D'eau et de feu.

samedi 29 mars 2014

Nous voici donc une nouvelle fois sur la route, à bord du chicken bus nous menant à La Soledad, petit village situé sur les flancs du volcan Acatenango, qui culmine à 3976m. Alex, ayant laissé sa copine sur les bords du lac Atitlán, nous accompagne une fois encore pour ce périple. Le trajet n'est seulement que de quelques kilomètres, mais il faut un peu plus d'une heure pour rallier le village, sur une route poussiéreuse et défoncée, comme notre derrière...

Vue depuis la maison de Mario, à La Soledad.

Sur place, les personnes que nous interrogeons nous mettent sur la piste de Jaime, dit Mario, qui accepte de nous guider le lendemain matin jusqu'au sommet du volcan et met même à notre disposition une chambre dans sa propre maison et confie à sa femme la lourde tâche de nous nourrir. Ici nous sommes en territoire Cakchiquel, l'une des 23 ethnies mayas que compte le Guatemala. Avec près de 500 000 locuteurs, le cakchiquel fait partie des langues indigènes les plus parlée dans le pays.

Le volcan Agua au lever du soleil.

Au risque de radoter, nous sommes une nouvelle fois au milieu de nulle part, entourés de champs et de montagnes, avec pour seuls compagnons des chiens, des poules, des cochons et même une vache. La nuit, le silence est roi, sauf lorsque les grondements des éruptions répétées du volcan Fuego (assez actif en ce moment selon les dires des habitants) viennent troubler la tranquillité de notre ermitage. Pour vérifier de nos propres yeux l'intense activité du Fuego, nous commençons l'ascension de l'Acatenango à 3h30 du matin. En effet seuls 500m à vol d'oiseau séparent ces deux volcans et le sommet que nous gravissons nous offrira une vue imprenable sur son voisin.

Sur les flancs du volcan, au dessus des nuages.

Le chemin, en sable volcanique, monte directement à travers les cultures (principalement la milpa) puis entre dans une forêt qui se clairsème peu à peu avant l'apparition du soleil. La partie haute du volcan Agua, à l'est, émerge d'une mer de nuages. Au pied du cône final, il ne nous reste plus qu'à nous frayer un chemin au milieu d'un décor lunaire pour arriver finalement au cratère, après quatre heures de marche.

On prend la pause devant le Fuego.

Le noir du sol contraste avec le bleu du ciel. Le froid se fait sentir et des vents violents balayent la cime, mais il nous faut absolument rester sur place afin d'observer le Fuego en activité. 30 minutes et 4/5 éruptions plus tard, nous prenons le chemin du retour et arrivons à La Soledad vers 10h. Le temps de nous jeter une bière (c'est tôt mais on l'a bien méritée!), nous sautons dans le premier bus en direction de la vallée, pour un nouveau bain de foule après tant de solitude. Ce week-end c'est l'anniversaire à Quentin et rien ne filtrera dans ce blog. Mais le mezcal coulera à flots ! Rendez-vous dans quelques jours pour notre prochaine aventure, au Honduras !





Estamos entonces otra vez en la carretera, a bordo del chicken bus que nos lleva a La Soledad, pequeño pueblo ubicado en las faldas del volcán Acatenango, que alcanza los 3976 metros de altura. Alex, que dejó su novia en el lago Atitlán, nos acompaña una vez más para esa aventura. El recorrido tiene solamente unos kilómetros, pero se necesita más de una hora para llegar al pueblo, sobre un camino polvoriento y deteriorado, como nuestro trasero...

El volcán de Agua saliendo de las nubes.

En el lugar, las personas a quien preguntamos nos llevan hacía Jaime, llamado Mario, que acepta guiarnos al volcán al día siguiente. También nos proporciona un cuarto para pasar la noche y confía a su esposa la difícil tarea de alimentarnos. Aquí, estamos en territorio Cakchiquel, una de las 23 etnias maya que cuenta Guatemala. Con casi 500 000 hablantes, el cakchiquel es uno de los idiomas indígenas más hablados en el país.

Tomando un descanso...


Sin querer divagar sin sentido, estamos una vez más en el medio de la nada, rodeados por cultivos y montañas, y con únicos compañeros algunos perros, gallinas, puercos y una vaca. En la noche, el silencio es el rey, excepto cuando los estruendos de las erupciones repetidas del volcán de Fuego (bastante activo según los locales) perturban la tranquilidad de nuestra ermita. Para averiguar con nuestros propios ojos la intensa actividad del Fuego, empezamos el ascenso del Acatenango a las 3.30 de la mañana. De hecho, solamente 500 metros en línea recta separan estos dos volcanes y la cima que escalaremos nos ofrecerá una vista impresionante sobre su vecino.

Mario y Alex, al amanecer.

El camino, de arena volcánica, sube directamente a través de los cultivos (principalmente milpa), y entra en un bosque que se aclara poco a poco antes del amanecer. La parte alta del volcán de Agua, al este, surge de un mar de nubes. Al pie del cono, solamente nos queda abrirnos un camino en medio de un paisaje lunar para llegar finalmente al cráter, después de cuatro horas de caminata.

El fuego en erupción.

El negro del piso está en contraste con el azul del cielo. El frío se hace sentir y vientos violentos barren la cima, pero tenemos que quedarnos absolutamente para observar el Fuego activo. 30 minutos y 4/5 erupciones más tarde, empezamos a bajar y llegamos a La Soledad como a las 10. Después de haber tomado una cerveza (era temprano pero merecido!), subimos en el primer bus rumbo al valle, entre la multitud después de tanta soledad. Este fin, es el cumpleaños de Quentin y nada filtrará en este blog. Que la fuerza del mezcal nos acompañe! Nos vemos en unos días para una nueva aventura, en Honduras!

La muy Noble y muy Leal ciudad de Santiago de los Caballeros de Goathemala

vendredi 28 mars 2014

Un jour de repos (et de décuve) aura suffit à nous remettre d'aplomb pour la suite du voyage. De toute façon, nous ne souhaitons pas nous éterniser à San Pedro. A vrai dire, il n'y a pas grand chose à faire dans le secteur et nous voulons à tout prix nous éloigner de l'ambiance mi-hippie mi-gringo qui règne ici. Pour être francs, on aurait bien foutu de grandes claclaques aux backpackers amateurs de yoga, moralisateurs au plus haut point, dont le terrible manque de culture rend malheureusement pathétiques leurs propos engagés. C'est beau de cracher sur la société et le capitalisme lorsque l'on gagne près de 1000 euros de chômage par mois pour voyager. Applaudissons ensemble ce beau geste de solidarité. Enfin...

La puissance du port de Panajachel

Diverses options s'offrent à nous afin de rallier Antigua, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Nous décidons donc en premier lieu de prendre le bateau jusqu'à Panajachel, de l'autre côté du lac, puis d'enchaîner les chicken bus (4 au total!) pour arriver à destination. Ce trajet nous aura non seulement permis d'éviter les touristes et de prendre un bon bain de culture guatémaltèque, mais aussi retomber un peu en enfance à bord de bus magiques roulant à toute vitesse (du moins en descente) au son des tubes des années 90.

Le palais municipal d'Antigua

Nous arrivons finalement à Antigua en début d'après midi. Et il ne nous faut pas longtemps pour nous rendre compte que nous sommes dimanche, et plus précisément le troisième dimanche du carême. En bon catholiques, nous nous rendons donc sur la place centrale afin d'assister à la procession qui clôture ce jour sacré en compagnie de centaines (miliers?) d'autres croyants ou simplement curieux. C'est quand même moins funèbre qu'à Xela, et on se croirait presque sur le tournage de La Passion du Christ. Des fidèles déguisés en romains, araméens, ou encore portant des robes de moine violettes déambulent au son des orchestres qui les accompagnent. Bien évidemment, la grande star Jésus et la Vierge de Guadalupe sont aussi présent sur leurs chars respectifs, l'un portant sa croix, l'autre protégeant l'humanité.

Vue sur le volcan Agua

Antigua est une ville ou il fait bon vivre, avec ses rues pavées et ses édifices coloniaux qui ont conservé leur aspect d’antan. On y trouve quelques ruines qui datent du 18ème siècle et du tremblement de terre qui rasa la ville, forçant les autorités espagnoles à déplacer la capitale 40km à l'est, fondant ainsi l'actuelle Ciudad de Guatemala. Antigua fut la troisième capitale du royaume de Guatemala qui comprenait le pays actuel plus le Honduras, le Nicaragua, le Belize, le Costa Rica, le San Salvador et le Chiapas. Elle se vit accorder le titre de troisième plus belle ville des Indes Espagnoles lors de son apogée.

Le Volcan de Agua surplombant Antigua
Le climat, plus clément dans les environs, fait de la ville un lieu de villégiature prisé des habitants de la capitale et des étrangers. Nous sommes à 1500 mètres d'altitude et les nuits froides sont maintenant derrière nous, ou presque. Après trois jours passés à flâner dans la ville et à regarder du coin de l’œil les volcans Agua, Fuego et Acatenango, il faut nous rendre à l'évidence : nous sommes en manque et nous décidons d'aller les observer de plus près.





Un día de descanso (y de descrude) habrá sido suficiente para recomponernos y seguir el viaje. De todos modos, no queremos clavarnos en San Pedro. En realidad, no hay muchas cosas que hacer en la zona y queremos, cueste lo que cueste, alejarnos del ambiente medio hippie medio gringo del lugar. Para ser sinceros, nos hubiera gustado dar unas cachetadas a esos backpackers que vienen aquí a equilibrar sus chakras, que saben todo de la vida, pero que carecen tanto de cultura que sus discursos comprometidos son patéticos. Es fácil escupir sobre la sociedad capitalista cuando viajas gracias a tu seguro de desempleo... Pero bueno.

Chicken Bus!

Tenemos varias opciones para ir a la Antigua, pero porque hacer las cosas simplemente cuando nos podemos complicar la vida? Entonces decidimos primero tomar una lancha hasta Panajachel, ubicado del otro lado del lago, y continuar con cuatro chicken bus para llegar a nuestro destino. Ese viaje nos permitió no solamente evitar a los turistas y sumergirnos en la cultura guatemalteca, pero también volver a ser niños a bordo de autobuses mágicos que van a toda velocidad (en bajada por lo menos) y escuchando algunos éxitos de los 90.

El interior de l'universidad de San Carlos

Llegamos finalmente a la Antigua por la tarde. Y no necesitamos mucho tiempo para darnos cuenta que es domingo, y más precisamente el tercer domingo de la cuaresma. Como somos buenos católicos, vamos entonces a la plaza principal para asistir a la procesión que clausura ese día sagrado, acompañados por centenas (miles?) de otros fieles o simplemente curiosos. Es todavía mucho menos fúnebre que en Xela, y casi nos creemos en la grabación de La Pasión de Cristo. Fieles disfrazados de romanos, arameos o llevando túnicas de monjes moradas pasean por las calles, seguidos por orquestas. Por supuesto, la gran estrella Jesús y la Virgen de Guadalupe están presentes, uno llevando su cruz y la otra protegiendo a la humanidad.

En las ruinas de la Iglesia de San Francisco

La Antigua es una ciudad donde la vida es buena, con sus calles pavimentada y sus edificios de la época colonial que conservaron su aspecto de antaño. Se encuentran algunas ruinas del siglo XVIII y del terremoto que destruyó la ciudad, obligando las autoridades españolas a mover la capital 40 kilómetros más al este, fundando así la Ciudad de Guatemala. Antigua fue la tercera capital del Reino de Guatemala, que se componía en ese entonces del país actual más Honduras, Nicaragua, Belize, Costa Rica, San Salvador y Chiapas. Se le concedió el título de tercera ciudad más bella del Reino de las Indias durante su apogeo.

El clima es más clemente por aquí y hace que la ciudad esté ahora un centro turístico popular para los habitantes de la capital y los extranjeros. Estamos a 1500 metros de altura y las noches frías están detrás de nosotros, o casi. Después de tres días paseando por la Antigua y mirando con el rabillo del ojo a los volcanes Agua, Fuego y Acatenango, debemos enfrentar los hechos: extrañamos las caminatas y decidimos ir a verlos desde más cerca.

Xelatitlan (2/2) : Respect au Congo.

mardi 25 mars 2014

Après une courte nuit de sommeil, nous nous levons à 5h30 pour ce second jour d'aventure en territoire maya. Le départ est relativement tranquille puisque nous entamons dès les premiers pas une longue descente jusqu'au fond de la vallée. L'épais brouillard de la veille s'est dissipé. Peu à peu, la végétation change d'aspect et nous laissons les forêts d'altitude pour un climat plus tropical. Arbres fruitiers, mangues, bananes, avocats, grenadilles et plants de café en fleurs jalonnent le sentier que nous empruntons et nous offrent leur protection face au soleil déjà brulant à la mi-matinée.

Des montagnes russes grandeur nature!

A 9h30, nous arrivons au bord de la rivière Nahualate, qui serpente le bas de la vallée, à 1400 mètres d'altitude. En levant les yeux, nous réalisons l'ampleur du défi. Il nous faut en effet remonter près de 1000 mètres sur des terrains manquant cruellement d'ombre, nos sacs sur le dos. Mais nous voici repartis avec le sourire en écoutant les histoires toujours plus cocasses de Saùl. Une heure de marche sur un chemin  poussiéreux nous permet de rejoindre la piste reliant Mazatengo à Santa Maria la Visitación, que l'on pourrait presque comparer à un circuit de montagne russe. Seuls des pick-up circulent sur cette route, dont la pente très raide nous fait avancer à un rythme que l'on pourrait qualifier d'apathique.

En rase campagne.

Vers midi, nous passons finalement le col et nous nous arrêtons pour manger des frijoles et quelques délicieuses tortillas avant de repartir. Quatre heures plus tard, nous arrivons enfin à San Juan la Laguna, fatigués, poussiéreux et couleur tomate. Rien de plus recommandé dans notre cas qu'un bon coq et un bon temazcal, préparé par le maître des lieux, Don Fransisco, avant d'aller nous coucher à même le sol... pour nous lever quelques heures plus tard, avant l'aube. Vous connaissez la chanson.

Lever de soleil sur le lac Atitlán

Nous nous remettons donc le moteur en marche pour aller observer le lever de soleil sur le lac Atitlan et les volcans environnant. Et on peut dire que l'on ne s'est pas moqué de nous! Un bon café soluble à la main, nous attendons que le soleil soit assez haut dans le ciel pour entamer la dernière partie de ce trek, une descente en direction de San Pedro de la Laguna. A 9h du matin, notre périple se termine. Après un dernier au revoir à Saúl, nous atterrissons à l'Hostel Pinocchio pour nous jeter dans des hamacs. La nuit venue, nous fêtons dignement notre arrivée autour d'un bon mojipox (mojito mais avec du pox, vous l'aurez compris)!

L'équipe au complet à San Pedro




Después de una noche bastante corta, nos levantamos a las 5.30 para este segundo día de aventura en territorio maya. El inicio es relativamente tranquilo ya que empezamos una larga bajada hasta el valle. La niebla del día anterior se disipó. Poco a poco, la vegetación cambia de aspecto y dejamos los bosques de altura por un clima más tropical. Árboles frutales, mangos, plátanos, aguacates, granadillas y plantas de café floreciendo delimitan el camino y nos ofrecen su protección contra el sol ya ardiendo a media mañana.

Por la carretera!

A las 9.30, llegamos al río Nahualate, que serpentea en el valle, a 1400 metros de altura. Mrando hacia arriba, nos damos cuenta del desafío que nos espera. Tenemos que subir más de 1 000 metros sobre terrenos que carecen con crueldad de sombra, llevando las mochilas. Pero iniciamos de nuevo la caminata con una sonrisa, escuchando las historias siempre más divertidas de Saùl. Una hora de subida sobre un camino polvoriento nos permite llegar a la carretera que vincula Mazatengo a Santa María la Visitación, que podríamos comparar a una montaña rusa. Solamente pick-up circulan en ese camino de terraceria muy empinado. En cuanto a nosotros, avanzamos a un ritmo que podemos calificar de apático.

El lugar del almuerzo
Por ahí de las 12, basculeamos finalmente del otro lado de la montaña y nos paramos un rato para comer frijoles y algunas deliciosas tortillasantes de volver a caminar. Cuatro horas más tarde, llegamos por fin a San Juan la Laguna, cansados, llenos de polvo y con la piel color jitomate. En este caso, no hay nada más recomendado que una buena Gallo y un buen temazcal, preparado por el jefe del lugar Don Fransisco, antes de ir a dormir directamente en el piso... para levantarnos unas horas más tarde, en la madrugada. Ya se la saben.

En la plaza principal de Santa María la Visitación

Prendemos una vez más el motor para ir a ver el amanecer sobre el lago Atitlán y los volcanes alrededor. Y podemos decir que no nos engañaron! Un buen café soluble en la mano, esperamos que el sol esté bastante alto para iniciar la última parte de la caminata, una bajada rumbo a San Pedro de la Laguna. A las 9, nuestra aventura se termina. Después de habernos despedido de Saúl, llegamos al Hostal Pinocchio para estrellarnos en unas hamacas. Y cuando viene la noche, festejamos dignamente nuestra llegada con un buen mojipox (un mojito pero con pox, ya lo entendieron)!

Xelatitlán (1/2): Perdidos en la montaña.

dimanche 23 mars 2014

Même si un jour de repos n'aurait pas été du luxe, nous prenons donc la route du lac Atitlán dès le lendemain. Cependant, c'est cette fois à pied que nous souhaitons rallier San Pedro la Laguna, situé sur les bords du lac. Pour nous accompagner durant ce périple, sont présents Nina et Alex encore une fois, mais également Saúl, notre guide pour ces trois jours de trek.

Dernière vue su Xela et ses alentours

Les hostilités débutent à Xecam, petit village au sud-est de Quetzaltenango. La mise en jambes est particulièrement difficile, puisque le sentier nous mène directement à Pacorral, point culminant du trek à plus de 3 000 mètres. Nous nous retrouvons au milieu de cultures de maïs et de patates, seules choses qui poussent à cette altitude (ça rappelle de vieux souvenirs, non?). Derrière nous, nous pouvons apprécier la vue sur Xela, le Santa María et le Tajumulco, plus haut sommet d'Amérique Centrale. Devant nous, notre destination nous tend déjà les bras, entourée des volcans San PedroAtitlán et Tolimán. Facile, nous direz vous, mais ce sont tout de même 45 kilomètres qui nous séparent.

Après un ultime au revoir au à Xela, nous entamons la longue descente vers le village de Chirijximay (un exercice de prononciation à lui tout seul), situé dans le département de Sololá. Comme toujours, les nuages font leur apparition dès 11h du matin et c'est au milieu d'une forêt obscure que nous opérons notre progression. Au bout de sept heures de marche, Chirijximay nous accueille sous une brume intense. En effet, il est difficle de voir à plus de 10 mètres!

Les volcans San Pedro, Atitlán et Tolimán

Mais la chaleur des gens compense largement la fraîcheur du climat. Nous atterrissons dans une des 50 familles du hameau qui met à notre disposition une pièce de leur maison pour nous permettre de nous reposer. La bâtisse est relativement spartiate mais l'accueil est enthousiaste malgré une communication un peu hasardeuse. En effet, nous sommes au cœur du territoire maya et ici la langue vernaculaire reste le quiché. Et nous sommes définitivement au milieu de nulle part, perdus dans les montagnes du centre du Guatemala.

On s'occupe donc comme on peut, en jouant aux cartes et en écoutant les 1001 histoires de Saúl sur le pays et ses coutumes. Il nous parle entre autres du châtiment maya, réservé aux délinquants et aux criminels de toutes sortes dans les zones indigènes ou la police est soit trop peu présente, soit trop corrompue. Il se compose d'après lui de 100 coups de fouet et de 100 kilomètres de marche avec un sac de maïs d'un quintal sur le dos. Et si les fauteurs de troubles ne sont pas de la communauté, leur sort est scellé beaucoup plus rapidement puisqu'ils sont aspergés d'essence et brûlés sur la place publique. La guerre civile, terminée en 1996, a profondément marqué les esprits et a favorisé le développement d'une auto-justice assez... violente.

Notre hôtel 4 étoiles

Mais revenons à nos moutons. Désireux de nous débarbouiller un peu et d'enlever la crasse qui s'est accumulée au cours de cette journée, la maitresse de maison nous propose un temazcal (un sauna/hamam maya), qui est de nos jours encore beaucoup utilisé, notamment dans les zones rurales. Et bien qu'il soit généralement employé pour des raisons spirituelles ou médicales, c'est aussi un bon moyen de se laver et se détendre après l'effort. Autant vous dire que l'on a pas fait long feu après ça, même si nous aurions préféré un bon thé mezcal! Il est 9 heures. Nos duvets et tapis de sol nous tendent les bras. Demain sera une toute autre histoire.





Aunque un día de descanso no hubiera sido inútil, tomamos la dirección del lago Atitlán al día siguiente. Sin embargo, queremos esta vez llegar caminando a San Pedro la Laguna, ubicado en la orilla del lago. Para acompañarnos durante esa aventura, están presentes Alex y Nina otra vez, pero también Saúl, nuestro guía para estos tres días de caminata.

Empezando la caminata

Las hostilidades empiezan en Xecam, pequeño pueblo al sureste de Quetzaltenango. El calentamiento es bastante difícil, ya que el camino nos lleva directamente a Pacorral, punto más alto de la caminata a más de 3 000 metros. Nos encontramos en el medio de cultivos de maíz y papas, las únicas cosas que crecen a esa altura. Atrás de nosotros, podemos disfrutar de la vista sobre Xela, el Santa María y el Tajumulco, montaña más alta de Centroamérica. Mirando hacia adelante, nuestro destino nos extiende ya sus brazos, rodeado por los volcanes San PedroAtitlán y Tolimán. Fácil nos van a decir, pero todavía son 45 kilómetros que nos separan.

Después de habernos despedido de Xela una última vez, empezamos la larga bajada hacia el pueblo de Chirijximay (un ejercicio de pronunciación por si solo), ubicado en el departamento de Sololá. Como siempre, las nubes aparecen alrededor de las 11 de la mañana y es en el medio de un bosque oscuro que avanzamos. Después de siete horas de caminata, Chirijximay nos da la bienvenida bajo una intensa niebla. De hecho, es difícil ver a más de 10 metros!

Vista desde Pacorral

Pero la calidez de la gente compensa ampliamente la frescura del clima. Llegamos en una de las 50 familias del pueblo que nos proporciona un cuarto para que descansemos. La casa es bastante austera pero la bienvenida es cálida a pesar de una comunicación un poco complicada. En realidad, estamos en el corazón del territorio maya y aquí el idioma principal es el quiché. Y estamos definitivamente en el medio de la nada, perdidos en las montañas del centro de Guatemala.

Pasamos entonces el tiempo como podemos, jugando cartas y escuchando las 1001 historias de Saúl sobre el país y sus costumbres. Nos habla entre otros del castigo maya, destinado a los delincuentes y criminales de todo tipo en las zonas indígenas donde la policía no es muy presente o simplemente corrupta. Se compone según el de 100 latigazos y de 100 kilómetros de caminata cargando un costal de maíz de un quintal. Y si los alborotadores no son de la comunidad, su destino está sellado mucho más rapidamente ya que les echan gasolina y los queman vivos en la plaza principal. La guerra civil, que se acabó en el 1996, ha marcado profundamente las mentes y promovido el desarrollo de una auto-justicia bastante... violenta.

La niebla está cayendo

Pero regresamos a nuestra historia. Como queremos lavarnos un poco y sacar toda la mugre que se acumuló durante el día, la ama de casa nos propone un hacer un temazcal, que hoy en día es todavía bastante utilizado, particularmente en la zonas rurales. Y aunque se usa generalmente por razones espirituales o terapéuticas, es una buena manera de lavarse y relajarse después del esfuerzo. No hace falta decir que no aguantamos mucho después de eso, aunque hubieramos preferido un buen té mezcal! Son las 9. Nuestras bolsas de dormir y colchonetas nos llaman. Mañana será una historia totalmente diferente.

Quetzal, Mayas y Tortillas

samedi 22 mars 2014

Après un premier essai raté de nous extirper des entrailles de San Cristóbal, la faute au pox comme nous l'avons déjà dit, nous partons donc le lendemain à 6h du matin en direction de la ville de Quetzaltenago (ou Xela) au GuatemalaAlex et Nina, un couple etasuno-canadien rencontré à la Posada de l'Abuelito, se joint à nous pour le voyage. Après un arrêt rapide à la frontière pour un nouveau graffiti sur nos passeports, nous voici désormais hors du Mexique, sur les routes du pays du quetzal.

Quatre interminables heures plus tard, nous arrivons finalement à Xela, deuxième plus grande ville du Guate. Ici, la présence indigène est très forte et le quiché, langue maya des environs, est toujours majoritairement utilisée dans les zones rurales. Le soir de notre arrivée, le parc central est envahi par des forains et des locaux venus passer du bon temps, un peu comme nous à la Saint-Martin. Plus tard dans la soirée, la fête se termine par une procession religieuse assez lugubre. Des prêtres, tout de noir vêtus et munis de torches, forment une haie d'honneur à un cortège de femmes portant Jésus et la Vierge de Guadalupe, suivis par un orchestre jouant des mélodies pour le moins sinistres. Une vraie marche funèbre!

Xela depuis la terrasse de notre hôtel
Le lendemain, nous décidons de nous rendre aux Fuentes Georginas, sources d'eau chaude situées sur les flancs du volcan Zunil. Depuis le village du même nomnous parcourons les 8 kilomètres de montée à l'arrière d'un pick-up. L'eau qui sort de la roche est tellement brulante que nous n'avons même pas réussi à nous approcher de la source! Malgré tout, le complexe dispose de quelques bassins annexes ou nous pouvons profiter de la chaleur au milieu d'une forêt dense, bientôt recouverte de nuages. Sur le chemin du retour, nous rencontrons des habitants du village voisin qui acceptent de nous descendre dans la vallée, moyennant quelques quetzales. C'est pour nous l'occasion d'apprendre quelques rudiments de quiché. Pas évident!

Sur les premières pentes du Santa María
Décidément enthousiasmés par notre expérience de l'Iztaccihuatl, nous décidons de nous attaquer à un autre volcan, le Santa María. Une fois gravis les 1 600m nous menant au sommet, la vue qui s'offre à nous est assez impressionnante, car elle nous permet de voir tous les volcans environnant et même de deviner, au loin, la côte pacifique. Malheureusement, quelques nuages restés en contrebas nous empêchent d'observer les éruptions du Santiagito, petit volcan toujours actif situé au pied du Santa María. Seuls les bruits des fréquentes explosions nous parviennent et c'est franchement frustrant! Dans la descente, nous croisons des dizaines de locaux venus prier au sommet du volcan, certains bibles à la main, d'autres pieds nus ou encore agenouillés, tous solicitant les faveurs de notre Seigneur ou de l'un de ses acolytes...

Pas de pays sans maïs!
De retour à Xela, nous nous offrons un petit détour par le marché afin de découvrir les spécialités locales. Et, n'en déplaise à nos amis mexicains, étant fans l'un comme l'autre de tortillas, nous devons reconnaître que les meilleures que nous avons mangé jusque là sont... guatémaltèques! Le soir venu, nous nous empressons de préparer nos sacs pour prendre la direction lac Atitlán le lendemain matin. Tout un programme!





Después de haber fracasado una primera vez para salir de San Cristóbal, por culpa del pox como dijimos, nos vamos finalmente al día siguiente a las 6 de la mañana rumbo a Quetzaltenago (o Xela) en GuatemalaAlex y Nina, una pareja norteamericana que conocimos en la Posada del Abuelito se juntan con nosotros para el viaje. Pasando por la frontera, agregamos un nuevo grafiti a nuestro pasaporte. Por fin salimos de México, viajando ahora por las carreteras del país del quetzal.

Cuatro interminables horas después, llegamos finalmente a Xela, secunda ciudad más grande de Guate. Aquí, la presencia indígena es muy fuerte y el quiché, idioma maya de la región, es todavía mayormente hablado en las zonas rurales. En la noche, el parque central es invadido por feriantes y locales buscando animación. Más tarde, la fiesta se termina con una procesión religiosa bastante asombrosa. Sacerdotes, vestidos de negro y con antorchas, forman una guardia de honor para un cortejo de mujeres llevando a Jesús y a la Virgen de Guadalupe, seguidas por una orquesta tocando melodías demasiado siniestras. Una verdadera marcha fúnebre!

En el medio del bosque
El día siguiente, decidimos ir a las Fuentes Georginas, aguas termales ubicadas en las faldas del volcán Zunil. Desde el pueblo del mismo nombre, recorremos los 8 kilómetros de subida atrás de una camioneta. El agua que sale de la roca es tan caliente que no pudimos acercarnos de la fuente! A pesar de eso, el lugar tiene varias albercas donde podemos disfrutar del calor en el medio de un bosque denso, rápidamente cubierto por la nubes. En el camino de regreso, nos encontramos con habitantes del pueblo más cercano que aceptan, contra unos quetzales, bajarnos hasta el valle. Fue para nosotros la oportunidad de aprender algunas palabras de quiché. Y no fue nada fácil!

Las Fuentes Georginas
Definitivamente emocionados por nuestra experiencia del Iztaccihuatl, decidimos subir a otro volcán, el Santa María. Una vez escalados los 1 600 metros desde el pie hasta la cima, la vista que se nos ofrece es bastante impresionante. Nos permite ver todos los volcanes alrededor y adivinar, más lejos, la costa pacífica. Desafortunadamente, algunas nubes se quedaron y nos impiden observar las erupciones del Santiaguito, pequeño volcán aún activo ubicado en la parte baja del Santa María. Solamente pudimos escuchar los ruidos de las explosiones y eso fue verdaderamente frustrante! En la bajada, nos encontramos con docenas de locales que vinieron a rezar en la cima del volcán, algunos con biblias, otros descalzos o arrodillados, todos pidiendo favores a nuestro Señor o uno de sus acólitos...

Desde la cima del Santa María
De regreso en Xela, pasamos por el mercado para descubrir las especialidades locales. Y, sin querer ofender a nuestros amigos mexicanos, a los dos nos gusta la tortilla y hay que reconocer que las mejores que hemos comido hasta ahora son... guatemaltecas! En la noche, preparamos las mochilas para irnos en la mañana siguiente al lago Atitlán. Un buen programa!

Pox or not Pox, that's the question.

mercredi 19 mars 2014

Si la route menant de Puebla à Xela au Guatemala se fait à priori sans problèmes, elle présente un point critique que tout voyageur sensé essayera d'éviter: San Cristóbal de Las Casas. Malheureusement, nous devons y  récupérer quelques affaires. Et comme à chaque fois, la ville se révèle être un vortex dont il est difficile d'échapper. Alors force est de constater qu'en traînant la patte, en faisant la fête et en profitant du climat agréable de fin d'hiver et bien... on s'éternise ici! Si en plus le pox empêche certains d'entre nous de se lever le matin pour prendre le bus (on vous laisse devinez lequel), on frôle quasiment une nouvelle semaine passée au cœur du Chiapas. Ce fut donc l'occasion de nous intéresser -en journalistes sérieux que nous sommes- à un phénomène récent à San Cris: l'apparition d'une communauté musulmane dans les quartiers périphériques...

La maison de Flo, notre QG

Depuis la calle Comitán, notre QG, il faut marcher jusqu'au périphérique pour se retrouver... devant la mosquée toujours en construction. Tout y est, de la coupole du mihrab jusqu'au minaret, ressemblant étrangement à un clocher d'église. Pas facile de discuter avec les habitants du coin alors on se renseigne comme on peut. A priori tout commence dans les années 90 quand certains habitants de la commune de San Juan Chamula décident d'abandonner le catholicisme pour embrasser l'évangélisme qui commence à prendre racine dans l'ensemble de l'Amérique Latine. Mais la réaction des autres chamulas est violente: persécutions, expulsions et même assassinats. Une vraie Saint-Barthélémy  à la sauce mexicaine. Les convertis se trouvent donc obligés de venir s'installer dans les quartiers pauvres de San Cristóbal.

Il n'y a qu'un seul Dieu et Mohamed est son prophète

Au même moment, des missionnaires musulmans espagnols venus au Chiapas pour essayer de convertir les troupes de Marcos (sans grand succès) font leur apparition. Le discours engagé des missionnaires est accueilli favorablement par ces nouveaux évangélistes et il n'en faut pas plus pour les voir de nouveau changer de religion. La forte spiritualité présente dans les population mayas et le fait que le Coran ne considère aucune race supérieure à une autre (prenant ainsi le contre-pied de centaines d'années de racisme initiées par les colons catholiques) sont aussi des sources d'explications plausible à ce phénomène. Une dizaine d'années plus tard, la ville a maintenant son imam et ce sont près de 300 familles tzotiles qui ont suivi la voie du prophète Mohamed.

Nous on trouve ça rigolo, comme le titre notre journal préféréAllah au pays des Mayas. Mais comme l'islam n'autorise pas pox, nous avons préféré ne pas suivre ses enseignements. Pas contre, on cherche toujours à implanter un mouvement religieux dans la région comme le catharisme. Ca pourrait être marrant, non? La prochaine fois, promis, on vous écrit du Guatemala!





Si aparentemente el camino desde Puebla hasta Xela en Guatemala se hace sin problemas, se encuentra en el medio un punto crítico que cada viajero tiene que evitar: San Cristóbal de Las Casas. Desafortunadamente, tenemos que pasar por aquí para tomar algunas cosas. Y como siempre, la ciudad resulta ser un vórtice de donde no se puede escapar. Así los días pasan tranquilamente, la noches son animadas y el clima de fin de invierno es agradable... y seguimos sin movernos! Y si el pox impide alguien de levantarse en la mañana para tomar el camión (les dejamos adivinar quien), casi llegamos a una nueva semana pasada en el corazón de Chiapas. Nos permitió entonces interesarnos -como buenos periodistas que somos- en un fenómeno reciente en San Cris: la aparición de una comunidad musulmana en los barrios periféricos...

A Jesús no le gusta

Desde la calle Comitán, nuestra sede, hay que caminar hasta el periférico para llegar a... una mezquita todavía en construcción. Todo está aquí, desde la cúpula del mihrab hasta el minarete, que se parece curiosamente a un campanario de una iglesia. No es fácil platicar con la gente, entonces nos informamos como podemos. Al parecer, todo empieza en los años 90 cuando unos habitantes de San Juan Chamula deciden dejar el catolicismo para el movimiento evangélico que se está propagando por todo América Latina. Pero la reacción de los demás e violenta: persecuciones, expulsiones y hasta asesinatos. Los convertidos se ven entonces obligados a instalarse en los barrios pobres de San Cristóbal.

Nos vemos en Guate!
Al mismo momento, aparecen en Chiapas misioneros musulmanes españoles para intentar convertir las tropas de Marcos (sin mucho éxito). El discurso comprometido de los misioneros  es bien recibido por los nuevos evangelistas y no se necesita menos para que cambien otra vez de religión. La gran espiritualidad de los indígenas y el hecho de que el Corán no distingue ninguna raza superior (en contraste con centenas de años de racismo iniciado por los misioneros católicos) explican también ese nuevo fenómeno. Unos años después, la ciudad tiene su propio imam y son ahora casi 300 familias tzotziles que han seguido el camino del profeta Mohamed.

Eso nos divirtió mucho, pero como el islam no autoriza el pox, decidimos no seguir sus enseñanzas. A pesar de eso, todavía seguimos intentando establecer un movimiento religioso en la región como el catarismo. Podría ser divertido, no? La próxima vez les prometemos escribirles desde Guatemala

Veni, Vidi, Vici. (La leyenda de los Volcanes 2/2)

vendredi 14 mars 2014

De retour à Cholula, nous optons pour l'hôtel le plus proche du point de départ des bus. Don Vicenzio, le patron du lieu, est un personnage haut en couleurs. Il nous raconte ses expéditions sur le vieux continent sur les traces de notre ami Jésus et de ses potes. Rome, Assise, Lourdes, Saint Jacques de Compostelle, Jerusalem, le mont Sinaï... Il nous parle aussi du carnaval de Cholula, qui aura lieu dans quelques jours, le lendemain de notre ascension. Nous en reparlerons donc.

Après une bonne nuit de sommeil, nous repartons à l'aube une nouvelle fois en direction de Santiago Xalitzintla. Á 8h, nous reprenons notre poste sur la plage du village pour surveiller les éventuels transports en direction du col. Mais sans succès. A 10h, Miguel Ángel apparait avec sa camionette mais son radiateur est cassé et il n'est pas en mesure de prendre la route. Décidément... Nous partons alors à la recherche d'autres conducteurs (ils sont trois apparemment). Mauvaise idée. Il n'est pas encore 11h et nous voila déjà invités à goûter les gnôles locales et le pulque maison de Constantino, un paysan de son état. Nous repartons avec un litre de pulque offert de bon cœur pour partir à l'ascension de l'Izta. Dans la foulée arrive le cousin de Miguel Ángel, lui aussi chauffeur, qui plie sous les demandes répétées d'autres personnes du village qui souhaitent se rendre à Amecameca, de l'autre côté du Paso de Cortés. Enfin!


L'Iztaccihuatl depuis le Paso de Cortés


Une petite heure plus tard, nous sommes au col à 3600 mètres d'altitude, prêts à avaler les 8km de piste menant au refuge de l'Altzomoni, situé au pied du volcan. Inutile de vous dire, la vue sur les deux volcans et sur la nature sauvage est imprenable. Nous nous installons finalement vers 16h et préparons à manger sans pouvoir lacher des yeux le Popo qui fume tranquillement devant nous. Nous discutons un peu avec les guides et alpinistes locaux qui nous donnent de précieux conseils pour le jour suivant.La suite est beaucoup moins agréable. Coucher 20h et réveil à... 2h du matin. Juste le temps de boire un délicieux café soluble et nous voila partis en direction du sommet de l'Izta.

Les premières heures de marche sont relativement tranquilles malgré l'obscurité et la température négative. On ne connait évidemment pas le chemin et il nous faut donc suivre les traces de pas à la lumière de nos lampes frontales! Lorsque l'aube se lève, ce sont des paysages lunaires et une vue magnifique qui s'offrent à nous. Tout le monde est au rendez-vous: le Popo bien sûr mais également la Malinche, le Nevado de Toluca et le Pic d'Orizaba, point culminant du Mexique.


On a le nez rouge mais pour une fois ce n'est pas à cause de l'alcool


 Au bout de 4 heures, nous arrivons au Refugio de los 100, situé à 4780 mètres. C'est ici que les choses sérieuses commencent. Il nous faut gravir le premier sommet du volcan, qui représente les genoux de la femme blanche. Á 5050 mètres, la respiration se fait plus difficile et les jambes deviennent lourdes, d'autant plus que le sentier devient de plus en plus épineux et frôle parfois l'escalade. Mais en montagnards que nous sommes nous parvenons aux genoux sans encombres.

Malgré tout, il nous faut encore parvenir jusqu'au mont de Venus de la dame par les crêtes surplombant les sept cratères du volcan, puis entamer la traversée de son ventre recouvert d'un glacier et arriver au pied de la montée finale, la poitrine. Le soleil est haut dans le ciel et brûle chaque partie de notre corps resté exposée. On fait un peu la grimace. La fatigue et surtout l'altitude se font sentir, mais à 11h nous atteignons le sommet, le souffle coupé dans tous les sens du terme. Á 5286 mètres d'altitude, un panorama incroyable s'offre à nous sur 360 degrés. Nous l'avons fait. Le temps de prendre quelques photos et nous prenons déjà le chemin du retour, par le même itinéraire. Après avoir visité la princesse des cuisses à la poitrine, que nous servirait-il de continuer jusqu'à son visage?


Une des crètes menant au sommet


 La descente est longue mais à 16h nous sommes en bas, au refuge de l'Altzomoni. Vicente, un guide francophone, nous propose de nous redescendre au col en voiture et nous acceptons de bon coeur. Il nous apprend que l'odeur de souffre sentie au niveau du glacier est toute récente et serait le signe d'un réveil du volcan. La même chose serait observée au Pico de Orizaba. Personne n'ose vraiment imaginer le réveil de l'Izta, crachant un nuage de cendres et de feu sur la capitale mexicaine... Au Paso de Cortés, nous rencontrons par chance Oscar et Lucas qui nous proposent à leur tour de nous descendre jusqu'à Mexico, nous permettant ainsi d'être de retour sur les coup de 22h à Puebla. Pas le plus pratique mais sans doute le plus sûr après nos péripéties du voyage aller.


Nous y sommes!


Après une bonne nuit de sommeil bien méritée, nous suivons les conseils de Don Vicenzio et retournons une nouvelle fois à Cholula pour assister au carnaval. 30 000 personnes sont présentes pour voir le défilé assourdissant de centaines de carnavaliers déguisés de maniere hétéroclite: du mexicain au russe en passant par les turbants arabes et les légionnaires francais. Armés de fusils à poudre, ils s'en donnent à coeur joie provoquant un sacré boucan. Une aubaine pour les marchands de boules-quiès.

Notre semaine dans le centre du pays s'achève. Nous prenons désormais la route du sud. Prochaine étape, le Guatemala!





De regreso a Cholula, nos quedamos en el hotel más cerca de donde salen los transportes. Don Vicenzio, el dueño del lugar, resulta ser un personaje. Nos cuenta sus expediciones en el viejo continente tras la pista de nuestro amigo Jésus y de sus cuates. Roma, Asís, Lourdes, Santiago de Compostela, Jerusalén, el monte Sinai... Nos habla también del carnaval de Cholula, que tendrá lugar en unos días, el día siguiente de nuestro ascenso.

Después de una buena noche, salimos otra vez en la madrugada rumbo a Santiago Xalitzintla. A las 8, retomamos nuestra posición en la plaza principal para echar un ojo a los transportes potenciales. Pero sin éxito. A las 10, Miguel Ángel aparece con su camioneta pero su radiador está roto y no puede subir. Parece que la suerte nos dejó... Salimos entonces a buscar otros chóferes (son tres según). Mala idea. Todavía no son las 11 y somos invitados a probar los licores locales y el pulque de la casa de Constantino, un campesino del pueblo. Salimos de su casa con un litro de esta bebida regalada de buen corazón para subir al Izta. De repente llega el primo de Miguel Ángel, chófer también, que finalmente accede a las peticiones de otras personas que quieren ir a Amecameca, del otro lado del Paso de Cortés. Por fin!

El Izta visto desde el Paso de Cortés


En menos de una hora llegamos al paso a 3600 metros de altura, listos para tragarnos los 8 kilómetros de pista que nos separa del albergue Altzomoni, ubicado al pie del volcán. No hace falta decir que la vista sobre los dos volcanes y la naturaleza salvaje es impresionante. Nos acomodamos finalmente como a las 4 de la tarde y preparamos algo de comer sin poder dejar de mirar al Popo que fuma tranquilamente frente a nosotros. Platicamos un poco con los guías y alpinistas locales que nos dan algunos consejos para el día siguiente. Lo que sigue es mucho menos agradable. Nos acostamos a las 8 de la noche para levantarnos... a las 2 de la mañana. En unos minutos, nos tomamos un delicioso café soluble e iniciamos el ascenso del Izta.

Las primeras horas de caminata son bastante tranquilas a pesar de la oscuridad y de la temperatura negativa. Por supuesto no conocemos el camino y tenemos que seguir las huellas dejadas por otros alpinistas solamente con nuestras lámparas frontales! Al amanecer, los paisajes lunares que nos rodean nos ofrecen una vista impresionante sobre la montaña y el valle. Todos están aquí presentes: el Popo por supuesto pero también la Malinche, el Nevado de Toluca y el Pico de Orizaba, montaña más grande de México.

Un atardecer con el Popo


Después de 4 horas, llegamos al Refugio de los 100, a 4780 metros de altura. Es aquí que las cosas serias empiezan. Tenemos que subir a la primera cima del volcán, que representa las rodillas de la mujer blanca. A 5050 metros sobre el nivel del mar, la respiración se hace más difícil y las piernas más pesadas. El camino también se vuelve más empinado y a veces casi parece escalada. Pero como hombres de la montaña llegamos a las rodillas sin problemas.

A pesar de eso, todavía nos falta pasar por el monte de Venus de la dama a través de crestas sobresaliendo de los siete cráteres del volcán, y luego cruzar sur panza cubierta por un glaciar y llegar al pie de la subida final, el pecho. El sol está alto en el cielo y quema cada parte de nuestro cuerpo que se quedó expuesta. El cansancio y sobretodo la altitud se hacen sentir, pero a las 11 llegamos a la cima, sin aliento. A 5286 metros de altura, disfrutamos de una increíble vista panorámica a 360 grados. Lo hicimos. Tomamos unas fotos y damos ya la vuelta, por el mismo camino. ¿Después de haber visitado la princesa de las piernas al pecho, que punto tiene seguir hasta su cara?


El pecho de la mujer blanca


La bajada es larga pero a las 4 de la tarde estamos abajo, en el albergue Altzomoni. Vicente, un guía local, nos propone llevarnos al paso en carro y aceptamos con buena gana. Nos comenta que el olor a azufre que se siente al nivel del glaciar es muy reciente y sería la señal de que se está despertando el volcán. La misma cosa ha sido observada en el Pico de Orizaba. Nadie se atreve a imaginar el despertar del Izta, escupiendo fuego y cenizas sobre la capital mexicana... En el Paso de Cortés, encontramos a Oscar y Lucas, que nos dan también un aventónhasta la ciudad de México, lo que nos permite estar de regreso a Puebla a las 10 de la noche. No fue lo más práctico pero sin duda lo más seguro, tomando en cuenta los problemas durante el viaje de ida.


Desde la cima


Una buena noche de sueño más tarde, seguimos los consejos de Don Vicenzio y regresamos a Cholula para asistir al carnaval. 30 000 personas están presentes para ver el desfile ensordecedor de centenas de enmascarados disfrazados según varios estilos: del mexicano al ruso, pasando por el turban árabe y los legionarios franceses. Armado con rifles de polvo, le dan con mucha alegría provocando un buen desmadre. Una bendición para los vendedores de tapones.

Nuestra semana en el centro del país se acaba. Seguimos de aquí en adelante rumbo al sur. Próxima estación, Guatemala!

¿Y ahora que? (La leyenda de los Volcanes 1/2)

mercredi 12 mars 2014

Et maintenant ? Voilà qui résumerait parfaitement le déroulement de nos dernières péripéties. Le but était pourtant simple, gravir l'Iztaccihuatl, troisième sommet le plus haut du pays culminant à 5280 mètres d'altitude. Mais croyez-nous, ce ne fut pas une mince affaire!

De retour à Puebla, c'est l'occasion de nous renseigner sur l'ascension de ce volcan mythique et de déambuler dans la ville, qui en cette période de l'année n'est pas trés animée... Malgré tout, Puebla jouit d'un contraste unique. D'une part des centaines d'édifices coloniaux érigés depuis l'arrivée des conquistadors. D'autre par une foule de commerces au style et à la consonance arabe. El SultanEl LibaneseEl Bazar de Puebla... En réalité, près d'un million de mexicains sont d'origine arabe, descendants des familles chrétiennes du Liban, de Syrie ou encore d'Irak. Quoi qu'il en soit, nous sommes ici sur les terres du Seigneur.

La cathédrale l'Immaculée-Conception de Puebla

Quant à nous, pour rallier l'Izta, il nous faut d'abord nous rendre au Paso de Cortés (et oui, encore lui!), qui sépare à la fois Puebla de la ville de Mexico, mais également notre objectif du majestueux volcan Popocatépetl. C'est par ici qu'en 1519, les troupes espagnoles entrèrent dans la vallée de México-Tenochticlan pour mettre fin au plus grand empire mésoaméricain. Aujourd'hui encore c'est un lieu chargé de mythologie méxica..

Iztaccihuatl signifie femme blanche en nahuatl, car vue depuis la vallée le volcan a une forme de femme allongée qui se couvre de neige lors de la saison des pluies. Une des versions d'une légende aztèque raconte qu'Iztaccihuatl était une princesse amoureuse d'un guerrier de son père. N'acceptant pas cet amour, le père de la princesse envoya son guerrier combattre un puissant ennemi lui promettant la main de sa fille si celui-ci revenait victorieux (tout en pensant que c'était impossible). Apprenant que son guerrier avait réussi, le père annonça à sa fille que son amour était mort au combat. Folle de chagrin, elle ne sut surmonter sa peine et en mourut. Lorsqu'il apprit la mort de la princesse, le guerrier mourut à son tour de tristesse. Pris de pitié devant le sort des deux amants, les Dieux les transformèrent en volcan. La princesse devint l'Iztaccihuatl, endormie à jamais, et le guerrier le Popocatépetl, faisant pleuvoir d'une rage aveugle le feu sur terre pour la perte de sa bien-aimée...

Depuis Puebla, nous nous rendons à Santiago Xalitzintla, village le plus proche du Popo. De là, le but est de prendre un van montant les 1000 mètres de piste en terre qui nous séparent du col. A priori aucun problème. A priori... Mais  le village est comme qui dirait... fantôme, mise à part un nombre conséquent de chiens errants et quelques abarrotes (épiceries). Nous rencontrons rapidement Miguel Ángel, qui nous propose de nous monter jusqu'à La Joya, point de départ de l'ascension ou se trouve un refuge qui nous permettrait de passer la nuit au chaud.

La piste menant à la Joya - Au fond à droite le Popocatépetl

Il est maintenant 16h et nous n'avons toujours aucune nouvelle de notre ami, qui s'est évaporé dans le village. En partant à sa recherche, nous le trouvons devant sa maison mais sans sa camionnette. Quelqu'un lui aurait emprunté apparemment, mais il ne sait pas qui... Dès qu'il l'aura retrouvé, il vient nous chercher, c'est promis. Nous attendons donc encore un peu plus sur la place du village qui s'anime en cette fin d'après-midi. En effet, les hommes du village sont venus s'adonner à leur sport préféré: boire des bières! Des troupes de marcheurs, qui semblent descendre droit du Popo, se regroupent également devant la mairie.

Nous l'apprendrons plus tard, ce sont des croyants venus faire un pèlerinage sur les flancs du volcan, lieu sacré par excellence. Il serait donc possible de passer outre les barrages militaires pour accéder à cette zone interdite, du fait de l'activité volcanique constante du Popo. Apparemment sans aucun problème si l'on prétexte quelque montée soudaine de foi...Mais reprenons nos esprits, nous sommes ici pour l'Iztaccihuatl.

Le Popo, montagne fumante.

Le soleil se couche déjà derrière les volcans et Miguel Ángel n'est pas réapparu. Aucun autre transport d'ailleurs. Et maintenant ? Il faut se rendre à l'évidence, nous ne monterons pas ce soir. Dépités, nous faisons le chemin inverse en direction Cholula pour trouver un endroit où passer la nuit et retenter notre chance le lendemain.





¿Y ahora que? Esa frase resumiría perfectamente el avance de nuestras últimas aventuras. La meta aún era simple, subir al Iztaccihuatl, tercera montaña más alta del país con sus 5280 metros sobre el nivel del mar. Pero créennos, no fue nada fácil!

De regreso a Puebla, aprovechamos el tiempo para informarnos sobre ese volcán mítico y pasear en la ciudad, que está en esa época del año muy poco animada... Sin embargo, Puebla cuenta con un contraste único. Por un lado, posee centenas de edificios coloniales construidos desde la llegada de los conquistadores. Por otro lado, tiene un montón de negocios con estilo y nombre árabe. El SultanEl LibaneseEl Bazar de Puebla... En realidad, casi un millón de mexicanos son de origen árabe, descendientes de familias católicas de Líbano, Siria, Egipto o Iraq. De todos modos, estamos aquí en las tierras del Señor.

En cuanto a nosotros, para llegar al Izta, tenemos que ir primero al Paso de Cortés (¡si, otra vez él!), que separa a la vez Puebla de la ciudad de México, pero también nuestra meta del majestuoso volcán Popocatépetl. Fue por aquí que en el año 1519, las tropas españolas entraron al valle de México para acabar con el imperio más grande de Mesoamérica. Pero los alrededores también tienen un significado mitológico.

Puebla la tranquila


De hecho, Iztaccihuatl significa mujer blanca en nahuatl, porque visto desde el valle el volcán tiene una forma de mujer acostada que se cubre de nieve durante la temporada de lluvia. Una de las versiones de una leyenda mexica cuenta que Iztaccihuatl fue una princesa que se enamoró de un guerrero de su padre. Pero el emperador envió al guerrero a una batalla y le prometió entregarle a su hija si regresaba victorioso, lo que hizo. Pero el padre anunció a su hija que el guerrero había muerto y la princesa se dejó morir por tanto dolor. Luego fue el turno del guerrero por la misma razón. Los dioses se conmovieron de ellos y los convirtieron en volcanes. La princesa llegó a ser el Iztaccihuatl, dormida para siempre, y el guerrero el Popocatépetl, haciendo llover fuego sobre la tierra por la perdida de su amor...

Desde Puebla, nos dirigimos hacia Santiago Xalitzintla, pueblo más cercano al Popo. Desde aquí, la idea es tomar una combi que nos lleve 1000 metros arriba hasta el paso. Aparentemente no hay problema. Aparentemente... Pero el pueblito es como diríamos... fantasma, aparte de varios perros callejeros y unos abarrotes. Sin embargo conocimos a Miguel Ángel, que nos ofrece llevarnos hasta La Joya, punto de inicio del ascenso y donde se encuentra un albergue que nos permitiría pasar la noche sin morirnos de frío.

El Popo

Ya son las 4 de la tarde y nuestro amigo aún no ha dado señales de vida. Salimos entonces a buscarlo y lo encontramos frente a su casa pero sin su camioneta. Parece que alguien la tomó por prestada, pero no sabe quien... Nos promete que tan pronto como la encuentre, nos pasa a recoger. Esperamos entonces un poco más en la plaza principal que se está animando a esa hora. Efectivamente, los hombres del pueblo se reunieron para practicar su deporte favorito: tomar cerveza! Grupos de caminadores, que al parece bajan del Popo, se juntan también frente al palacio municipal.

Lo aprenderemos más tarde, son de hecho fieles venidos para hacer un peregrinaje sobre las faldas del volcán, lugar sagrado por excelencia. Sería entonces posible pasar los retenes militares para acceder a esa zona prohibida por la actividad volcánica permanente del formas. Popo. Al parecer sin problemas si justificamos un aumento repentino de fe...

Pero recuperemos la conciencia, estamos aquí para el Iztaccihuatl. El sol empieza a desaparecer detrás de los volcanes y Miguel Ángel no ha aparecido. Ningún otro transporte de todas formas. ¿Y ahora que? Hay que enfrentar los hechos, no subiremos hoy. Decepcionados, regresamos a Cholula para quedarnos una noche e intentarlo una vez más al siguiente.