La Antigua Guatemala (1/2)

dimanche 15 avril 2012

Bien reposé, mais avec des courbatures jusqu'au bout des orteils, je reprends la route direction le centre du pays. A bord du bus du Señor Mendez (le Sebastien Loeb local), nous descendons la Route Panaméricaine à des vitesses record jusqu'à Chimaltenango, porte d'entrée de la Antigua Guatemala.

Le volcan de Agua sous l'arc de Santa Catalina

Particularité guatémaltèque, la gare routière se situe toujours à côté du marché, qu'il faut très souvent traverser afin de rallier le centre-ville. Avec deux sacs à dos, dans des allées bondée d'à peine un mètre de large, la tâche est souvent ardue!

Au premier abord, la Antigua se révèle être la soeur jumelle de San Cristóbal : parc central verdoyant entouré d'arcades, rues pavées jalonnées de maisons coloniales colorées, églises à ne plus savoir qu'en faire et vendeurs ambulants tentant de soutirer quelques quetzals aux touristes toujours aussi nombreux. Même le Palacio Municipal (hôtel de ville) semble identique!

A mon arrivée, la Antigua signifie avant tout la fin des douches électriques (froides qui plus est), qui sont devenues ma nouvelle phobie depuis le voyage en Amérique du Sud.

Le volcan de Agua

Comme souvent, il faut se lever tôt pour visiter la ville, rapidement envahie par les nuages, les hordes de touristes et ... les mariages! Nous sommes samedi et la Semaine Sainte arrive à grand pas.

Je me lance en premier lieu vers le Cerro de la Cruz (Colinne de la Coix), d'ou l'on peut jouir de la plus belle vue sur la ville et le volcan de Agua, qui trône fièrement en arrière plan. Longtemps réputé pour être le théâtre d'agressions et de vols, le lieu est désormais gardé comme une forteresse. Deux flics sont postés en bas de la montée, un en haut, sans compter les patrouilles mobiles et les aller-retour réguliers de véhicules militaires (au moins ici ils servent à quelque chose). Et ouais, on ne déconne plus avec la sécurité des touristes, et c'est tant mieux.


Depuis la croix, on peut s'apercevoir que la Antigua abrite encore les vestiges de son glorieux passé. En effet, la ville construite à partir de 1543 fut capitale du Royume de Guatemala. En 1773, en pleine floraison su style baroque, elle fut frappée par une série de tremblements de terre dite de Santa Marta, qui détruit la plus grande partie des bâtiments (sans parler des miliers de morts) et poussa les autorités espagnoles à déplacer la capitale à l'actuelle Guatemala City

Cathédrale (ou du moins ce qu'il en reste)


Aujourd'hui, on trouve encore des ruines de cette époque en plein centre-ville, notamment la Cathédrale et l'Eglise de San Francisco. Dans cette dernière, on apprend l'histoire de Pedro de San José Betancur, missionaire espagnol qui aurait accompli des miracles dans le coin...

En effet, dans le musée qui lui est dédié, on trouve une salle entière de témoignages de personnes qui grâce à lui auraient guéri ou survécu... La section "béquilles" (rendues inutiles par l'action su Saint) est particulièrement déconcertante.

L'Eglise de San Francisco

Malgré tout, je ne suis pas au bout de mes peines puisqu'en sortant de l'enceinte de l'église, je me retrouve nez à nez avec une procession... C'est le début du carême! Comment n'ai-je pas pu y penser? Le cortège est essentiellement composé d'enfants portant des statues à la gloire de notre ami Jésus ou de la Vierge de Guadalupe. Les rues sont coupées et les véhicules stationnés sur le chemin enmenés à la fourrière. Sur les trottoirs on se bouscule pour avoir une place de choix. Même les utra-nerveux chauffeurs de bus coupent le moteurs et regardent passer la procession. Et ouais, on ne déconne pas avec la religion!

Toujours pas au bout de mes peines, je me heurte un peu plus tard à une foule massée devant le Palacio Municipal, venue apercevoir les dirigeants d'Amérique Centrale réunis pour un sommet sur le trafic de drogue. Le bâtiment est cerné par des policiers, militaires et journalistes. Je lirai le lendemain dans le journal qu'il serait question de dépénalisation... Et ouais, on ne déconne plus avec la lutte contre le trafic de drogue! Affaire à suivre.





Bien descansado, pero con dolores hasta la punta de los dedos de los pies, continuo mi viaje abordo del bus del Señor Mendez (el Sebastien Loeb local), bajando por la Carretera Panamericana a toda velocidad hasta Chimaltenango, puerta de entrada de la Antigua Guatemala.

Ruinas de la Iglesia del Carmen

Particularidad guatemalteca, la central camionera se encuentra siempre al lado del mercado, que a menudo hay de cruzar para llegar al centro histórico. Con dos mochilas en los pasillos llenos de gente y de apenas un metro de ancho, la misión siempre es difícil.

A primera vista, la Antigua aparece como la hermana gemela de San Cristóbal : parque central verde rodeado de arcos, calles pavimentadas con casas coloniales coloridas, iglesias en cada esquina y vendedores ambulantes intentando bajar unos quetzales a los numerosos turistas. Incluso el Palacio Municipal parece ser idéntico!

Mi llegada a la Antigua significa sobretodo el fin de las regaderas eléctricas (frías ademas), que son mi nueva fobia desde el viaje a Suramérica.
 
Cerro de la Cruz

Como siempre en Guatemala, hay que levantarse temprano para visitar la ciudad, rapidamente invadida por las nubes, los turistas y ... las bodas! Es sábado y la Semana Santa se acerca.

Me lanzo primero hacía el Cerro de la Cruz, desde dónde se puede disfrutar de la vista la más linda sobre la ciudad y el volcán de Agua en el fondo. Por mucho tiempo ese lugar tuvo fama de ser el escenario de asaltos y robos. Ahora, está vigilado como una fortaleza. Dos policías se colocan en la parte inferior de la subida, uno en la parte superior, sin incluir las patrullas móviles y las vueltas frecuentes de vehículos militares (al menos ellos sirven). Por fin tomaron en serio el tema de la seguridad de los turistas, y eso es bueno.


Desde la cruz, se nota que la Antigua alberga los restos de su glorioso pasado. La ciudad, construida a partir del año 1543 fue capital del Reino de Guatemala. En 1773, en pleno florecimiento del barroco, fue sacudida por los terremotos de Santa Marta, que destruyeron la mayor parte de los edificios (sin hablar de los miles de muertos). Desde entonces, las autoridades españolas decidieron mover la capital en la actual Ciudad de Guatemala.

Ruinas de la Iglesia de San Francisco

Hoy en día, varias ruinas se encuentran todavía en el centro, como la Catedral o la Iglesia de San Francisco. En esa última, aprendemos la historia de Pedro de San José Betancur, un religioso franciscano español que según hubiera hecho milagros en la región.

En el museo dedicado, hay una sala entera de testimonios de personas curadas o que sobrevivieron por su ayuda. La sección "muletas" (que se volvieron inutiles por la acción del Santo) es particularmente desconcertante.

La iglesia de la Merced

A pesar de todo, el día todavía no ha terminado. Saliendo de la iglesia, me encuentro con una procesión. Es el primer sábado del cuaresma... La procesión se compone sobretodo de niños llevando estatuas de Jesús o de la Virgen de Guadalupe. Las calles están cortadas y los vehículos mal estacionados sacados. En las banquetas, la gente pelea para tener un buen lugar. Hasta los choferes ultranerviosos de bus se paran y miran pasar la procesión...

A pesar de todo, el día todavía no ha terminado. Llegando al Palacio Municipal, me encuentro con una multitud de gente que vino a ver a los gobernantes de Centroamérica reunidos para hablar de la lucha contra el tráfico de drogas. El edificio está rodeado por policias, militares y periodistas. El día siguiente leeré en el periódico que se trataría de despenalización... A ver.

En route vers les sommets

mercredi 4 avril 2012

En partant de Xela, un nouveau challenge s’offre à moi : rallier San Pedro la Laguna en Chicken bus, le bus de seconde classe guatémaltèque. 

Tout le monde a certainement en tête le fameux bus jaune et noir des écoliers nord-américains, ou pour les plus jeunes d’entre nous, le Bus Magique. Aujourd’hui, ces bus sont devenus le moyen de transport le plus utilisé au Guatemala. La plupart ont été customisés, c’est-à-dire repeints ou tapissés d’autocollants. Du coup, on retrouve régulièrement des portraits de Jésus ou de la Vierge de Guadalupe sur les pare-brise, accompagnés d’inscriptions du type "Jesús es mi pastor"  (Jésus est mon berger).  Et oui, les fanatiques ne sont pas tous musulmans…  Les bus qui ont gardé la même apparence que quand ils arpentaient les routes d’Amérique du Nord sont ceux destinés … aux écoliers.

A droite : le volcan San Pedro

Malheureusement, l’intérieur du bus ne ressemble en rien aux capots brillants et aux carrosseries colorées. On ne trouve pas de sièges individuels mais des banquettes, originellement pour deux personnes mais où l’on s’entasse parfois à trois voire quatre ou cinq personnes quand il s’agit d’enfants. Et Dieu sait qu’il y en a! Ainsi, on se retrouve souvent à 50 ou 60, entassés comme des poulets (les anglophones auront compris le jeu de mots). 

Généralement, le Chicken Bus n'est pas soumis au code de la route (officieusement bien sûr). Il s’arrête de partout (au milieu de la route évidemment) pour laisser monter ou descendre des passagers, des marchandises ou des animaux... Pour cela, les chauffeurs ont beau rouler à fond surtout dans les descentes), il faut environ une heure pour parcourir 40 kilomètres…  C’est long, en dépit de la bonne ambiance qui règne, et des derniers tubes de cumbia et de reggaeton qui tournent en boucle.

Couleur café

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos poulets. Je pars de Xela pour environ quatre heures de trajet, dans un bus bondé empruntant des routes de montagne à moitié goudronnées. En prime, une descente vertigineuse sur le lac Atitlán, ou le chauffeur a dû effectuer plusieurs manœuvres pour prendre des virages en lacet. Comme disent les guatémaltèques, "¡Fe en Dios y adelante!" (Foi en Dieu et en avant!). En ces temps de crise, si vous n’avez pas les moyens de payer une entrée au parc Astérix, venez voyager au Guatemala, les trajets ne sont pas chers (1 euro de l’heure !) et les émotions sont garanties !

L’arrivée à San Pedro apparaît comme un bouffée d’air frais, du moins pas contaminé par l’odeur d’essence. Les lecteurs les plus assidus, et disposant d’une bonne mémoire il faut le dire, se souviendront que j’étais déjà passé à San Pedro en 2010, lors de mon premier voyage au Guatemala.  

Ce petit village, en train de devenir grand, est à la fois peuplé d’autochtones et d’étrangers, venus rafler la manne touristique. En effet, le tourisme s’est considérablement développé ces dernières années. Le ratio d’hôtels/restaurants par habitant doit être l’un des plus élevés du pays. Les étrangers affluent, les prix grimpent et un petit village charmant se retrouve contraint de vendre son âme au tourisme. Et comme souvent, les populations locales n’en profitent qu’à moitié. Mais je ne suis pas venu pour ça. C’est sur les sommets que mon attention est centrée.

Le volcan Atitlán

Le lendemain, je me lève donc en même temps que le soleil pour gravir le volcan San Pedro. En effet, il faut arriver tôt au sommet avant que les nuages ne viennent le recouvrir. L’ascension commence sur le bitume, le long de la route qui relie San Pedro à Santiago, situé de l’autre côté du volcan. Quelques minutes plus tard, j’arrive au Parc Ecologique, qui n’est rien d’autre qu’un péage ou il faut évidemment payer un droit d’entrée. La bonne nouvelle est  que ce droit d’entrée inclue un guide, commis d’office. La mauvaise est que le groupe est composé d’une dame d’environ 60 ans. Et bien que  ma condition physique ne soit pas au top, je m’affranchis rapidement de notre mamie et pars en solitaire. Le guide, en grand gentleman, s’occupera quant à lui de la trainer jusqu’en haut…

Le sentier navigue dans un premier temps à travers les champs de maïs et de café, qui poussent comme de la mauvaise herbe sur ces terres fertiles. Je croise de temps en temps quelques locaux qui viennent couper du bois pour le feu qui servira à faire cuire les tortillas et les frijoles. Et oui, malgré l’arrivée du Wi-Fi et de CNN par le câble, certains n’ont pas encore accès au gaz… (que ce soit par tradition ou manque d'installations).

Vue du lac depuis le sommet

Au bout d’une heure d’ascension, les choses sérieuses commencent. Le chemin monte droit en direction du cratère (qui n’en est plus un, le volcan n’étant plus actif depuis des lustres), au milieu de la forêt. Au moins, on est à l’ombre et ça me permet d’arriver frais comme un gardon au sommet sur les coups de 10 heures. Nous sommes à 3 020 mètres d'altitude, 1 500 mètres au dessus du lac.

La vue sur les volcans Atitlán, Tolimán et Agua (dont on reparlera) est impressionnante. Mais la vue sur le lac est entachée par une petite brume qui permet à peine de distinguer l’autre rive. D’après les dires des habitants, cette brume serait due à une activité volcanique intense dans les environs. Affaire à suivre. Bref, ça ressemblait plus au Loch Ness qu’à un lac d’Amérique Centrale.

N’ayant pas trouvé de service de location de parapentes sur place, je redescends par là ou je suis monté, un peu plus rapidement cette fois il faut bien l’avouer. Et c’est avec les jambes comme de chewing-gum que j’arrive à San Pedro. Il est 13 heures, bonne nuit !




Un nuevo reto me espera saliéndome de Xela : llegar a San Pedro la Laguna en Chicken Bus, el bus de segunda clase guatemalteco. Todos recuerdan ciertamente el famoso bus negro y amarillo de los escolares norteamericanos.

Hoy en día, estos buses se convertieron en el medio de transporte más utilizado en Guatemala. La mayoría se han customizado, o sea pintados o empapelados con pegatinas. Por lo tanto, se pueden ver regularmente las caras de Jesús o de la Virgen de Guadalupe en el parabrisas, acompañados de inscripciones tales como "Jesús es mi pastor". Sobre este punto, ganan a los mexicanos, lo que me parecía imposible antes de haber llegado aquí. Los únicos buses que se quedaron en su estado original son ahora destinados a ... los escolares.

El parque central de San Pedro

Desafortunadamente, el interior del bus no se parece en nada a su aparencia exterior brillante y colorida. No se encuentran asientos, sino bancos, originalmente para dos personas, pero en el que se amontonan tres (hasta cuatro o cinco cuando se trata de niños) personas . Entonces, nos encontramos siempre a 50 o 60 en el bus, aglutinados como pollos (los que hablan inglés entrendrán ese juego de palabras).

Generalmente, al Chicken Bus no le tocan la reglas de circulación. Se para en cualquier lado (en el medio de la carretera) para dejar subir o bajar personas, mercancías o animales... Por eso, aunque los choferes manejan a toda velocidad, se necesita una hora para recorrer 40 kilómetros...  Es largo, a pesar del buen ambiente y de los últimos éxitos de cumbia y reggaeton que sueñan a todo volumen.
El camino hacia el tope del volcán

Pero volvemos a nuestra historia. Me voy de Xela por más o menos cuatro horas de recorrido, a bordo de un bus llenísimo tomando rutas de montaña medio pavimentadas. En extra, una bajada espectacular sobre el Lago de Atitlán, donde el chofer tuvo que realizar varias maniobras para girar sin caer en el precipicio. Como dicen los guatemaltecos, "¡Fe en Dios y adelante!" En esos tiempos de crisis, si no tienen bastante dinero para ir a un parque de atracciones, vengan a Guatemala, los transportes son baratos (menos de 20 pesos la hora) y las emociones garantizadas!

Al llegar a San Pedro, puedo de nuevo respirar aire fresco, al menos no contaminado por el olor de gasolina. Los lectores los más asiduos de este blog, y con buena memoria por supuesto, recordarán que ya había pasado por San Pedro en el 2010, durante mi primer viaje a Guatemala.

Ese pequeño pueblo, que llega a ser grande, está poblado a la vez de indígenas y de extranjeros, que vinieron a hacerse ricos con el turismo, que se desarolló mucho esos últimos años. El ratio de hostales/restaurantes por habitante debe ser uno de los más altos del país. Los turistas llegan cada vez más numerosos, los precios suben, y un pueblito se ve forzado de vender su alma al turismo. Si al menos, la población local lo aprovecharía plenamente... Pero no vine por eso. Mi atención está enfocada en las cumbres.
Subiendo al volcán

El día siguiente, me despierto al mismo momento que el sol para subir al volcán San Pedro. Efectivamente, hay que llegar temprano a la cumbre antes que las nubes la cubran. El ascenso empieza en la carretera de San Pedro a Santiago, que está ubicado del otro lado del volcán. Unos minutos más tarde, llego al Parque Ecológico, que nada más es una cuota donde hay que pagar la entrada al camino. Lo bueno es que la entrada incluye un guía. Lo malo es que en mi grupo se encuentra una dama de 60 años. Y a pesar de mi pésima condición física, me adelanto rapidamente del grupo. El guía, gran caballero, se hará cargo de llevar a la señora hasta la cumbre...

El sendero navega a través los campos de café y maíz, que crecen como mala hierba en estas tierras fértiles. Me encuentro a lo largo del camino a unos locales que vinieron a cortar leña para el fuego que sirve para cocinar las tortillas y los frijoles. Así, a pesar de la llegada del Wi-Fi y de CNN por el cable, todavía hay gente que no tiene gas para cocinar (por tradición o por falta de infraestructuras).

El nuevo Indiana Jones

Despues de una hora de asenso empieza la verdadera diversión. El camino sube recto rumbo al cráter (que ya no es activo desde hace mucho tiempo), en el medio del bosque. Al menos estamos a la sombra, lo que me permite llegar bien fresco a la cumbre a las 10 de la mañana. Estamos a 3 020 metros de altura, 1 500 metros sobre el lago.

La vista sobre los volcanes Atitlán, Tolimán y de Agua (del cual hablaré más tarde) es impresionante. Pero la vista sobre el lago está contaminada por una neblina que apenas permite distinguir el otro lado. Según los habitantes, esta neblida se debe a una intensa activdad volcánica en la región. Bueno, se parecía más al Loch Ness que a un lago de Centroamérica.

Por no haber encontrado un servicio de renta de parapente, regreso por el mismo camino, esta vez un poco más rapido. Llego por fin a San Pedro las piernas como chicle. Es la una de la tarde, buenas noches!