Mazunte (4/4) : Allez cro-cro-cro

mardi 15 mars 2011

Un bateau rempli de glaçons a coulé au large de la côte pacifique Sud…

C’est ce que disent les habitants de Mazunte quand la mer se refroidit. Il est vrai que ces derniers jours la température de l’eau a bien baissé, sans pour autant nous empêcher d’y faire un saut de temps en temps (au moins une fois par jour, comme le coucher du soleil…). Cependant, on reste bien loin du traditionnel bain du jour de l'An sur les plages de Normandie.

D’autre part, il nous faut éviter la surchauffe cérébrale due au travail, plus précisément à l’intention de travailler. Mais comme dirait le fondateur des jeux Olympiques, l’important c’est de participer… dans notre cas essayer. Cela dit, notre corps s’entretient comme il peut, en perpétuelle lutte contre les vagues et les moustiques. Pour ces derniers, nous avons trouvé la solution contre ces vampires sans merci, la fumée de noix de coco, dont le jus devrait être préalablement bu avec un peu de rhum (ou beaucoup si on est samedi), mais comme je vous l’ai dit plus haut, nous essayons de travailler... Quant aux  autres types de fumée, elles se sont révélés peu efficaces…

 
Enfin un peu d'eau douce...

Coté vie quotidienne, mis à part les tacos de poisson ou de crevettes, nous mangeons aussi des hamburgers. Mais en tant que rebelles altermondialistes, nous allons non pas au Macdonald, mais au MacZunte. Les frites sont faites avec de vraies patates,  les hamburgers garnis avec de l’ananas et en plus on peut apporter sa bière !  Seul resto ambulant du village, le MacZunte est implanté sur le terrain de basket, qui sert davantage de dortoir pour chiens ou de lieu de rendez-vous pour les "meetings" politiques. La place principale du village quoi. En ce moment se déroulent les élections municipales, et vivement que ça se finisse ! Des voitures (deux au total,  il n’y a que deux candidats !) armées de hauts parleurs arpentent Mazunte  toute la sainte journée, scandant de pathétiques promesses électorales. Même les discours de Sarko sont plus crédibles…
Outre le terrain de basket, le village compte un terrain de foot (en plus de la plage). Mais de mon coté, le traumatisme de la coupe du monde me maintient en retraite provisoire.

Étant un peu aventurier, je trouve tout de même la force et (surtout) la motivation pour continuer à explorer les environs, c'est-à-dire de nouvelles plages. La playa Mermejita se trouve à quelques minutes à pied de Mazunte. Mais le parcours n’est pas de tout repos. Il faut passer par la colline pour la rallier, et ainsi s’exposer aux sévices de l’altitude et du manque d’oxygène... Grande plage longiligne exposée aux quatre vents et aux caprices de la mer, playa Mermejita est une oasis de paix comparée à Mazunte, il n’y a personne ! Hormis ce fait, pas grand chose à dire, à part si on aime marcher dans le sable. 

La mangrove

La playa Ventanilla a nettement plus d’intérêt, non pas pour son rocher en forme de fenêtre (« ventanilla » signifie petite fenêtre), mais parce qu’il y a des tortues (toujours pas ninja mais bon…) ! Une coopérative écotouristique récupère les œufs pondus sur plage. Elle permet ensuite au touriste, moyennant finances (et oui il n’y a pas que les constructeurs automobiles qui surfent sur la vague écolo), de relâcher un bébé tortue (à peine âgée de 3 heures !) dans son environnement naturel.  Ces derniers peuvent désormais accomplir leur destin, à savoir être mangé par une mouette ou devenir un disciple de maître Splinter.

Playa Ventanilla présente également un intérêt incontestable dans l’histoire contemporaine mexicaine. Il y a quelques années, un avion de narcotrafiquants, rempli d’une mystérieuse poudre blanche, a atterri d’urgence sur cette plage. Plus précisément, il s’est à moitié écrasé, sans faire de victimes néanmoins. Étant donné l’isolement du lieu et le degré de réactivité de la police, les malfaiteurs eurent le temps de prendre la fuite. La légende raconte cette poudre aurait servi à repeindre les lignes du terrain de baseball de l’équipe locale, qui aurait considérablement amélioré ses performances sportives par la suite... L’autre, un peu plus probable, dit que le commerce dans la région serait subitement devenu florissant… En tout cas, la vision de ce qui reste de l’avion est surréaliste. Seule une aile émerge, une partie étant définitivement enterrée dans le sable, l’autre ayant été « empruntée » par les garagistes locaux. Au coucher du soleil, on se croirait sur les plages de Normandie version tropiques, comme quoi le Mexique est un pays en guerre … contre lui-même.

Le rocher de la Ventanilla

Et contre la nature … Comme je l’ai dis précédemment, l’ouragan Paulina a dévasté  les côtes en 1997, ainsi que la lagune qui se trouve à quelques mètres de la mer, seulement séparée par une bande de sable. Suite à cet épisode, le gouvernement mexicain a eu la bonne idée d’en faire une zone hôtelière. Mais les habitants s’y sont opposés et ont crée une coopérative écotouristique, afin de préserver la lagune et faire découvrir aux touristes la faune et la flore locale, qui ne se limite pas (loin de là) aux tortues et aux crabes. On y circule en barque, et le guide rame pendant qu’il parle... La mangrove regroupe à la fois des crocodiles, des oiseaux en tout genre, des iguanes verts (pas facile à voir dans la végétation), des tortues (elles ont envahi le monde!) et les traditionnels moustiques, en plus de la flore qui vaudrait à elle seule trois éditions spéciales dans National Geographic. Le plus long crocodile mesure plus de 4m et se laisse approcher par la barque à quelques centimètres. Le guide nous dira qu’ils sont gentils mais bizarrement cela ne suffira pas à nous rassurer… 

Plus on avance dans la lagune, plus dense se fait la végétation. Les arbres de la mangrove poussent à tout va, formant d’innombrables petits canaux d’a peine la taille de la barque. La nature est reine! Chaque fois qu’une branche tombe dans l’eau et touche le sol nait un nouvel arbre, autant vous dire c’est la forêt amazonienne! Malgré tout, les mangles absorbent une grande partie de l’eau salée qui vient de la mer quand les eaux montent, sans quoi une bonne partie de la faune ne serait plus là pour divertir les touristes… Les arbres donnent également une (peu rassurante) couleur rouge à l’eau. Le guide (un grand comique décidemment), nous dira que le sang des touristes y est aussi pour quelque chose....le tout passant devant l’un des 200 crocodiles de la lagune… Une fois le pied à terre, on est à la fois émerveillé par le spectacle que nous a offert la nature, et rassuré de ne pas avoir servi de repas aux crocodiles !
Allez cro-cro-cro

A Mazunte, la nature a également tous les droits. Il faut quotidiennement résister à l’invasion des poules, chiens de la rue (et des voisins), chats, écureuils, et j’en passe.

La dernière semaine de mon séjour s’est déroulée la première rencontre de cirque. Ça vole dans tous les sens : mat chinois, jongleurs et clowns en tout genre. C’est le cirque Pinder, mais sans la grosse tente rouge et les animaux (hormis les chiens qui s’incrustent parfois dans les numéros). On retombe un peu en enfance, et c’est toujours l’occasion de faire la fête à la Luna Nueva, centre culturel et accessoirement lieu le plus festif du village.
La veille des élections, comme toujours au Mexique, c’est la ley seca, et l’alcool est interdit à la vente. Mais le patron de la Luna Nueva paiera tout de même son coup plus tard sur la plage, en compagnie de toute la clique.

Mais il est temps pour moi de quitter le pays de la tortue pour celui du jaguar. San Cristóbal, les montagnes, la pluie et le froid me tendent les bras. En attendant de nouvelles aventure !



Un barco lleno de hielos se hundió cerca de la costa pacífica…

Es lo que dicen los habitantes de Mazunte cuando se enfría el mar. De hecho, esos últimos días, la temperatura del agua cayo bastante, pero no tanto para impedirnos de bañarnos de vez en cuando (por lo menos una vez al día, como la puesta del sol…).

Por otro lado, hay que evitar el sobrecalentamiento del cerebro dado por el trabajo, o más precisamente por la intención de trabajar. Pero como dijo el fundador de los juegos olímpicos, lo importante es participar… en nuestro caso intentar. Nuestro cuerpo también tiene que luchar, contra las olas y los mosquitos. Para estos vampiros, hemos encontrado la solución, el humo de coco, bebida anteriormente con un poco de ron (o mucho el sábado), pero como ya lo dije, intentamos trabajar. Los otros tipos de humo que probamos fueron poco eficientes…

Playa Mermejita

En nuestra vida cotidiana, además de los tacos de pescado y camarones, comemos también hamburguesas. Pero como rebeldes altermondialistas, no vamos al MacDonald sino al MacZunte. Las papas son naturales, le echan piña a las hamburguesas y ¡se puede traer su propia cerveza! Único puesto del pueblo, el MacZunte se halla en la cancha de basquetbol, que sirve más de dormitorio para perros o de lugar para citas políticas. ¡El zócalo pues!

Ahora están las elecciones en Mazunte, y esperamos con muchas ganas que se termine. Dos carros (solo hay dos candidatos) andan todo el santo día en el pueblo con bocinas que emiten patéticas promesas políticas. Mazunte cuenta también con una cancha de fútbol (además de la playa). Pero me retiré definitivamente desde el mundial 2010.
                                                                                                               
Siendo un poco aventurero, encuentro la fuerza y (sobretodo) la motivación para seguir descubriendo los alrededores, es decir nuevas playas. La playa Mermejita se halla a unos minutos caminando. Pero el recorrido por los cerros se vuelve difícil por la altura y la falta de oxígeno. Gran playa expuesta a los cuatros vientos y los caprichos del mar, playa Mermejita es un lugar de paz en comparación de Mazunte, ¡no hay nadie! 

Ya es tarde, se nos fue el avión!

Playa Ventanilla tiene mucho más curiosidades, no por su roca que se parece a… una ventanilla, pero porque ¡hay tortugas! Una cooperativa ecoturística recoge los huevos en la playa. Luego permite al turista (contra unos pesos por supuesto) de liberar un bebe tortuga (¡que nació hace 3 horas!) al mar. Ahora pueden seguir su destino, o sea servir de comida a una gaviota o ¡empezar a ser discípulo del Maestro Splinter!

Hace unos anos, se estrello una avioneta de narcotraficantes en esta playa, lleno de un misterioso polvo blanco, sin hacer víctimas. Dado el aislamiento del lugar y la reactividad de la policía local, los narcos huyeron sin problemas. La leyenda cuenta que ese polvo sirvió para pintar las líneas de la cancha de béisbol del equipo local, que mejoro imprevistamente su nivel. Otra, más probable, dice que el negocio floreció súbitamente en la región. De todos modos, la visión del avión es surrealista. Solo un ala sale ahora de la arena, una parte quedándose definitivamente enterrada. La otra parte se la llevaron los locales… para vender o recomponer sus carros.

¿La quinta tortuga ninja? 

Como lo dije anteriormente, el huaracan Paulina devasto la costa en el 97, y también la laguna que se halla solamente a unos metros del mar. Después de este evento el gobierno tuvo la buena idea de construir una zona hotelera. Pero los locales se opusieron al proyecto y crearon una cooperativa ecoturística, para preservar la laguna dar a conocer su fauna y su flor (que no es compuesta únicamente de cangrejos y tortugas).

El guía habla mientras hace avanzar la lanchita (y sin motor por favor)… En el manglar se encuentran cocodrilos, aves, iguanas verdes (difíciles de ver en la vegetación), tortugas (¡invadieron el mundo!) y mosquitos por supuesto. El cocodrilo lo más grande mide 4 metros y nos podemos acercar de él a unos centímetros. El guía nos dirá luego que es buena onda pero no se porque nadie lo creyó. Mas avanzamos en la laguna, mas densa esta la vegetación. Los arboles crecen muy rápidamente y forman canales para navegar de apenas el tamaño de la lanchita. La naturaleza manda. Cada vez que una rama toca el suelo nace un nuevo árbol. Además los mangles absorban la sal del agua que llega a veces del mar. Sin eso, no hubiera tantos animales para divertir al turista. Los arboles dan también un color rojo al agua. El guía, (un gran humorista) nos dijo que la sangre de los turistas comidos por los cocodrilos contribuye a ese fenómeno.
Pero nadie murió durante el tour y el espectáculo valió la pena de enfrentarse con unos de los 200 cocodrilos de la laguna.

Un cangrejo araña

 En Mazunte, la naturaleza tiene también todos los derechos. Y diariamente hay que resistir a la invasión de las gallinas, de los perros callejeros (o de los vecinos), gatos, ardillas, etc.

La última semana hubo el primer encuentro de circo. Mástil chino, malabares y payasos nos hicieron volvernos niños por un tiempo. También nos dio varias ocasiones de festejar en la Luna Nueva, centro cultural y lugar de la fiesta en Mazunte.
El día antes de las elecciones nos toco la ley seca. Sin embargo el dueño del bar nos invitara a unos mezcales en la playa por una de mis últimas fiestas en Mazunte.

Llego la hora para mí de salirme del país de la tortuga hacia el del jaguar. San Cristóbal, las montanas, la lluvia y el frio me esperan.