Argentine ma bien aimée...

dimanche 6 décembre 2009

Sur le chemin nous menant de Santa Maria à Cafayate, la végetation se raréfie, l´air devient plus sec, la chaleur plus lourde. C´est une zone encore trés rurale que nous traversons, plus métissée aussi. La province de Salta a été l´une des région les plus touchée par la crise économique qu´a traversé l´Argentine en 2001/2002.... Un petit rappel des faits est nécéssaire? Soit...

Une cabane typique du nord de l´Argentine

Durant sa prési
dence (1989-1999), Carlos Saul Menem lança une politique d´ultra-liberalisme et un systeme monetaire basée sur la parité pesos/dollar. Une présidence marquée par nombre de scandales politico-finaciers, qui entraineront petit à petit l´Argentine dans une crise économique. Son successeur, Fernando de la Rua, n´arrivera pas à enrayer la crise car les exportations souffrent du niveau trop élevé du dollar. En quelques mois, le pesos argentin perd 75% de sa valeur. Fin 2001 les banques argentines sont au bord de la faillite (tiens, ça ne vous rapelle pas quelquechose?) et l´Etat n´arrive plus à payer ses fonctionnaires. La suite on la connait. Manifetsations géantes, pillages et chute de La Rua. 10 millions d´Argentins passent au dessous du seuil de pauvreté. Et les plus touchés furent les populations rurales et surtout le peu d´Indiens vivant encore dans le pays. Aujourd´hui, le nord se remet difficilement de ces évenements et les bidonvilles ont poussé beaucoup plus vite qu´ailleurs....

La Quebrada et ses mille couleurs

Mais cela ne nous empêche pas d'arriver en vie à Cafayate, capitale nationale du vin blanc (dommage qu´on soit arrivé apres la Saint Martin!). Situé au creux d´une oasis et entouré de magnifiques vignes, ce village est une étape reposante de notre voyage vers la capitale de la province de Salta, Salta (incroyable, non?). Le lendemain c'est sur la route nous menant à Salta (encore plus incroyable!?) que nous restons bouche-béés devant l´incroyable spectacle que nous offre la Quedabra de las Conchas. Un paysage digne du far west. Une nature sauvage, magnifique. Des couleurs éclatantes comme sur un tableau impressioniste. Ici une locomotive (avec un peu d'imagination ou un peu de vin blanc), ici des chateaux (avec de l'imagination ou du vin blanc) ou encore par là un visage (avec beaucoup d'imagination ET beaucoup de vin blanc).

Los castillos (les chateaux) : consommer avant de regarder!

Un autre tableau que nous a offert la Quebrada

Quelques heures plus tard nous voici arrivés à Salta, surnomée par les argentins "la linda" (la belle). Ville coloniale, posée en pleine jungle, où le mot fiesta prend tout son sens. Nous echouons à l' hotel El Andaluz où nous faisons la rencontre d' argentins, de français, d' israeliens, de belges (encore), d'anglais, de boliviens et d' un quebecois! Tabernacle! A El Andaluz nous avons perdu la notion du temps mais nous avons quand même pu flaner dans la ville, visité le musée de l' histoire coloniale et nous perdre dans la Quedabra de San Lorenzo. Ici plus qu´ailleurs nous redécouvrons le plaisir de partager le maté, des grands asados, et des discussions enfumées avec les argentins, Eh Che! C´est aussi l´occasion de nous essayer à la feuille de coca. On a un peu l´impression de broutter de l´herbe mais parait il c´est trés bon pour le corps.

Aprés un indien dans la ville, voici un québécois dans la jungle!

C´est avec Jeremie, le quebecois, que nous reprenons la route pour Humahuaca, au nord de Salta à quelques kilometres seulement de la frontière bolivienne. Et ici nous sommes loin, trés loin de Buenos Aires. Huamahuaca est une petite bourgade plantée au milieu d´un decor de reve. Ici presque pas de voiture et la plupart des habitants ont pour lointains ancetres un certain peuple nommé... Inca. Malheuresemnt le quechua s´est perdu et le castillan regne desormais en maitre sur cette région des Andes. Avec le Quebec nous passons nos derniers moments sur le territoire argentin à arpanter comme nous le pouvons la région. ¡Que lindo!

Sur les hauteurs dominant le village de Humahuaca

Mais notre voyage au pays du tango, des gauchos et du maté arrive à son terme. La Bolivie nous attend. Aprés avoir fait nos adieux à Jeremie nous montons dans le bus en partance pour la frontière, non sans jetter un dernier coup oeil à ce pays que nous avons tant appris à aimer. L´un comme l´autre l´Argentine nous a profondement marqué tant par la beauté de ses paysages que par ses habitants. Nous y reviendrons. Ici se termine la première partie de notre voyage. Ici commence notre périple à travers l´autre Amérique Latine, celle que nous attendions vraiment!

"L'homme du tango est un être profond qui médite sur le passage du temps et sur ce que, finalement, ce passage nous apporte : la mort inexorable" (E. Sabado)

¡Suerte!

Papa dit, ils peuvent tuer des hommes, mais ils ne tueront pas la mémoire
Les mères des disparus chantent toujours contre l'oubli
On vit le fruit d'une démocratie ratée,
Dans un pays si riche tant d'enfants ont dans le ventre qu'une tasse de Mate.
Parce qu'on est dirigés par la mafia du crime,
Moi j'comprends pas et quand j'demande pourquoi
on m'répond toujours....
« parce qu'on est en Argentine »

Keny Arkana, Victoria

1 commentaires:

Jéré a dit…

merci les mecs pour le lien je vais suivre ca de pres y vemonos en nun otra llugar de america.

Chao

P:s. Flo tu m'as inspire pour la coupe de cheveux.

Peace