Cuba (1/3) : La Havane, babylone des Caraibes

mardi 19 octobre 2010

L'équipage du vol LR651 vous souhaite la bienvenue à la Havane. Il est 15h30. La température extérieure est de 32ºC.

Ambiance... C'est donc au bord de l'asphyxie (et on ne parle pas taux d'humidité a 4 chiffres!) que je pose le pied a Cuba. A l' aéroport la couleur est rapidement annoncée au touriste, pas de bus et taxis hors de prix. Malgré tout, je trouve deux compatriotes mexicains pour me rendre jusqu'à Centro Habana, quartier populaire de la ville, ou je pose mon sac a deux pas du Capitolio (replique de celui du D.C), non loin du quartier chinois. Ambiance... A vrai dire, à première vue, on ne se croirait pas à la Havane, ni même à Cuba, mais plutôt dans la bande de Gaza! La rue est à la fois un marché, un garage, un terrain de base-ball, un bar et parfois un lieu ou circulent voitures (ou quelque chose qui ressemble à ça), piétons, cyclistes et chevaux! Absolument aucune règle, tu partages la rue avec ton "frère" cubain et ça se passe toujours bien (en trois semaines on n´aura dénombré qu´une seule baston générale, rue Industria, mais c´était la baston du siècle!).

Ca se passe comme ca chez total!

Dès le lendemain, Martin Campbell et Léodard débarquent à leur tour à la Havane. Et il suffisait de quelques retrouvailles pour se laisser aller aux plaisirs cubains : cigares, Havana Club mais pas de chicas (bien trop cher pour nous...). Par contre, niveau "gastronomie" (les guillemets parlent d´eux-mêmes!), pas grand chose à se mettre sous la dent mis à part les fabuleuses langoustes de Marilin, notre hôte de la première semaine.
La Havane est propice aux balades sans fin, mais avec beaucoup de pauses (histoire de se boire une petite Bucanero, pas le choix il fait très chaud).
Le vieux quartier de la Habana Vieja n´a pas tellement changé depuis 50 ans, quelques édifices ont été rénovés, mais seulement les façades, et seulement dans les coins touristiques. En sortant un peu des chemins battus, on voit des arbres pousser sur les balcons, des batiments au bord de l´écroulement. la Havane se transforme en cité perdue... Pas besoin de débourser pour rentrer dans les musées, nous sommes dans un musée grandeur nature ou chaque rue est un nouveau tableau, avec au premier plan les vieilles guimbardes américaines des années 50 et ... les cubains! A vrai dire, très peu d´entre eux ne travaillent vraiment (au sens occidental du terme), les salaires tant tellement faibles qu´il faut mieux rester chez soi ou partir à la quête de pesos convertibles...
Après l´interdiction du dollar US, Fidel et sa bande ont crée le pesos convertible (ou C.U.C) afin de remplir un peu les caisses de l´Etat désespérément vides (à l´époque de l´URSS le troc régnait en maitre). Un exemple sera plus parlant : le salaire moyen par mois à Cuba est de 325 pesos (monnaie nationale soit 13 pesos convertibles), le prix plus ou moins d´un petit sac à doc dans une boutique... la moitié d´une course en taxi pour l´aéroport... un quart de nuit d´hôtel... Ainsi au lieu d´aller travailler, on cherche par tous les moyens de se procurer les fameux pesos convertibles, dont la majeure partie vient des touristes et de l´économie parallèle... Cuba, écrasé comme jamais par le poids de 50 ans de blocus, n´arrive plus à garantir une vie décente à son peuple. L´initiative personnelle réduite à néant et une fellation galopante (merci Rachida et le pesos convertible) forcent les cubains à vendre des sandwichs sur le pas de leur porte, à proposer un service de taxi candestinement, à vendre des cigares à l´angle de la rue, etc, etc... (il y a au moins 12 000 façons de gagner un peu d´argent à Cuba). Malgré tout, la délinquance y est quasi-inexistante, peut-être parce qu`ils ont un des systèmes d´éducation les plus performants au monde, et un flic à chaque angle de rue!

La calle Industria, Centro Habana

A la Havane, les seuls batiments qui tiennent encore correctement debout sont les édifices d´Etat (banques, ministères, etc...) et ... les forteresses espagnoles du XVIe siècle! Ces dernières protégeaient la ville des pirates et des ... anglais! Aujourd´hui encore, le quartier de Casablanca, accessible en tunnel et en bateau à moteur (qui doit aussi dater de la conquête!) sert de base miliataire. De là, grosse vue sur la Havane, notamment le Malecón (genre de promenade des anglais) ou s´échouent, parfois jusque sur la route, les grosses vagues venues de l´Atlantique. A l' ouest de la Havane, on trouve le nouveau quartier (tout est relatif!) du Vedado, la partie la plus moderne et "occidentalisée" de la capitale, avec ses gratte-ciels, ses restos, ses discothèques, ses hotels... Pas le plus dépaysant, on se croirait presque dans une capitale d´Amerique latine! Au sud, on retrouve la plaza de la Revolución, qui a connu les plus grandes heures de l´histoire cubaine, notamment les discours fleuve de Fidel, les adieux du Che, la messe du Pape Jean Paul II, etc ; devant près de un million de personnes! Tout autour, les différents ministères. Au centre, le monument a José Martí, immense tour moche et grise, mais d´ou l´on peut voir toute l´agglomération de la Havane. Retour a Gaza ... euh ... au Centro Habana et surtout a la Habana Vieja, ou a toute heure du jour et de la nuit, les bars et restos vivent au rythme de la musique cubaine, et en live s´il vous plait! Les rencontres les plus insolites s´y déroulent, notamment celle avec Juan luis (ou Jésus on n´a jamais vraiment su), professeur d´Histoire, poète et grand admirateur de notre vieux pays (il n´avait pas du lire la presse internationale depuis 2002...). Bref, on s´est bien marré, mais avec l´arrivée du 4e mousquetaire, Jean V., il est temps de mettre les voiles et aller faire un tour en province.

La tripulación del vuelo LR651 le desea la bienvenida a la Habana. Son las 15h30. La temperatura exterior es de 32ºC


Llego pues a la Habana al borde de la asfixia (sin hablar de la tasa de humedad a 4 cifras!). En el aeropuerto, no hay camiones, solo taxis (muy caros...). A pesar de eso, me encuentro a dos paisanos mexicanos para ir hasta el barrio popular de Centro Habana, atrás del Capitolio (que se parece al de Washington), cerca del barrio chino. Aquí, no nos creemos en la Habana, ni en Cuba de hecho, pero más en lafranja de Gaza! la calle sirve como mercado, garaje, cancha de beisbol, bar y a veces un lugar donde circulan los carros (o algo parecido), peatones, bicicletas y caballos! No hay ninguna regla, tienes que compartir el espacio con tu "hermano" cubano, y nunca hay problemas (en tres semanas, solo asistimos a una pelea, pero que pelea!).

Plaza de la Revolución

El día siguiente, Martin Campbell et Léodard llegan desde Francia. Inmediatamente, caimos en la trampa de los puros, del Habana Club pero no de las chicas (demasiado caras...). Sin embargo, del lado de la "gastronomía", fue una decepción, a pesar de las langostas, preparadas por Marilin, ama de la casa donde nos quedamos en la Habana.
En la ciudad, hay muchas cosas que ver, y muchos kilómetros que recorrer, pero con muchas pausas (para echarse una cervecita, porque hace mucho calor). El viejo barrio de la Habana Vieja no ha cambiado mucho desde hace 50 años. Solo unos edificios han sido renovados, pero solo las fachadas en los lugares turísticos. Saliendo un poco de los caminos tradicionales, vemos a arboles creciendo en los balcones, edificios a punto de derrumbarse. La Habana se está transformando en una ciudad perdida... No necesitamos que gastar dinero en los museos, la ciudad es un museo y cada calle una nueva pintura, con los carros americanos de los 50 y ... los cubanos! De hecho, muy pocos trabajan realmente, los sueldos siendo tan bajos que la mejor solución es de quedarse en casa o ir en busqueda de pesos convertibles...
Despues de la prohibición del dólar US, Fidel y su banda craron el peso convertible (o C.U.C) para llenar las cajas vacías del Estado. Un ejemplo : el sueldo ordinario en Cuba es de 325 pesos cubanos, o sea 13 pesos convertibles, el precio de una mochila en una tienda ... la mitad de un viaje en taxi hasta el aeropuerto ... el cuarto de una noche en un hospedaje...
Así, en vez de ir a trabajar, los cubanos tratan de conseguir pesos convertibles, la mayor parte viniendo de los turistas y de la economia paralela... Cuba, atropellado por 50 años de bloqueo, no puede asegurar una vida decente a su pueblo. Además, la iniciativa personal está prohibida. Entonces, los cubanos venden hamburguesas en sus casas, proponen servicio de taxi, venden puros en las esquinas, y todo eso clandestinamente. A pesar de eso, la delincuencia está casi no existe, tal vez porque Cuba tiene uno de los sistemas de educación lo más eficiente del mundo, y un policia en cada esquina!

La Habana Vieja

En la Habana, los unicos edificios que esten todavia de pie son las fortalezas españolas del siglo XVI! Antes, protegían la ciudad de los piratas y ... de los ingleses! Ahora, el barrio de Casablanca, accesible en túnel o en lancha (vieja como la conquista), aún tiene un papel militar. Aquí, la vista sobre la ciudad es increíble, particularmente la del Malecón y de las olas que se estrellan, hasta sobre la carretera. Al oeste de la Habana se encuentra el "nuevo" barrio del Vedado, la parte la más moderna y "occidentalizada" de la capital, con sus grandes edificios, sus restaurantes, sus discotecas, sus hosteles... Casi se parece a una capital de America Latina! Al sur, encontramos la plaza de la Revolución, donde occurieron los mayores eventos de la historia cubana (despues de la revolución), particularmente los discursos de Fidel, la despedida al Che y la misa del Pope Juan Pablo II; frente a un ñilión de personas! A los alrededores, los ministerios. Al centro, el monumento a José Martí, inmensa torre fea y grisa, pero de donde podemos ver la vista a 360º de la Habana.
Regresamos en Gaza ... mejor dicho al Centro Habana, y sobretodo en la Habana Vieja. A cada hora del día y de la noche, los bares y restaurantes viven al ritmo de la música en vivo. Los encuentros los más extraños se hacen aquí, como el con Juan Luis (o Jésus, nunca supimos), profesor de Historia, poeta y gran admirador del viejo país que es Francia (creo que no ha leido las noticias desde el año 2002...). Reimos mucho, pero con la llegada del cuarto mosquetero, Juan V., es la hora de ir a descubrir las otras provincias de Cuba.

¿Que tal estos carros?

2 commentaires:

Fab a dit…

Yeah Lopez, comme d'hab c'est que du bon de lire tes articles, ca faisait un moment que j'étais pas passé.

Apparement tu te fais plaiz... toujours autant... si ce n'est plus que jamais dans ton périple latinos...!
C'est bon de le savoir, continues comme ca gros et envoies nous les prochains articles de Cuba ;)

Bises,

Fab.

freddy a dit…

Un vrai musée vivant comme tu le dis si bien Zhino... J'ai pas trop le terme "fellation galopante" je sais pas si sa devait faire penser à Bangkok à la 206 coupée bleu ou encore à la fameuse lulu de saint-Quentin sur Isère...

Bises et continu à profiter même si t'es déjà loin de Cuba!