Cuba (2/3) : Trinidad, les portes du paradis

samedi 23 octobre 2010

Au départ de la Havane, qui aurait prédit que nous arriverions au paradis (ou du moins a quelque chose qui lui ressemble)? Il nous faut seulement quelques heures de route et une véritable traversée du désert (l´autoroute cubaine) avant d´apercevoir le massif de l´Escambray, derrière lequel se niche Trinidad.

A première vue, la ville parait abandonnée. Les rues (a moitié) pavées, bordées de vieilles demeures coloniales blanchatres (encore plus vieilles que Fidel!), sont désertes, figées dans le temps. En pleine après-midi, les températures atteignent des records et il faut soit se lever tot, soit attendre le coucher du soleil pour voir Trinidad sortir se sa léthargie et ses habitants redevenir actifs (si on considère la danse comme une activité!).

Le mode de vie cubain enseigné des le plus jeune age...

Du haut de la colinne qui surplombe la ville, on se rend compte du lieu exceptionnel dans lequel on a débarqué, entre le massif de l´Escambray et la mer des Caraibes. On comprend également mieux son histoire, marquée par l´esclavage et la production de canne a sucre, en jettant un oeil a la vallée des moulins a sucre. La vue est splendide!

Le lendemain, le soleil et la chaleur nous pousse a nous rendre a playa Ancón. Peine perdue ... ni le jus de coco, ni l´eau a 30°C ne parviendra a nous rafraichir. Pire ... l´eau est trop claire, les nuages sont quasi inexistants, il n´y a pas assez d´ombre sous les palmiers, le sable est trop fin, la plage est trop déserte (on n´a pas réussi a se faire des amis), la mer est trop calme... Bref, une journée a oublier!

Ca vaut pas Paladru mais bon ... on fait avec ce que l´on a.


En plus, la mer était trop salée, alors nous nous dirigeons le jour suivant vers les premiers contreforts du massif, au parc el Cubano (original comme nom, non?), ou, parait t-il, coule une petite rivière. Au coeur de la foret, nous remontons cette dernière jusqu´a la cascade de Javira. L´endroit est magnifique, mais il nous faut nous jetter dans une eau glacial (23-25°C) pour accéder a la-dite cascade, et nager derrière dans des grottes inaccessibles a pied. A la sortie du parc, le patron paiera son jus de mangue, une bonne manière de nous requinquer avant d´attaquer la bonne heure et demi de marche qui nous sépare de Trinidad...

Welcome to the jungle!


Si vous avez bonne mémoire et que vous ne lisez pas en diagonale, vous savez déja que la vie nocturne est une institution a Trinidad (comme dans tout le pays d´ailleurs). A la casa de la Música, tous les soirs se produisent des groupes devant une foule qui ne dégrossit jamais (on voyait plus de monde la-bas que durant la journée entière). Au programme, beaucoup de salsa, un peu de son cubano et des percussions traditionnelles issue de la musique que jouaient les esclaves dans les champs de canne a sucre. Comme quoi, l´histoire cubaine n´a pas commencé en 1959.

Durant nos sorties, nous sommes accompagnés non pas par Albert de 5e mousquetaire, mais par Danielle et Hans (que l´on appellera Jean), couple de sexagénaires francais encore plus jeunes que nous. Ces derniers ont également eu la bonne idée d´enmener dans leurs bagages une jeune et jolie cubaine de la Havane (que l´on appellera Ibrahim par pudeur). Le craquage du mois se fait en leur compagnie, sur les hauteurs de Trinidad, dans une grotte aménagée ... en boite de nuit! Tout le monde picole, tout le monde danse (surtout avec Ibrahim) et tout le monde rentre content, tard dans la nuit, a 7 dans une Fiat!

Mais notre séjour a Trinidad s´achève déja, après une dernière journée de plage, tellement ca nous a dégouté la première fois... Nous faisons donc nos adieux a nos compagnons et a Trinidad, mais pas a la mer des Caraibes, que nous retrouverons très bientot!


Salidendo de la Havana, aún no sabiamos que ibamos a llegar al paraiso (al menos algo que se parece). Despues de unas horas de viaje y una travesía del desierto (la autopista cubana) empezamos a ver la sierra del Escambray, detrás el cual se encuentra Trinidad.

Primeramente, la ciudad parece abandonada. La calles polvorientas, rodeadas por las antiguas casas coloniales (¡más viejas que Fidel!), están desiertas, fijadas en el tiempo. En la tarde, las temperaturas alcanzan récords y hay que levantarse temprano o esperar el atardecer para ver a los habitantes salir de sus casas y volverse "activos" (!es decir bailar!).

Trinidad y sus alrededores

Desde los altos (¡100m sobre el nivel del mar!), nos damos cuenta dde la belleza del lugar dónde desembarcamos, entre la sierra del Escambray y el mar del Caraibe. Se puede también entender su historia, particularmente la de la esclavitud y la producción de azúcar, mirando al valle de los Ingenios. ¡La vista es espléndida!

El día siguiente, el sol y el calor nos llevan hasta playa Ancón. Pero ni el jugo de coco, ni el agua a 30°C nos resfrescarán. Peor ... el agua es demasiado clara, las nubes son casi inexistentes, no hay bastante sombra bajo las palmeras, la arena es demasiado fina, la playa es demasiado desierta, el mar es demasiado tranquilo... ¡En fin, un día que olvidar!

El salto de Javira

Además, el mar era demasiado salado. Nos dirigimos pues el día siguiente hacia la sierra , al parque el Cubano (muy original como nombre, ¿no?). Caminamos a lo largo del río hasta el salto de Javira. El lugar es magnífico, pero tenemos que echarnos en un agua helado (23-25°C) para acceder a la cascada y nadar hasta unas grutas. A la salida del parque, nos regalaron un jugo de mango para recobrar fuerzas antes de la hora y media de caminata hasta Trinidad...

¡Que animación!

Si tienen buena memoria y que leen realmente ese artículo, ya saben que la vida nocturna es una institución en Trinidad (como en todo el país). En la casa de la Música, hay música en vivo todos los días (¡vimos allá más gente que en todo el día!). Mucha salsa, un poco de son cubano y percusiones tradicionales que vienen de la música que tocaban los esclavos en los campos ... la historia cubana no empezó en 1959.

Cuando salimos, siempre andamos con Danielle et Hans, (que l´on appellera Jean), pareja de sexagenarios franceses aún más jóven que nosotros. Estos últimos también tuvieron la buena idea de llevar en su equipaje un joven y hermosa cubana de la Habana (que llamaremos Ibrahim por pudor). ¡El desmadre del mes se hace en su compañía, sobre las alturas de Trinidad, en una cueva acondicionada en discoteca! ¡Todo el mundo toma, todo el mundo baila (sobre todo con Ibrahim) y todo el mundo vuelve contento, tarde por la noche, los 7 en un Fiat!

Pero nuestra estancia en Trinidad se termina ya, después de un último día de playa, tanto nos fuimos tristes la primera vez... ¡Pues nos despedimos de nuestros compañeros y de Trinidad, pero no del mar del Caraibe, que encontraremos de nuevo muy pronto!

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