En revenant en Argentine, notre destin était, une fois n´est pas coutume, tout tracé. Un mois plus tard, 2 ou 3 000 km plus loin, 20 à 30º de plus, la Ruta 7, qui relie Santiago à Buenos Aires nous amenait inexorablement vers Mendoza, 3e plus grande ville d´Argentine traversée du nord au sud par une certaine Ruta 40...
Les lacets menant au Paso Libertador
Définitivement frappés par le syndrome de Stockholm, nous nous dirigions vers ce qu´on peut appeller notre pire cauchemard ... jusqu´à présent! Et pour cela, nous avons franchi le Paso Libertador , situé à 3175m d´altitude (quand même). Pour cela, nous avons arpenté la plus belle route des Andes, à travers d´innombrables lacets (l´Alpe d´Huez á côté ferait office d´autoroute) qui slaloment entre les gigantesques sommets et les neiges éternelles de la cordillière. Malheuresement, les nuages nous auront caché l´Aconcagua, le toit des Amériques culminant à 6959m.
Les montagnes encerclant la route des Andes
Mais la récompense était bien là. Mendoza nous accueille avec son soleil rayonnant, ses chaleurs accablantes, ses filles sublimes et ... ses célèbres bodegas (caves à vin) ! Qu´ils soient tintos (rouges), blancos (pas besoin d´être bilingue) ou espumantes (du champagne, mais sans l´appellation), les vins mendozinos comptent parmi les meilleurs du pays et du continent, même si ça vaut pas une bonne Lichette! Et on ne s´est pas fait prier pour visiter une des plus grandes bodegas de la région, nommée Norton (on vous l´accorde, ça ne sonne pas trés argentin...). Des explications de la visite, nous auront retenu, hormis la dégustation, que leurs meilleurs vins vieillissent dans des fûts en chêne français. Les vignes ( 80% de sépages francais, 20% de sépages californiens) poussent dans un cadre sublime, surplombées par les contreforts de la cordillière.
Avec Willy et ... une Quilmes
Accompagnés par Willy, notre guide par excellence, nous avons retrouvé les meilleurs saveurs de l´Argentine : la viande (lomo pour la cuite, chicas pour la crue!), les empanadas et la bière, notamment la Quilmès (émouvantes retrouvailles!) et la Andes (fabuleuse découverte).Mais la Ruta 40 nous attire, comme Sauron attire le précieu. Elle nous appelle et nous ensorcelle! La 1ére frayeur vient du chauffard argentin qui nous prend en stop de Mendoza à San Juan. On a beau être confiant en voiture, là, on n´était pas rassurés!
Jusque là, tout va bien!
On avait deja casse une voiture, on a encore fait plus fort!
La seconde intervient une heure après le départ pour Tucuman. A la sortie d´un virage, le bus de nuit perd 3 roues (qu´on a vu passer par la fenêtre!) et vient s´échouer dans les graviers sur le bord de la route. Pas de blessés, ni de morts, mais prés de 2h d´attente au milieu de nulle part. A ajouter à cela que nous n´avons pas pu voir la fin de Full Contact, film (navet) avec Jean Claude Van Damme. La poisse!
Mais jusque là, tout va bien!
Le lendemain, le trajet qui relie Tucuman à Cafayate (prononcez "Cafachaté" ça fait plus raffiné), sur la Ruta 307, prend des allures de soulagement, malgré les 2 correspondances dans des villages encore plus paumés que St Nicolas de Macherin. Et pourtant, la traversée de la Quebrada de los Sosas, gorge couverte de forêt tropicale et de nuages s´écrasant sur la montagne n´est pas de tout repos! Ensuite, la traversée du plateau de Tafí del Valle nous mène vers le col Infernillo (petit enfer!) ou les prairies et les lacs laissent place sur l´autre flanc aux paysages arides dominés par des roches ocres d´ou sortent d´immenses cactus. Malades en voiture et vertigeophobes (on l´avoue on l´a inventé) s´abstenir!
Mais jusque là, tout va bien!
La malédiction n´aura pas eu raison de nous. A Santa Maria, nous rallions une fois de plus la Ruta 40, qui nous mène 90km plus loin, jusqu´à Cafayate. Vous saurez donc dans le prochain article (ou sur les chaînes de TV du monde entier) si on est mort ou pas!
Mais soyez en sûr, tout ira bien!
PS : la plupart des photos ont été prises d´un bus, en mouvement, avec des vitres sales (normal on est en Argentine), à des moments ou on n´était pas soit, entrain de manger soit, entrain de dormir, et ou on pouvait se poser sur des sièges sans vomi dessus (on vous l´as dit, ça brassait!). Donc soyez indulgents! On vous en mettra plein la vue dans le prochain article! Promis!
1 commentaires:
Licheeeette!!
Enregistrer un commentaire