Après une semaine passée au
Salvador, nous quittons donc le
pays avec le regret de ne pas y être resté plus longtemps. Mais tous les
voyages ont une fin et sur le chemin du retour le
Guatemala se dresse une
nouvelle fois sur notre route... Le
Guat' c'est l'enfer pour tous les voyageurs,
locaux ou étrangers. Les routes sont dans un état alarmant, le temps est
pluvieux et les bus sont loin de battre des records de vitesse... Nous
"avalons" les 350km qui séparent
Juayúa de
Cobán en environ 13h ! Arrivés
à destination, nous trouvons le moyen de dormir dans un hôtel qui -après une
très brève réunion au sommet- s’est vu
décerner le titre d'
hôtel le plus miteux jamais visité dans nos
aventures ! Bref, une journée à oublier.
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Adieu El Salvador ! |
Dès le lendemain nous partons donc pour
Lanquín, village
isolé dans les montagnes du centre du pays, accessible uniquement par une route
en terre...
On vous rassure tout de
suite, nous aussi nous nous demandons parfois si nous sommes pas un peu
masochistes... A
Lanquín, les locaux parlent toujours
q'eqchi' et vivent
principalement de l'agriculture et du tourisme, quitte à être un peu agaçants
par moments... Il est donc difficile, voir même impossible de ne pas tomber
dans ce qu'ils appellent un "hôtel gringo". Au moins dans ces endroits là il y a
du jus... En effet, un conflit opposant
Lanquín au gouvernement du
Guatemala
prive depuis déjà un bon bout de temps le village d'électricité. La bière
fraîche se fait donc rare et trouver un endroit pour manger le soir peut s'avérer
délicat. Vous vous demanderez donc certainement : mais qu'est ce que vous foutez
là les gars ?
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La vallée de Semuc Champey |
Et bien c'est simple ! Á quelques kilomètres de là se
trouvent les bassins de Semuc Champey, une des merveilles naturelles les plus
notables du pays. Ici, le cours du río Cahabón plonge subitement sous
terre, surmonté par un pont naturel de pierre d'une longueur de 500 mètres, qui
abrite 7 piscines naturelles aux couleurs turquoise. Nous montons donc à
l'arrière d'un pick-up pour 30 minutes de montagnes russes avant d'arriver dans
la vallée où la rivière se cache dans la montagne (signification de Semuc
Champey).
Afin de jouir du meilleur point de vue sur les bassins, il
faut grimper un peu dans la montagne jusqu'au
mirador, au milieu d'une forêt
tropicale sous des chaleurs pas vraiment supportables. En haut, notre
récompense se résume à nous trouver nez à nez avec un groupe de *****
(remplacez par votre insulte préférée) de touristes davantage occupés à prendre
leur prochaine photo de profil
Facebook à base de
selfies qu'à apprecier la vue
sur
Semuc... On devrait interdire certaines personnes de voyager !
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Les bassins de Semuc à travers la jungle |
Nous redescendons donc rapidement vers la rivière afin de
profiter un peu des piscines. Et là c'est le drame ! Après avoir traversé
presque toute l'
Amérique Centrale sans encombres, nous sommes pris à partie...
par des singes qui se mettent à nous pisser dessus depuis leurs arbres ! Heureusement
pour nous nos amis touristes rencontrés au
mirador nous suivent de près et
deviennent rapidement la cible privilégiée des primates, sous notre regard amusé (il va de soi que
nous ne les avions pas prévenu). Nous ne sommes en aucun cas intolérants envers
certains « peuples amis », mais nous vous laissons devinez les deux
nationalités qui se sont retrouvés sous les avalanches d’urines et de fiente
(indices : leur deux drapeaux comportent des étoiles) ! Nous
poursuivons notre chemin rassurés : il y a bien encore un peu de justice dans
ce monde infâme.
Après une bonne baignade dans les bassins, nous prenons le
chemin du retour jusqu'à
Lanquín. Obligés de passer la nuit avec tous les
gringos et autres touristes du coin dans un hôtel hippie-friendly, nous
trouvons quand même le moyen de nous la jouer locale en allant nous acheter
quelques canettes de bières et en les buvant assis à même le sol, devant l’épicerie,
avec tous les
zonards du coin. Et oui parce qu’ici,
zoner, c’est une activité très pratiquée.
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Semuc Champey dans toute sa splendeur |
Le lendemain, nous mettons le cap pour le département du
Petén, situé au nord du
Guatemala. Départ 8h du mat’ à bord d’un
shuttle rempli de ces
mêmes touristes rencontrés la veille (indice supplémentaire : l’un des drapeaux
comporte 51 étoiles et l’autre une seule à 6 branches). Fous de joie de les
retrouver, nous nous installons inconfortablement pour… 9h de route non-stop à
travers de très jolis paysages (heureusement!). Le
Péten est le plus grand département du
Guatemala (comptant pour presque 1/3 de la superficie du pays) mais reste très
peu peuplé et difficile d’accès. C’est un territoire sauvage où la jungle règne
en maître; et qui fut l’un des berceaux les plus importants de la civilisation
maya. L’arrivée à
Flores, la capitale, est un véritable soulagement :
d’abord parce que nous pouvons nous dégourdir les jambes et fumer 15 cigarettes
d’affilée, ensuite parce que nous sommes tout proche de la grande cité maya de
Tikal et enfin parce que nous n’aurons pas commis de meurtre
pendant le trajet, nous évitant ainsi l’enfer
des prisons guatémaltèques.
Après avoir trouvé un toit pour nous abriter et avoir fait
la rencontre de
Sergio, un clown chilien de passage dans le coin, nous nous
rendons rapidement à
Tikal, l’une des cités les plus importantes de l’aire maya.
Pour plus de renseignement on vous laissera relire
l’article traitant de Tikal
dans la rubrique "Flo tout seul". Le site archéologique est l’un des mieux
restaurés de tout le monde maya et c’est un plaisir que de se balader à travers
la jungle à la recherche des pyramides. Sur place, nous croisons quelques
spécimens de mammifère très bizarres (des
agoutis), des oiseaux aux chants
étranges et des singes hurleurs qui ont la décence de ne pas nous prendre pour
des toilettes ambulantes. La beauté des lieux est tintée d’une aura mystique, surtout lorsque la brume se lève et envahit le site au moment du couché du
soleil… Impressionnant, il n’y a pas d’autres mots.
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La pyramide emblématique de Tikal |
Nous rentrons la nuit
tombée et nous filons au lit car le lendemain nous attends ce que l’on se
souviendra comme étant "la grande journée transport" pour rallier
le pays des tacos. C’est aux aurores, à 5h du mat’, que nous prenons la route
dans un mini-bus qui prend l’eau et qui essaye tant bien que mal de progresser
sur la centaine de kilomètres de piste en terre menant à la frontière. Après
avoir reçu un petit autographe du douanier, au milieu de rien, il nous faut
encore rejoindre les bord du fleuve
Usumacinta et embarquer à bord d’une pirogue qui prend l’eau pour nous rendre
sur l’autre rive, au
Mexique.
Jusqu’au
dernier instant ce voyage en
Amérique Centrale aura été… du grand n’importe
quoi.
La suite des événements est presque classique. Encore des tampons
sur nos passeports, montée à bord d’un bus, traversée des territoires
zapatistes, barrage militaire et policier, arrivée à
Palenque. Tout ceci en
compagnie d’une joyeuse équipe, dont
Sergio qui se sera pris en photo n’importe
où, et se sera fait rouster par les douaniers, les policiers et les militaires.
Après nous être enfilé quelques
tacos al pastor et avoir fait nos adieux à nos
camarades nous sautons dans le premier bus en direction de
San Cristobal de Las
Casas. La suite, vous la connaissez déjà, non ?
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Le fleuve Usumacinta. Au fond, le Mexique ! |
Después de una semana en
El Salvador, salimos del país con el remordimiento de no habernos quedado más tiempo. Pero todos los viajes tienen un fin y
Guatemala está en medio del camino de regreso, otra vez...
Guate es el infierno para todos los viajeros, locales o extranjeros. La carreteras están en un alarmante estado, el clima lluvioso y los buses no alcanzan records de velocidad... Nos "tragamos" los 350km que separan
Juayúa de
Cobán en unas 13h ! Allá, encontramos la forma de hospedarnos en un hotel que -después de una breve reunión- fue premiado
hotel más sórdido que visitamos durante nuestras aventuras ! Definitivamente un día para olvidar.
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El camino hacia Semuc |
El día siguiente, salimos entonces a
Lanquín, pueblo aislado en las montañas del centro del país, accesible solamente por un camino de tierra... La verdad nosotros también nos preguntamos si no eramos un poco masoquistas... En
Lanquín, los locales hablan
q'eqchi' y viven principalmente de la agricultura y del turismo, por eso pueden ser un poco molestos a veces... Entonces es difícil, hasta casi imposible no aterrizar en uno de los lugares que llaman "hotel gringo". Pero por lo menos aquí hay luz... De hecho, un conflicto que opone
Lanquín al gobierno de
Guatemala hace que el pueblo ya no tiene más electricidad desde hace un buen tiempo. No es fácil conseguir una cerveza fría, y encontrar un lugar para comer de noche puede ser complicado. Se preguntarán entonces : pero que hacen aquí cabrones ?
Es simple ! A unos kilómetros de aquí se encuentran las pozas de
Semuc Champey, una de las maravillas naturales más notables del país. Aquí, el río
Cahabón se oculta bajo tierra, superado por un puente de 500 metros de largo que tiene 7 albercas naturales con colores turquesa. Subimos entonces atrás de una camioneta para 30 minutos de montañas rusas antes de llegar al valle donde el río se esconde en la montaña (significado de
Semuc Champey).
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Semuc Champey desde el mirador |
Para disfrutar de la mejor vista sobre las pozas, hay que subir un poco en la montaña hasta el mirador, en medio de un bosque tropical y con un calor no tan soportable. Arriba, nuestra recompensa se reduce a encontrarnos con un grupo de ***** (reemplazar por su insulto favorito) turistas, más preocupados por sacar su nueva foto de perfil
Facebook a base de
selfie que por la propia vista sobre
Semuc... Deberíamos prohibir a ciertas personas de viajar !
Bajamos entonces rápidamente hacia el río para gozar un poco de las pozas. Y llegó el drama ! Después de haber viajado en casi todo
Centroamérica sin problemas, somos asaltados... por monos que empiezan a mear sobre nosotros desde sus árboles ! Afortunadamente, nuestros amigos turistas encontrados en el mirador nos siguen de cerca y se convierten rápidamente en el objetivo prioritario de los primates, bajo nuestra mirada divertida (por supuesto no los avisamos). No somos en ningún caso intolerantes con algunos « pueblos amigos », pero les dejamos adivinar las dos nacionalidades que se encontraron bajo una avalancha de orina y heces (indicio : sus dos banderas tienen estrellas) ! Seguimos nuestro camino más tranquilos : por cierto hay una justicia en este mundo infame.
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El río Cahabón |
Después de habernos bañado en las pozas, regresamos a
Lanquín. Obligados a pasar la noche con todos los gringos y otros turistas de la zona en un hostal hippie-friendly, encontramos una manera de andar con los locales comprando algunas latas de cerveza y tomándolas en frente de la tienda, sentados en el piso. Así es, echar la hueva es una actividad importante aquí.
El día siguiente zarpamos hacia el departamento de
Petén, ubicado al norte de
Guatemala. Salimos a las 8 de la mañana a bordo de un
shuttle lleno de los mismos turistas encontrados el día anterior (indicio extra : una de las banderas tiene 51 estrellas y la otra una sola con 6 ramas). Muy alegres, nos acomodamos para... 9h de viaje sin pausa a través de lindos paisajes (por lo menos!). El
Petén es el departamento más grande de
Guatemala (casi la tercera parte del país en superficie) pero no es muy poblado y bastante difícil de acceder. Es un territorio salvaje dominado por la selva que fue una de las cunas más importantes de la civilización maya. La llegada a
Flores, la capital, es un verdadero alivio : primero porque podemos estirar las piernas y fumar 15 cigarros consecutivamente, luego porque estamos cerca del gran sitio arqueológico maya de
Tikal y por fin porque no cometimos asesinato durante el viaje, evitando así el infierno de las cárceles guatemaltecas.
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Semuc Champey... |
Después de haber encontrado un techo y haber conocido a
Sergio, un payaso chileno de paso en la zona, vamos directamente a
Tikal, una de las ciudades más importantes de la época maya. Para más información, pueden leer (de nuevo) el
artículo de Flo sobre Tikal. El sitio arqueológico es uno de los mejores restaurados de todo el mundo maya y es un placer pasear en la selva buscando pirámides. En este lugar nos encontramos con algunos especímenes mamíferos raros (
agutíes), pájaros con cantos extraños y monos aulladores que tuvieron la decencia de no confundirnos con un baño. La hermosura del lugar está impregnada de un aura mística, sobre todo cuando la niebla cae e invade el sitio al atardecer... Impresionante, no hay otra palabra.
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Tikal al atardecer |
Regresamos de noche para irnos a dormir directamente porque mañana nos espera lo que recordaremos como "el gran día de transporte" para llegar al país de los tacos. En la madrugada, a las 5, salimos a bordo de una combi donde entra agua y avanza difícilmente sobre la centena de kilómetros de camino de tierra que nos llevan a la frontera. Después de recibir un autógrafo del aduanero, en medio de la nada, hay que llegar hasta el río
Usumacinta y subirnos en una lancha donde entra agua para ir del otro lado, a
México. Hasta el último momento, este viaje en
Centroamérica fue... un gran circo !
Lo que sigue es casi clásico. Otro sello de
México sobre nuestro pasaporte, otro bus que pasa por territorios zapatistas, retén militar y policial y llegada a
Palenque. Todo eso acompañados por un equipo feliz, en particular
Sergio que se la pasaba tomando fotos y que fue regañado por los aduaneros, los militares y los policías. Después de haber comido unos tacos al pastor y habernos despedido de nuestros compañeros de viaje, subimos en el primer bus rumbo a
San Cristobal de Las Casas. Luego ya saben lo que va a pasar, no?
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La neblina cae sobre la vieja ciudad de Tikal |
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