Aucun rapport ni avec Lima, ni avec l´indépendance du Pérou mais on a pensé que ça représentait bien notre quotidien actuellement.
Fondée le 18 janvier 1535 par Francisco Pizarro, la Ciudad de los Reyes est aujourd´hui la capitale et plus grande ville du Pérou. Deux fois plus grand que la France de par sa superficie, le pays compte environ 30 millions d'habitants. Aprés la conquête espagnole, les premières véléités d´indépendance apparaissent en 1780 par une révolte de Tupac Amaru II (lui aussi ancêtre du célèbre rappeur), mais son armée est écrasée et lui se fait écarteler... Quelques décénnies plus tard, un certain Simon Bolivar (qui donnera son nom à la Bolivie), accompagné de José de San Martin (qui quant à lui donnera son nom à la deuxième plus grande foire du pays voironnais, après Beaucroissant) libèrent Lima et déclarent le 28 juillet 1821 l´indépendance du Pérou. Trois ans plus tard, la scission du pays donnera naissance au Haut Pérou, la Bolivie actuelle. Aujourd´hui, le pays jouit d´une économie qui compte parmi les plus performantes d´Amérique du Sud, au coeur d´une société de plus en plus métissée, où, comme en Bolivie, les traditions améridiennes sont toujours très fortes. Entre 1879 et 1883, le Pérou mena aux côtés de la Bolivie la Guerre du Pacifique. Le Chili, soutenu par les états-unis, entama une politique d´expansion au nord et envahit le port bolivien d´Antofagasta. La Bolivie déclara la guerre au Chili et le Pérou, par un traité réciproque de défense, entra à son tour dans le conflit. Pendant la campagne terrestre, le Pérou connaîtra quelques victoires, mais en 1881 les troupes chiliennes entrèrent dans Lima. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 par le traité d'Ancón et fit perdre au pays la région de Tarapacá. La Bolivie perdit quant à elle définitivement son accés sur l´océan.
Le XXeme siècle est marqué par une succesion de coups d´état militaires et reformistes jusqu´en 1980 ou le Perou retrouve enfin le chemin de la démocratie. En 1990, inquiets de la menace que représente le Sentier Lumineux et lassés de la corruption qui sévit dans le pays, les peruviens élisent un mathématicien peu connu en politique, originaire du Japon, Alberto Fujimori. Sa présidence fut fortement marquée par l'autoritarisme, l'usage d'escadrons de la mort, la répression politique et la promulgation d'une législation antiterroriste . Il mit aussi en place un programme de stérilisations contraintes des indigènes(400000 amerindiennes furent ainsi stérélisées de force par ligature de trompe )... Il a été condamné en avril 2009 à 25 ans de prison par le tribunal de Lima notamment pour violation des droits de l´homme, génocide et crimes contre l´humanité. En avril 2006, Alan Garcia remporte les elections preidentielles et doit faire face aux mouvements indigenistes et au mécontentement grandissant envers les compagnies pétrolières. En juin 2009, la police ouvre le feu durant une manifestation indigeniste qui proteste contre l´exploitation de la foret amazonienne: bilan 34 morts...
Après avoir passé un jour à Lima, plus pour des raisons pratiques que culturelles, nous partons en direction de Pucallpa. Il nous faut une nouvelle fois traverser les Andes à travers des hauts plateaux et des cols à plus de 4 500m d´altitude, avant d´apercevoir au loin, et à travers les nuages, la forêt tropicale. Il nous faut également traverser des zones ou les narcotraficants sont encore actifs (la drogue c´est mal, vous voyez?), même si la menace est actuellement minime. Après près de 24 heures de trajet et un éboulement (la nature continuant son blocus), nous arrivons à Pucallpa, au bord du Rio Uyucali. La ville ressemble davantage à Woodstock qu´à un port. Le ballet des mototaxis et les pluies tropicales rythment le quotidien de cette ville ou il ne fait pas très bon vivre, il faut l´avouer. Nos billets en poche, nous montons à bord du Gilmer I, en partance pour Iquitos. Pour cela il faut arpenter les rues boueuses, zig-zaguer entre les camions de marchandise et les grues afin de monter sur la lancha par une planche en bois... Système "D" quoi, les fluctuations du rio rendant impossible la construction d´un "vrai" port avec des quais, des passerelles et des marins qui picolent (ah si ça il y en avait!).
Nous voilà donc partis pour 3 jours et 3 nuits de navigation sur le Rio Uyucali. Par chance (une première pour nous avec les transports péruiviens!), en cette saison des pluies le courant est fort et le temps de parcours est réduit. Nous installons donc notre hamac (dans lequel nous passerons 99% de notre temps) sur le pont supérieur en compagnie d´environ 200 péruviens auxquels s´ajoutent quelques touristes comme Desmond l´irlandais, Lily l´anglaise, Luis le bolivien, Leandro l´argentin (ils sont vraiment partout!) et Bogdan le roumain (celle là on ne nous l´avait encore jamais faite!). Si Pucallpa ressemble à Woodstock, le Gilmer I s´apparenterait davantage à Bagdad, la concentration des hamacs et des bagages au mètre carré atteignant des chiffres astronomiques!
Nous arrivons à bon port (mais toujours pas dans un "vrai" port) dans la ville d´Iquitos, capitale de la région de Loreto et plus grande ville du monde non reliée par voie terrestre. Située sur le fleuve Amazone, cette enclave péruvienne au milieu de la forêt tropicale donne au pays un accès sur l´Océan Atlantique, via le Brésil, tout proche!
1 commentaires:
Juste un petit commentaire comme ça :
On a jamais était aussi proche de la saint-martin... et sa fait du bien!
Biz à vous les loulous.
PS : normalement je vais vivre sur Gre l'an prochain avec BB donc si un jour vous décidez de rentrer dans notre bonne vieille capitale des Alpes (pas du foot malgré un étonnant 5-0 contre Auxerre avec des buts plus beaux les uns que les autres) j'aurai de quoi vous héberger pendant les barathons!!
Enfin j'espère.
Fumer bien ces batards de stic-mou de la part du duche!
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