Vamo pue a El Salvador!

vendredi 9 mai 2014

El Salvador, tout le monde nous l'a déconseillé, nous avons donc décidé d'aller y faire un tour ! Mais la route est longue jusqu'au plus petit pays d'Amérique Centrale, coincé entre le Pacifique, le Guatemala et le Honduras. Notre bien-aimé Honduras, justement, qu'il nous faut traverser depuis le Nicaragua afin de rallier notre première destination, San Miguel, deuxième plus grande ville du pays. Pour cela, il nous faut supporter pas mal d'heures de bus (avec 6 changements!) en compagnie de Daddy Yankee, Enrique Iglesias, Romeo Santos et des prédicateurs évangélistes nous annonçant la très prochaine Apocalypse ! A vrai dire, San Miguel constitue pour nous un arrêt par défaut. En effet, le Salvador n'est pas un endroit propice pour les virées nocturnes...

Le volcan San Micuel nous souhaite la bienvenue.

Comme ses voisins, le Salvador s'est construit (et se construit toujours) difficilement, puisque dictatures et guerres civiles ont émaillé l'histoire du pays depuis son indépendance en 1821. En effet, après près de 50 ans d'autoritarisme militaire, une guerilla menée par des dissidents politiques de gauche signe le début d'une guerre civile en 1979. Cette même année, une junte révolutionnaire (de droite !) prend le pouvoir afin de lutter contre ces opposants. A l'aide de l'armée et d'escadrons de la mort, groupes paramilitaires d'extrême droite, la junte sème la terreur parmi la population. De leur côté, les dissidents forment en 1980 le FMLN (Frente Farabundo Martí de Liberación Nacional).

Durant plus de 10 ans, la situation du pays devient chaotique malgré des élections libres qui voient gagner divers partis de droite. En tout, plusieurs milliers de victimes sont à déplorer, dont la majorité est attribuée aux escadrons de la mort. Lassés par cette situation, les États-Unis cessent d'apporter toute aide militaire au gouvernement salvadorien et en juin 1989, le président Cristiani appelle à un dialogue pour mettre fin à la guerre civile, bientôt rejoint par l'ONU et l'Église Catholique. Le 16 janvier 1992 sont signés les Accords de paix de Chapultepec. Le Salvador peut respirer un peu...

Un cimetière bien trop plein...

Mais pas nous! Dès le lendemain matin, nous quittons donc San Miguel pour Santa Ana, autre grande ville salvadorienne située à l'ouest du pays. Pour cela, il nous faut traverser San Salvador et ses bouchons. En effet, il n'est pas facile de circuler dans la capitale, mais notre chauffeur de taxi aura réussi à transgresser environ toutes les règles du code de la route afin de nous poser au Terminal de Occidente, d'oú partent les bus pour Santa Ana. Nous ne sommes cependant pas au bout de nos peines, puisqu'il nous faut encore nous frayer un chemin entre les bus sortant de la gare et ceux stationnés afin d'accéder aux quais... Personnellement, on n'a jamais vu un tel capharnaüm ! Mais San Salvador est déjà derrière nous.

La pyramide de Tazumal

Créees dans les années 80 et 90 à Los Angeles, les maras (gangs) avaient à l'origine pour but de protéger les migrants salvadoriens fuyant la guerre civile contre les abus des autres communautés (mexicains, afro-américains, américains blancs). Au fil du temps, ces groupes ce sont renforcés et ont commencé à perpétrer divers actes de violence comme des vols, extorsions, enlèvements, trafic d'armes et de drogue entre autres... Lassés par cette situation (encore une fois !), les États-Unis décident de renvoyer tout ce beau monde à la maison, avec pour conséquence d'internationaliser le fléau !

C'est pourquoi aujourd'hui le Salvador est considéré comme l'un des pays les plus dangereux du monde, sa capitale en tête de file. Après avoir décidé de combattre les maras en 2004 à travers la loi Super Mano Dura (Super Main Dure), le gouvernement se résigne à instaurer le dialogue avec les deux bandes les plus puissantes du pays, la MS-13 (Mara Salvatrucha) et le Barrio 18 (M-18). En 2012, une trêve est signée entre le gouvernement et les gangs sous l'égide de l'Église Catholique (encore elle !), faisant un temps chuter le taux d'homicide dans le pays. Mais aujourd'hui encore, la trêve est fragile et le phénomène est loin d'être éradiqué et il n'est pas rare de tomber sur des graffitis marquant le territoire des bandes et sur quelques mecs portant à même la peau le nom de leur mara... 

Pour plus de renseignements, on vous conseille de regarder La Vida Loca, documentaire sur la M-18 réalisé par le journaliste franco-espagnol Christian Poveda, assassiné en 2009 de quatre balles dans la tête.


Tazumal

Nous arrivons dans l'après-midi à Santa Ana. C'est l'occasion de laisser derrière nous tous nos préjugés et de profiter de ce pays et de ses habitants qui ont tant de choses à offrir au peu de touristes qui traînent par ici. Il suffit simplement d'aller faire un tour au marché pour se rendre compte que les salvadoriens sont d'une amabilité déconcertante, toujours prêts à rendre service et à déconner sur n'importe quel sujet, même si ces derniers s'avèrent redondants : les gonzesses, l'alcool, le foot et la bouffe. Il est vrai que l'on mange bien au Salvador, et pour pas cher même si le pays utilise depuis 2001 la monnaie de l'Oncle Sam. Mention spéciale aux pupusas, tortillas de maïs fourrées au fromage et aux incontournables frijoles, aussi simples que délicieuses !

La région occidentale du pays est aussi parsemée de ruines précolombiennes. En effet, les peuples autochtones ont été influencé durant des siècles à la fois par les mayas mais également par les migrants venus de mésoamérique, en particulier les toltèques. Dans la ville de Chalchuapa, on trouve de nombreux vestiges de cette époque, notamment la pyramide de Tazumal et le complexe de Casa Blanca. Et même si ces sites archéologiques n'ont pas la splendeur ni le même niveau de rénovation de leurs homologues guatémaltèques ou mexicains, il fait bon se promener au milieu des édifices dans un cadre verdoyant.

Plus belle la vue!

En effet, le climat du Salvador est beaucoup moins sec que celui de ses voisins, et ses paysages, relativement montagneux, attirent facilement l'oeil. On dénombre 20 volcans dans tout le pays, et en spécialistes que nous sommes, nous n'avons pas pu nous empêcher d'aller leur rendre visite. Malgré tout, le jour de notre excursion le temps n'est pas idéal et nous devons faire face à un brouillard épais à notre arrivée au Cerro Verde, point de départ des randonnées. Nous commençons cependant l'ascension du volcan Izalco, accompagnés par un groupe de jeunes salvadoriens, deux flics (on ne badinne pas avec la sécurité ici !) et... des nonnes !

L'Izalco étant le plus jeune volcan du pays, son cratère est encore fumant et à certains endroits il faut faire attention ou l'on met les pieds pour ne pas se brûler. Après une descente express, droit dans l'pentu, nous regagnons l'entrée du Parque Nacional de los Volcanes, ou nous attendons le bus du retour en compagnie d'une bonne centaine d'écolier venus passer la journée au milieu des volcans, ou plutôt de la brume... Le temps de s'enfiler quelques pupusas et de boire un café, le bus nous ramène à Santa Ana en fin de journée, le moment idéal pour barboter dans la piscine de notre hôtel. Et oui, les temps ont changé !

Le cratère du volcan Izalco

Le chapitre sur Santa Ana se ferme, mais un nouveau s'ouvrira très prochainement sur la Route des Fleurs!





El Salvador, nadie nos lo recomendó, entonces decidimos ir a visitarlo ! Pero el camino es largo hasta el país más pequeño de Centroamérica, atrapado entre el Pacífico, Guatemala y Honduras. Nuestro querido Honduras justamente, que tenemos que cruzar desde Nicaragua para llegar a nuestro primer destino, San Miguel, segunda ciudad más grande del país. Para lograrlo, tuvimos que aguantar varias horas de bus (con 6 cambios!) en compañía de Daddy Yankee, Enrique Iglesias, Romeo Santos y predicadores evangelistas anunciando la muy próxima Apocalipsis ! En realidad, San Miguel representa una etapa por defecto. De hecho, El Salvador no es un lugar adecuado para las salidas nocturnas...

Bienvenidos al Salvador!

Como sus vecinos, El Salvador se construyó (y se construye todavía) difícilmente, ya que dictaduras y guerras civiles espolvorearon la historia del país desde su independencia en el año 1821. Después de casi 50 años de autoritarismo militar, una guerrilla conducida por disidentes izquierdistas inicia una guerra civil en 1979. Ese mismo año, una junta revolucionaria (de derecha !) toma el poder con fin de luchar contra estos oponentes. Con la ayuda del ejército y de escuadrones de la muerte, grupos paramilitares de extrema derecha, la junta aterroriza la población. Por su lado, los disidentes crean en 1980 al FMLN (Frente Farabundo Martí de Liberación Nacional).

Durante más de 10 años, la situación en el país se vuelve caótica a pesar de elecciones libres ganadas por varios partidos de la derecha. Ese conflicto hace miles de víctimas, la mayor parte atribuidas a los escuadrones de la muerte. Cansados de esta situación, los Estados Unidos dejan de aportar cualquier ayuda militar al gobierno salvadoreño y en junio del 1989, el presidente Cristiani establece un diálogo pera terminar con la guerra civil, al cual se une la ONU y la Iglesia Católica. El 16 de enero de 1992 son firmados los Acuerdos de Paz de Chapultepec. El Salvador puede respirar un poco...


Un cementerio colorido pero tan lleno...

Pero nosotros no ! El día siguiente, salimos de San Miguel para Santa Ana, otra gran ciudad salvadoreña ubicada al oeste del país. Por eso tenemos que pasar por San Salvador y su tráfico. En realidad, no es fácil moverse por la capital, pero nuestro taxista logró romper casi todas las reglas de tránsito para dejarnos al Terminal de Occidente, de donde salen los buses para Santa Ana. Pero los problemas siguen, ya que nos toca encontrar el camino entre los buses saliendo y los estacionados para acceder a los andenes... Personalmente nunca vimos un tal caos ! Pero San Salvador ya está detrás de nosotros.

Las Ruinas de Tazumal

Creadas en los años 80 y 90 en Los Ángeles, las maras (pandillas) tenían al principio el propósito de proteger los inmigrantes salvadoreños huyendo la guerra civil de los abusos de otras comunidades (mexicanos, afroamericanos, americanos blancos). Con el tiempo, estos grupos agarraron fuerza y empezaron a cometer varios actos de violencia, como robos, extorsiones, secuestros, tráfico de armas y de droga entre otros... Cansados de esta situación (una vez más !), los Estados Unidos decidieron enviar todas estas personas a casa, con consecuencia la internacionalización de la plaga !

Por eso hoy en día El Salvador es considerado como uno de los países más peligrosos del mundo, su capital en particular. Después de haber decidido combatir la maras en 2004 con la ley Super Mano Dura, el gobierno se resigna a dialogar con las dos bandas más poderosas del país, la MS-13 (Mara Salvatrucha) y el Barrio 18 (M-18). En 2012, el gobierno y las maras hacen una tregua supervisada por la Iglesia Católica (otra vez !), lo que hacer caer la tasa de homicidio en el país. Pero hoy todavía la tregua es frágil y el fenómeno no ha sido erradicado y es común encontrar grafitis delimitando el territorio de las bandas y algunos miembros llevando en la piel el nombre de su mara...

Para más información, pueden mirar La Vida Loca, documental sobre la M-18 realizado por el periodista franco-español Christian Poveda, asesinado en el 2009 de cuatro balas en la cabeza.


Una escultura del periodo clásico

Llegamos en la tarde a Santa Ana. Es la oportunidad de dejar atrás todos nuestros prejuicios y disfrutar de ese país y de sus habitantes que tienen tantas cosas que ofrecer a los pocos turistas que andan por acá. Solamente hay que pasear por el mercado para darse cuenta que los salvadoreños son tan amables y siempre listos para ayudar o platicar de cualquier cosa, aunque los temas resultan ser redundantes : chicas, alcohol, fútbol y comida. En realidad, se come bien en El Salvador, y barato aunque el país usa la moneda del Tío Sam. Hay que mencionar especialmente a las pupusas, tortillas de maíz rellenas de queso y frijoles, tan sencillas como deliciosas !

La región occidental del país también tiene ruinas precolombinas. De hecho, los pueblos autóctonos fueron influenciados durante siglos por los mayas pero también por inmigrantes venidos de mesoamérica, en particular los toltecas. En la ciudad de Chalchuapa se encuentran numerosos vestigios de esa época, como la pirámide de Tazumal y el complejo de Casa Blanca. Y si estos sitio arqueológicos no tienen el esplendor ni el nivel de renovación de sus homólogos guatemaltecos o mexicanos, siempre es agradable pasear en el medio de los edificios en zonas verdes.

El volcán de Izalco

En realidad, el clima de El Salvador es mucho menos seco que el de sus vecinos, y sus paisajes, bastante montañosos, atraen fácilmente el ojo. Hay 20 volcanes en todo el país, y como especialistas no pudimos no ir a visitarlos. Sin embargo, el día de nuestra excursión el clima no es ideal y tenemos que enfrentar a una espesa niebla llegando al Cerro Verde, punto de inicio de las caminatas. A pesar de eso, empezamos el ascenso del volcán de Izalco, acompañados por un grupo de jóvenes salvadoreños, dos policías (no bromean con la seguridad !) y... monjas!

El volcán de Izalco es el más joven del país, entonces de su cráter todavía sale humo y en algunos lugares hay que tener cuidado para no quemarse. Después de una bajada express, regresamos a la entrada del Parque Nacional de los Volcanes, donde esperamos al bus en compañía de unos 100 escolares que vinieron a pasar el día en medio de los volcanes, o más bien de la niebla... El tiempo de comer unas pupusas y tomar un café y el bus nos lleva de regreso a Santa Ana en la tarde-noche, el momento ideal para brincar en la alberca de nuestro hostal. Ah sí, los tiempos han cambiado !

El cráter del volcan de Izalco

El capítulo sobre Santa Ana se acaba, pero uno nuevo se abrirá pronto sobre la Ruta de las Flores!

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Toujours aussi instructifs vos articles les amis, je vous dédicacerai mon futur CAPES d'espagnol ;)