Pox or not Pox, that's the question.

mercredi 19 mars 2014

Si la route menant de Puebla à Xela au Guatemala se fait à priori sans problèmes, elle présente un point critique que tout voyageur sensé essayera d'éviter: San Cristóbal de Las Casas. Malheureusement, nous devons y  récupérer quelques affaires. Et comme à chaque fois, la ville se révèle être un vortex dont il est difficile d'échapper. Alors force est de constater qu'en traînant la patte, en faisant la fête et en profitant du climat agréable de fin d'hiver et bien... on s'éternise ici! Si en plus le pox empêche certains d'entre nous de se lever le matin pour prendre le bus (on vous laisse devinez lequel), on frôle quasiment une nouvelle semaine passée au cœur du Chiapas. Ce fut donc l'occasion de nous intéresser -en journalistes sérieux que nous sommes- à un phénomène récent à San Cris: l'apparition d'une communauté musulmane dans les quartiers périphériques...

La maison de Flo, notre QG

Depuis la calle Comitán, notre QG, il faut marcher jusqu'au périphérique pour se retrouver... devant la mosquée toujours en construction. Tout y est, de la coupole du mihrab jusqu'au minaret, ressemblant étrangement à un clocher d'église. Pas facile de discuter avec les habitants du coin alors on se renseigne comme on peut. A priori tout commence dans les années 90 quand certains habitants de la commune de San Juan Chamula décident d'abandonner le catholicisme pour embrasser l'évangélisme qui commence à prendre racine dans l'ensemble de l'Amérique Latine. Mais la réaction des autres chamulas est violente: persécutions, expulsions et même assassinats. Une vraie Saint-Barthélémy  à la sauce mexicaine. Les convertis se trouvent donc obligés de venir s'installer dans les quartiers pauvres de San Cristóbal.

Il n'y a qu'un seul Dieu et Mohamed est son prophète

Au même moment, des missionnaires musulmans espagnols venus au Chiapas pour essayer de convertir les troupes de Marcos (sans grand succès) font leur apparition. Le discours engagé des missionnaires est accueilli favorablement par ces nouveaux évangélistes et il n'en faut pas plus pour les voir de nouveau changer de religion. La forte spiritualité présente dans les population mayas et le fait que le Coran ne considère aucune race supérieure à une autre (prenant ainsi le contre-pied de centaines d'années de racisme initiées par les colons catholiques) sont aussi des sources d'explications plausible à ce phénomène. Une dizaine d'années plus tard, la ville a maintenant son imam et ce sont près de 300 familles tzotiles qui ont suivi la voie du prophète Mohamed.

Nous on trouve ça rigolo, comme le titre notre journal préféréAllah au pays des Mayas. Mais comme l'islam n'autorise pas pox, nous avons préféré ne pas suivre ses enseignements. Pas contre, on cherche toujours à implanter un mouvement religieux dans la région comme le catharisme. Ca pourrait être marrant, non? La prochaine fois, promis, on vous écrit du Guatemala!





Si aparentemente el camino desde Puebla hasta Xela en Guatemala se hace sin problemas, se encuentra en el medio un punto crítico que cada viajero tiene que evitar: San Cristóbal de Las Casas. Desafortunadamente, tenemos que pasar por aquí para tomar algunas cosas. Y como siempre, la ciudad resulta ser un vórtice de donde no se puede escapar. Así los días pasan tranquilamente, la noches son animadas y el clima de fin de invierno es agradable... y seguimos sin movernos! Y si el pox impide alguien de levantarse en la mañana para tomar el camión (les dejamos adivinar quien), casi llegamos a una nueva semana pasada en el corazón de Chiapas. Nos permitió entonces interesarnos -como buenos periodistas que somos- en un fenómeno reciente en San Cris: la aparición de una comunidad musulmana en los barrios periféricos...

A Jesús no le gusta

Desde la calle Comitán, nuestra sede, hay que caminar hasta el periférico para llegar a... una mezquita todavía en construcción. Todo está aquí, desde la cúpula del mihrab hasta el minarete, que se parece curiosamente a un campanario de una iglesia. No es fácil platicar con la gente, entonces nos informamos como podemos. Al parecer, todo empieza en los años 90 cuando unos habitantes de San Juan Chamula deciden dejar el catolicismo para el movimiento evangélico que se está propagando por todo América Latina. Pero la reacción de los demás e violenta: persecuciones, expulsiones y hasta asesinatos. Los convertidos se ven entonces obligados a instalarse en los barrios pobres de San Cristóbal.

Nos vemos en Guate!
Al mismo momento, aparecen en Chiapas misioneros musulmanes españoles para intentar convertir las tropas de Marcos (sin mucho éxito). El discurso comprometido de los misioneros  es bien recibido por los nuevos evangelistas y no se necesita menos para que cambien otra vez de religión. La gran espiritualidad de los indígenas y el hecho de que el Corán no distingue ninguna raza superior (en contraste con centenas de años de racismo iniciado por los misioneros católicos) explican también ese nuevo fenómeno. Unos años después, la ciudad tiene su propio imam y son ahora casi 300 familias tzotziles que han seguido el camino del profeta Mohamed.

Eso nos divirtió mucho, pero como el islam no autoriza el pox, decidimos no seguir sus enseñanzas. A pesar de eso, todavía seguimos intentando establecer un movimiento religioso en la región como el catarismo. Podría ser divertido, no? La próxima vez les prometemos escribirles desde Guatemala

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