Guate II : Le retour

jeudi 29 mars 2012

"Les voyages c'est comme les films, quand le premier est bon, on en fait un second."

El Flo

Malgré tout, ce sont des raisons un peu moins exotiques qui m'ont poussé à revenir au Guatemala. Mon visa de 6 mois arrivant (déjà) à son terme, il me fallait sortir du pays. Ah, ces immigrés! Si Marine me verrait... Le choix de la destination s'est également fait naturellement. Les plus calés en géographie sauront que le Chiapas est plus proche de l'Amérique Centrale que des Etats-Unis. Ce qui ne m'empêchera pas de croiser un bon nombre de gringos.

Le parc central de Xela

Le départ a lieu un dimanche à 7h (du matin!). Le voyage par la suite sonne comme une vieille chanson. Côté mexicain, tout se passe bien, comme d'habitube. Mais à peine arrivés à la frontière guatémaltèque, les mauvaises nouvelles tombent, comme d'habitude. La route est coupée 40 minutes plus loin (pour les non-iniciés, les distances se comptent en heures parce qu'en kilomètres ça n'a aucun sens...).

Il faut donc s'entasser dans la benne d'un pickup jusqu'au lieu de l'éboulement, traverser ce dernier à pied et remonter enfin dans le mini-bus qui nous attend de l'autre côté depuis (trop) longtemps. Malgré toutes ces péripéties, l'arrivée à Xela (prononcez "Chéla", qui veut aussi dire bière en argot mexicain) n'est pas trop tardive et me laisse le temps de trouver un hôtel avant la nuit et de (re)faire connaissance avec la nourriture et la bière locale.

Sur la route des sources d'eau chaude

A environ 30 minutes de Xela se trouve Zunil, gros village indien ou l'on parle le k'iche'. Je décide donc d'aller y faire un tour avec Carlos, un mec de Beverly Hills (ça ne s'invente pas!) que j'ai rencontré à l'hôtel ou je crêche. Après un petit déjeuner sur la place de l'élise de Zunil, nous entamons une marche 8 kilomètres vers les Fuentes Georginas, sources d'eau chaude situées sur les pentes du volcan Zunil.

Nous grimpons à travers des collines tapissées de parcelles cultivées (maïs, radis, carottes, salades, tomates, oignons et j'en passe) le long d'une rivière jonchée de gros blocs basaltiques jadis projetés par le volcan. Nous croisons un grand nombre d'ouvriers agricoles, armés de pelles et de pioches. Pas un seul tracteur à l'horizon. Le relief vallonné et la dimension familiale des exploitations font que tout le travail se fait à la main, de la plantation à la récolte en passant par l'irrigation. On dirait un peu le jardin de mon grand-père, s'étendant sur des hectares à plus de 2 300 mètres d'altitude.

Les sources d'eau chaude dans le brouillard

Nous arrivons finalement aux sources au milieu d'un brouillard épais, au pied d'une falaise recouverte par la végétation. Une atmosphère mystique règne ici. L'eau chauffée par l'activité volcanique coule comme une petite cascade dans la première piscine, ou il est impossible de se baigner! Tous ont essayé, et n'ont réussi à rentrer que les pieds! Les deux autres piscines sont largement plus accessibles. Enfin un peu d'eau chaude, parce qu'à l'hôtel c'est pas trop ça...

Après un petit café (histoire de se réchauffer), nous redescendons vers Zunil toujours dans la brume et sautons directement dans le bus pour Xela.

Quetzaltenango

Le lendemain, je profite d'un temps un peu plus clément pour arpenter la ville. Située dans une vallée montagneuse à 2.357 mètres d'altitude, Quetzaltenango, plus communément appellée Xela (son nom raccourci en k'iche') regroupe une population majoritairement amérindienne (65% pour 35% de métis). Le centre-ville, malgré sa dimension historique et sa concentration de lieux touristiques est très tranquille. Le parc central, reconstruit après un tremblement de terre au XIXe siècle, comporte des édifices de style grec, et le temple Minerva, également de style greco-romain a été construit près du marché du même nom, en hommage à la déesse. Pour ceux qui pensent qu'il ne fait pas bon aller en Grèce en ce moment, vous pouvez toujours vous rabattre sur le Guatemala.

Pour un peu plus d'animation, pour ne pas dire bain de foule, il faut se rendre dans les quartiers populaires de la ville, ou se trouvent entre autres les marchés. On y trouve de tout, notamment pas mal d'habits et de chaussures usagés venant des Etats-Unis. Ici, le recyclage Made In Guate bat son plein. Quand aux églises, parcs et théatres, je ferai l'impasse dessus, tellement il y en a. La ville au final est agréable à 4 heures de route de la frontière mexicaine, malgré le cimat assez rude. Elle est notamment réputée pour ses écoles d'espagnol, ou les étrangers affluent toute l'année.

Dans les prochains épisode, la route panaméricaine me mènera aux lacs et aux volcans!





"Los viajes son como las películas, cuando el primero está bueno, se hace un segundo."
El Flo

Sin embargo, son razones un poco menos exóticas que me llevaron hasta Guatemala. Mi visa de 6 meses ya se estaba acabando, y tenía que salirme del país. Ah, esos imigrantes! En cuanto al destino, los más conocedores en geografía saben que Chiapas está más cerca de Centroamérica que de los Estados Unidos. Pero eso no me impedirá encontrarme con muchos gringos.

La iglesia católica de Zunil



El viaje empieza un domingo a las 7 (de la mañana!). Luego, el recorrido sueña como una vieja canción. Del lado mexicano, todo está bien, como siempre. Pero apenas llegados a la frontera, las malas noticias caen. Nos avisan que la carretera está cortada 40 minutos más adelante por derrumbe, como siempre.

Entonces hay que amontonarse en un pickup hasta el derrumbe, cruzarlo a pie y subir de nuevo en la camioneta que nos está esperando desde hace ya mucho tiempo. Sin embargo, llego bastante temprano a Xela para encontar un hostal antes del anochecer y probar (de nuevo) la comida y la cerveza local

Los campos alrededor de Zunil

A más o menos 30 minutos de Xela se encuentra Zunil, un pueblo indígena donde se habla el idioma k'iche', que se entiende aun menos que el tzotsil! Decido dar la vuelta allá con Carlos, un chico de Beverly Hills (que no solo existe en la pelis) que me encontré en el hostal donde me estoy quedando. Despues de un desayuno en la plaza de la iglesia de Zunil, iniciamos una caminata de 8 kilómetros hacia las Fuentes Georginas, fuentes de agua caliente ubicadas en las laderas del volcán Zunil.

Subimos a travers los cerros cubiertos de campos de cultivo (maíz, rábanos, zanahorias, lechugas, tomates, cebollas y otros), a lo largo de un río cubierto de grandes bloques de basalto proyectados por el volcán cuando era activo. Nos encontramos con mucha gente trabajando en los campos, con sus palas, picos y machetes. Pero ninguna huella de machinas. El terreno montañoso y la dimensión familial de las explotaciones hacen que todo el trabajo se hace a mano, desde la plantación hasta la cosecha, pasando por el riego. Se parece un poco al jardín de mi abuelo, pero mucho más grande y a 2 300 metros de altura.

Las Fuentes Georginas

Llegamos finalmente a las fuentes en la niebla, al pie de un acantilado cubierto por la vegetación. Una atmósfera mística prevalece aquí. El agua calentado por la actividad volcánica fluye hasta la primera alberca, donde es imposible bañarse! Todos lo intentaron pero solo lograron meter los pies! Las otras dos albercas son más accesibles. Por fin un poco de agua caliente, porque en el hostal no hay...

Despues de un cafecito (para calentarnos un poco) regresamos a Zunil en la niebla y tomamos el primer bus para Xela.

El parque central de Xela

El día siguiente, aprovecho de un clima un poco más agradable para andar en la ciudad. Ubicada en un valle montañoso a 2 357 metros de altura, Quetzaltenango, más comúnmente llamada Xela (su nombre corto en k'iche'), tiene una población mayormente indígena (65% por 35% de mestizos). El centro, a pesar de su dimensión histórica y de su concentración de lugares turísticos, es muy tranquilo. El parque central, reconstruido despues de un terremoto en el siglo XIX, tiene edificios de estilo griego, y el templo Minerva, tambien del mismo estilo, fue construido cerca del mercado del mismo nombre, en homenaje a la diosa. Por los que no pueden ir a Grecia de vacaciones, piensen en Guatemala!

Por un poco más de animación, por no decir desmadre, hay que ir en los barrios populares de la ciudad, donde se encuentran los mercados. Allí se puede conseguir cualquier cosa, particularmente ropa y zapatos usados de Estados Unidos. Aquí, el reciclaje Made In Guate está en su apogeo. Acerca de las iglesias, parques y teatros, voy a pasar mi turno esta vez porque hay demasiado. En fin, la ciudad es bastante agradable a solamente 4 horas de la frontera mexicana, a pesar de un clima rudo. Se volvió famosa particularmente por sus escuelas de español, que atraen muchos extranjeros.

En el próximo episodio, la carretera panamericana que me llevará hasta los lagos y volcanes!

1 commentaires:

Fab a dit…

Magnigique ces exploitations agricoles et sources d'eaux chaudes ;) Bonne continuation l'ancien