A Santiag´ chausse tes tongues!

jeudi 5 novembre 2009

Après avoir connu les phénomènes météorologiques les plus difficiles à vivre pour l´homme (froid, vent, pluie, grêle, neige mais toujours pas de cyclones!), la remontée vers Santiago s´avère être un véritable bol d´air frais, si on omet les 25-30º à l´ombre et la pollution urbaine.
Au bout de 800 km de Ruta 5, tronçon de la mythique Panaméricaine, nous attend une chaleur estivale et un temps de retour au beau fixe, tout comme notre moral. Ceci dit, on n´était pas tombé en dépression, mais nos tongues et nos shorts de bain commençaient à nous manquer...

Santiago, ses palmiers, sa cordillère (encore) enneigée, son smog...

Fondée en 1541, Santiago se situe à la fois à proximité de l´Océan Pacifique (et ses infinissables plages de sable fin) et de la cordillère des Andes (et ses stations de ski). La capitale du Chili regroupe à elle seule environ un tiers (33% pour les matheux) de la population du pays, ce qui résulte d´un exode rural important. Et qui dit exode rural dit aussi (extrême) pauvreté. Comme à Buenos Aires, il n´est pas rare le soir venu d´apercevoir des hommes et des femmes fouiller les poubelles en cherchant le moindre détritus à revendre pour gagner un peu d´argent, voire pour survivre. Ce n´est pas un scoop, l´Amérique Latine n´est pas le pays merveilleux de Casimir et on se doit de le rapporter, car ça fait partie intégrante de notre voyage...

...tout comme nos aventures! Devant être à Valparaiso le lendemain de notre arrivée à Santiago, c´est un emploi du temps de ministres qui nous attend pour la visite de la capitale en un jour seulement. Mais, c´est sans la 607 de fonction et sans compter sur le métro (bondé!) que nous partons à l´assaut de la ville et de ses Cerros (et oui encore!).

Bordée à l´Est par la cordillière et ses neiges de printemps, Santiago compte de nombreuses collines comme le Cerro Santa Lucia et le Cerro San Cristóbal, qui permettent d´apprécier l´énorme étendue de la ville (40 x 35 km!) à travers quand même un petit brouillard (mais pas naturel) que les grenoblois connaissent bien!

Le centre de Santiago vu de la Torre Mirador

Le Cerro Santa Lucia, qui fut le premier campement du conquistador Pedro de Valdivia (fondateur de la ville), est dominé aujourd´hui par un fort qui se dresse au milieu de la végétation ambiante de la colline. Au sommet, la Torre Mirador, comme son nom l´indique, offre un beau point de vue à 360º sur le centre ville de Santiago.

Le Cerro San Cristóbal vu du... Cerro Santa Lucia

Quant au Cerro San Cristóbal, accessible en funiculaire, il abrite le Parc Métropolitano qui avec sa superficie de 740 Ha (soit 2 fois plus que Central Park!), constitue l´un des plus grands parcs urbains au monde.

L´escale dans la capitale nous donne ensuite l´occasion de faire quelques visites culturelles, et en premier lieu au Museo del Arte Precolombiano, qui regroupe sculptures, textiles, céramiques et d´innombrables objets appartenant jadis (et, par miracle, toujours!) aux peuples primitifs américains (mais pas des Etats Unis), avant l´arrivée de ce cher Christophe... Evidemment, on y trouve des pièces mayas, aztèques et incas mais également une grande quantité d´objets provenant d´autres peuples qui ont joué un rôle considérable dans l´histoire et le développement du continent avant de voir débarquer nos voisins espagnols dans le coin. Ces collections proviennent d´une zone géographique s´étendant de la Patagonie au Mexique actuel, coincidence!?

Statues Mapuches en bois, réalisées bien avant la fondation de l´Empire Inca

La seconde visite se déroule au Museo del Arte Visual, qui regroupe d´une part des photos sur le théme des indiens Mapuches (ça ne vous rappelle rien?), et d´autre part une exposition d´objets dont on ne comprend ni le sens ni l´utilité, ce qui prouve bien que ce sont des objets d´art! Plus sérieusement, cette visite fut assez sympathique et reposante.

En un mot, entre nous et Santiago, ce fut bref mais intense

Aprés la traversée de l´Atlantique (en avion certes!), celle de la Patagonie et celle des Andes, nous nous heurtons à un nouvel obstacle, le Pacifique! Mais rassurez-vous, nous n´irons pas plus loin que le port de Valparaiso, prochaine escale au pays de Pablo Neruda!

Il est de notoriété publique que si Fabien avait du écrire cet article, il l´aurait nommé : A Santiag´chausse des tatanes... mais là ça rime plus.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Vraiment une grande source de connaissances ce blog...Je sais désormais qui est Casamir !!!
Allez chaussez vos tatanes et lachez le net ! :P
Au fait, il pleut, il pleuvine ou il pleuviotte sur l'amerique latine ?? hahaaa

Biizzz'

Fab.