La fin d´un Monde

lundi 8 février 2010

Débarqués à Iquitos, la plus grande forêt du monde nous entoure! Une atmosphère lourde et humide nous accueille. Le genre d´endroit oú l´on est déjà tout transpirant à la sortie de la douche. Bienvenue à quelques kilomètres de l´équateur, là ou la vie est comme un long fleuve tranquille. La population a bien changé depuis la capitale. Les traits durs et fermés des Quechuas ont laissé place aux traits beaucoup plus fins et détendus des habitants de l´Amazonie. C´est sans aucun doute à Iquitos que nous avons vu les plus belles amerindiennes depuis notre départ! Ici ce sont les 24 000 motocarros (sortes de pousse-pousses tirés par une moto) et les 50 000 motos qui rythment la ville de jour comme de nuit dans un ballet bruyant et chaotique!

Au coeur du poumon de la terre!

C´est à la Casa de Samantha, petite hospedaje à quelques cuadras du centre, que nous posons nos bagages en compagnie de Desmond et Leandro. Et c´est parti pour une découverte d´Iquitos de jour comme de nuit en compagnie des deux zozos! A commencer par Belem, le quartier populaire de la ville où vivent la majorité des familles de pêcheurs. Bati sur les berges du fleuve, Belem se retrouve sous les eaux lorsqu´en saison des pluies l´Amazone sort de son lit (et peu monter de huit metres!). Mais rassurez vous, les habitants du coin ont pensé a tout : les maisons sont construites sur flotteurs et au moment des crues le quartier se transforme en Venise de l´Amazonie (avec les palais, les les eglises et les boutiques en moins, avec les maisons en tôle, les poubelles et les chiens crevés en plus)! Malheureusement pour nous, faute au cambio climatico et malgré les récentes inondations a Cuzco (le Machu Picchu fermé pour quatres mois!), les cieux n´ont pas beaucoup régalé la Pachamama et le manque d´eau n´a même pas fait sortir de son lit le rio Amazonas!

Belem ... toujours pas sous les eaux!

Nous avons quand même pu profiter du marché et de ses incroyables saveurs tropicales. Les nuits nous les passons au Rasta Bar en compagnie de nos compères irlandais et argentin autours d´ une bonne Amazonica! Quatre jours après notre arrivée a Iquitos nous voici reparti en direction de la frontière avec la Colombie, notre prochaine étape.

Arrivés à Santa Rosa, ultime contrée péruvienne en Amazonie, nous prenons une barque pour traverser le fleuve jusqu´à Tabatinga ... au Brésil! Nous passons donc une nuit au pays de la samba, des tongues et de Ronaldinho même si l´on est loin, très loin de Rio de Janeiro ou Sao Paulo... Vous vous en doutez, on n´a pas eu le temps d´apprendre le portugais, d´autant plus que la langue pratiquée dans cette région est le portugnol (mélange de portugais et ... d´espagnol!). Le lendemain, nous passons dans la partie colombienne de la tri-frontière, à Leticia, le temps de faire un petit tour de mototaxi (les voitures sont rares dans ce coin, étant donné qu´il n´y a pas de routes!), puis de prendre l´avion vers Bogotá, dernière destination sud-américaine!

Au premier plan, le Pérou. Au fond à gauche, la Colombie. Au fond à droite, le Brésil!

C´est au début du XVIeme siècle que les premiers conquistadors débarquèrent sur les terres qui deviendront plus tard la Colombie. Après avoir décimé les tribus indigènes (Chibchas et Tayronas notamment), ils implantèrent diverses colonies, qui deviendront plus tard des provinces de la Nouvelle-Grenade. Le mouvement indépendantiste débuta en 1810, mené en grande partie par Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander, et triompha en 1819. Le territoire qui était alors connu comme étant la vice-royauté de Nouvelle-Grenade, fut converti en Republique Fédérale de la Grande Colombie suite à la Bataille de Boyacá (le 7 aout 1819). Les divisions au sein du pouvoir interne conduisirent en 1830 à la séparation des départements qui composaient la Grande Colombie : le Venezuela, l'Équateur et la Colombie. Ces divisions internes demeurèrent, déclenchant une guerre civile qui aboutit à la sécession de Panamá en 1903, avec l'ingérence des Etats-Unis . En 1948, l’assassinat à Bogota du dirigeant de gauche Jorge Eliecer Gaitan provoque une guerre civile - La Violencia - entre les deux forces politiques qui se partagent le pouvoir, libéraux et conservateurs. Cela va durer huit ans (1948-1957) et provoquer près de trois cent mille morts. Depuis les années 60, la Colombie connaît donc un conflit armé impliquant des guérillas telles que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ou l'Ejército de Liberación Nacional (ELN) et des groupes paramilitaires d'extrême-droite, mis sur pied par les grands propriétaires terriens.

Le museo del Oro

Après quelques déboires avec les bus urbains (qui nous enmènerons en dehors de la ville justement...), nous arrivons finalement chez Nataly, étudiante colombienne rencontrée à San Carlos de Bariloche (c´est l´heure de ressortir les vieilles archives). L´occasion de se souvenir du bon vieux temps et de reprendre les vieux réflexes argentins, faire la fiesta! Malgré tout, durant ces trois jours passés à Bogotá, nous avons quand même pris notre dose d´activités culturelles, comme la visite du Museo del Oro et une paire d´heures de marche dans le vieux centre (ses églises, son palais présidentiel, ses flics postés tous les 10 mètres...). En guise de sensations fortes, nous aurons assisté à l´arrivée du président Alvaro Uribe dans ses appartements! Ambiance Men In Black, mitraillettes et 4x4 blindés! Les colombiens ne rigolent pas avec la sécurité!

Le palais présidentiel sous haute surveillance

Et nous voici arrivés au moment que nous redioutons, le genre de moment difficile dans la vie d´un voyageur. L´Amerique du Sud se termine, l´Amerique Latine continue! De Buenos Aires à Bogota en passant par Santiago, La Paz et Lima, de la Patagonie a l´Amazonie, des oceans jusqu´aux cimes des Andes, c´est a peu pres 20 000kms que nous avons parcourus à pied, à velo, en bus, en combi, en collectivo, en voiture, en stop, en taxi, en 4x4, à cheval, en bateau, en speed-boat, en motocarro, en moto et en avion. Aprés presque 5 mois passés sur ce continent, c´est une seconde page de notre voyage qui se tourne. Un peu plus au nord le pays de Zapata nous attend pour de nouvelles aventures sur le sol du nouveau monde. Jusqu´ a présent, nous n´étions que des vagabonds sans pied à terre, vivant au jours le jour. Mais là bas tout va changer : nous allons nous poser, nous allons travailler, bref nous allons y vivre. Le pays des Mayas et des Azteques sera le decor de ce blog pendant les 3 ou 4 prochains mois ! Nous prenons donc l´avion direction Cancun, directement pour Quentin et via Miami pour Flo (les yankees lui manquaient trop!). Le pays des cactus, des sombreros et de la tequila nous ouvre ses portes. Et c´est derrière l´une d´elle que nous retrouverons Pierrot, venu renforcer un duo désormais prêt à conquérir l´Amérique du Nord! L´aventure continue aux Caraibes! Viva Zapata!

"Imbécile, il n'y a rien d'impossible dans cette vie, tout est possible, les impossibilités c'est l'homme qui les fait et c'est l'homme qui doit les dépasser! "

Ernesto "Che" Guevara

1 commentaires:

Anonyme a dit…

se sienten las huellas del espanol q no creo q se pueda decir "une paire d heure" un par de horas tio eto é espanol
gros bisous mes louloutes
un abrazo y paz desde Almeria