de Bob, le Black Album de Metallica et la BO d´Inglorious Bastards. La route est à nous....

Premier arrêt à Punta Tombo et sa gigantesque colonie de Manchots. Et oui voir ces bestioles en liberté c´est que du bonheur alors on en remet une couche. Mais tenez vous bien parce que ce n´est pas un pingouin, ni deux, ni trois que nous avons pu voir mais près de 400 000 ! Alors imaginez un peu le spectacle! Cela dit un pingouin reste un pingouin, qu´il y en ait 1 ou 400 000.

Désormais, la province de Santa Cruz nous tend les bras, mais il faut tout de meme affronter les lignes droites interminables qui mènent à aux 250km de piste (en Argentine la DDE n´existe pas...) qui traversent le pays d´Est en Ouest jusqu´à El Calafate, étape la plus australe de notre périple latino-américain. Et oui, nous n' irons pas à Ushuaia... Mais en y pensant trés fort, en se laissant rêver on peut apercevoir à quelques kilometres derrière les montagnes ... la Terre de Feu, terre de légende et d´aventure, la fin du monde tout simplement! Le Cap Horn n´est plus si loin!

L´arrivée á El Calafate, rappelle soudainememt le pays : les montagnes eneigées, le froid et sourtout des virages sur la route! En prime, des paysages somptueux le long du lago Argentino, énorme lac de montagne d´un bleu qui n´a rien à envier aux plages des Caraibes. Au bout de ce lac et de la route sinueuse qui le longe se dresse le Glaciar Perito Moreno, monstre de 15km de long et 5 de large qui peut avancer de 2m par jour! Les bruits venant de ses entrailles et les morceaux de glace chutant dans le Lago Argentino rendent le spectacle vraiment impressionnant. Malgré le froid, le trou dans la couche d´ozone juste en dessus de nos têtes rend le soleil extremement dangereux. On le surnomme ici Le soleil de Satan...

Bref, on avait les glaçons, il ne manquait plus que le ricard!

Après une nuit (et une fête, cela va de soi) à El Calafate, nous remettons la Bariloche Car à contribution pour nous emmener à El Chalten, capitale nationale du trek en Argentine. Ça promet!

And nothing else matters...


Para viajar en la pampa, se necesita un poca de musica

mercredi 7 octobre 2009

Une semaine ou peut etre plus squattée autour de Puerto Madryn (si vous ne savez pas ou ça se trouve, c´est l´occasion de réviser votre géographie de l´Argentine) avant le départ vers le froid quasi polaire des glaciers autour de El Calafate (quoi? vous avez déjà rangé votre carte?).

A 1000km au Sud de Buenos Aires, la region de Chubut où nous avons passé cette semaine se sépare en deux mondes.

Le premier est communémemt appellé la "pampa". Tout le monde l´a vue en photo, mais il est vrai que se retrouver dans un tel milieu, avec une ligne d´horizon plus droite que celle d´une mer calme et une végétation monotone et peu abondante nous rend petits, très petits..... Ici, les couleurs des couchers de soleil sont tout simplememt sublimes et uniques à chaque fois. Pour avoir campé pendant deux jours au milieu de rien, ou presque, nous avons croisé en tout et pour tout un chasseur "gaucho" et ses douze chiens, deux ou trois cailles couvant des oeufs verts fluos et beaucoup de petits buissons piquants qui vous charcutent les jambes quand vous avez le malheur de vous mettre en short.

Le seul bruit qui sort de cette zone désertique est le vent qui souffle toujours très fort et qui oblige parfois a marcher encore un peu pour trouver un endroit abrité pour planter notre "merveilleuse" tente achetée d´occase à des suisses la première semaine, et qui laisse rentrer la pluie et le sable.

Bref, après l´agitation de Buenos Aires, ces quelques jours au milieu de pas grand chose nous ont permis de nous poser un peu pour préparer la suite de notre voyage et notammemt notre excursion à la péninsule Valdès (cette fois vous avez gardé votre carte sur les genous, n´est ce pas?), entrecoupés de passages en ville à Puerto Madryn, d´où nous vous écrivons en ce jour de beau temps et de chaleur relativememt clémente (15º tout même!). Pour la petite anecdote, Puerto Madryn, fut la première colonie galloise en Amérique latine, pas trés dépaysant pour ces nouveaux arrivants. Ah, la perfide Albion!

Le second monde évoqué au début de cet article relève des kms de cotes autour de la péninsule de Valdès, qui rappellent par les paysages mais aussi le froid et le vent les cotes irlnadaises ou écossaises. Les falaises droites comme des "i", ou viennent s´échouer d´impressionnantes vagues venues du large laissent entrevoir quelques plages ou l´on peut apercevoir à de nombreux endroits éléphants et lions de mer, qui offrent un spectacle assez sympa quand ils daignent bouger un peu leur graisse.
A seulememt 3000km de l´Antarctique, nous avons égalememt approché de très près des pingouins regroupés en colonies à la période de la ponte des oeufs. Très fun et très marrant, surtout quand ils dansent!
Enfin, quand le vent soufflait dans le bon sens, nous avons vu à moins de 50m de la cote, des baleines franches australes! Les plus gros specimens peuvent atteindre jusqu´à 12 mètres et peser plus de 25 tonnes! Petit bemol à cette escapade sauvage, les orques - tant attendus- n' ont pas voulu monter leurs ailerons.

Aprés, ces deux semaines passées dans ce pays, nous tenons à souligner l´extrême gentillesse et l´hospitalité argentine qui nous a permis de papoter avec des gens de tout horizons et de travailler un peu notre langue, même si il faut l´avouer, l´accent argentin nous complique un peu les choses... Mais que serait le Che sans cet accent qui lui a donné son surnom? Mention spéciale à el viejo, proprietaire d´un camping à Puerto Madryn : aussi sympa qu´incompréhensible!

Et maintenant? A bord de Bariloche payes tes loches, opel corsa louée pour dix jours avec Jeff (notre belge national) et Loys, nos compagnons de route, nous prenons la direction du Perito Moreno, le plus grand glacier du monde! 3000 kms de lignes droites à travers la Patagonie puis les Andes, on va voir du pays! Un road trip, enfin!

- Non, non je ne vends pas de drogue... Mais c´est une idée, j´vais y penser. En revanche je fais une super promo sur les serviettes. Vous pourriez peut être vous les rouler et vous fumer la savonnette..