Sous le soleil du Honduras

samedi 5 avril 2014

Dans notre quête d'ajouter un nouveau pays à notre liste, Flo part en éclaireur au Honduras, suivi de près par Quentin. Le voyage n'est pas ce que l'on appellerait un long fleuve tranquille, mais c'est l'occasion de faire connaissance avec la capi (pas vraiment ravis de la rencontrer...), et de tester les bus de 1ère classe guatémaltèques (comprendre “bus construits après les années 70”), en direction de Chiquimula, petite ville située à quelques kilomètres de la frontière. Au fur et à mesure, le climat est de plus en plus lourd, les paysages de plus en plus secs, faute à la pleine saison sèche. L'Amérique Centrale, on en a déjà parlé, possède une unité historique et culturelle et le dépaysement n'est donc pas au rendez-vous... au premier abord. Il suffit de faire tamponner son passeport et de troquer ses quetzals contre des lempiras avant de pouvoir sauter dans la première camionette pour Cópan Ruinas, notre première destination au pays des baleadas.

Au Honduras, on s'est fait de nouveaux potes !

La République du Honduras, coincée entre le Guatemala, le Salvador, le Nicaragua, l'océan Pacifique et la mer des Caraibes (pas mal nous direz vous), est un petit pays de près de 8 millions d'habitants. En arrivant à Trujillo en 1502, Cristophe Colomb s'exclama : "Gracias a Dios, salimos de estas honduras" (Grâce à Dieu, nous sommes sortis de ces eaux profondes!), baptisant ainsi le nouveau territoire qu'il venait de découvrir. Après son émancipation en 1823, son annexion par le Premier Empire Mexicain (1822) et son inclusion aux Provinces Unies d'Amérique Centrale, le Honduras devint finalement un état souverain en 1839. Depuis le pays se cherche un peu... On dénombre pas moins de 300 rébellions, coups d'état et conflits civils et même une dictature (1972-1983) et la situation ne semble pas s'améliorer depuis l'apparition des maras (gangs) durant les années 80. Mais arrêtons là, le Honduras semble être un pays plein de surprises et d'ailleurs nous commençons maintenant!


Petites leurs portes, non ?

Située à quelques encablures de ruines mayas, Copán est une petite ville tranquille bâtie pour le tourisme. Il n'y a donc pas grand chose à faire à part consommer dans les bars et les restaurants qui pullulents dans les rues autour du parc central. La seule attraction, et pas des moindres, est son site archéologique, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980. Et ça se ressent quand on paye le billet d'entrée...

Les premières vagues d'immigration maya dans la vallée de Copán remontent au premier siècle avant J-C, en provenance des haut-plateaux guatémaltèques. Pendant 500 ans, la cité se développe et en 424, K'inich Yax Kuk Mo , un chef maya venant de la région de Tikal, arrive dans la vallée et fonde une dynastie de 17 dirigeants qui fit de Copán l'une des plus importantes cités maya de son époque. La ville fut un centre d'avancées culturelles en termes d'astronomie, de mathématiques, d'écriture hiéroglyphique et d'architecture. A son apogée, elle comptait plus de 25000 habitants ce qui en faisait la plus grande et la plus puissante cité du sud-est du territoire maya. Aujourd'hui, le groupe principal, qui est composé de plusieurs vestiges de pyramides, stèles, jeu de pelote et autels est l'un des plus importants héritages du génie maya, tout comme Chichén Itzá et Tikal.

Le patio des jaguars
A 2km à l'est, on trouve le complexe de Las Sepulturas (qui donna son nom à un célèbre groupe de métal brésilien), une ancienne zone résidentielle connectée au centre principal par un sacbé. D'un point de vue esthétique, ce n'est pas aussi impressionnant que les pyramides et ça ne représente certainement qu'un tas de pierres pour le touriste lambda. Malgré tout, ce sont des zones primordiales pour les recherches archéologique car ces ruines annexes permettent de mettre en lumière la vie quotidienne des mayas, grâce notamment au nombreux artefacts retrouvés. Et on en apprend des bonnes! Ainsi, l'homme maya issu des classes supérieures avait une femme et sept concubines (une pour chaque jour de la semaine!). Dans un autre registre, un peu plus dérangeant pour certains, les mayas enterraient leurs morts... sous leurs lits! Ils s'assuraient ainsi d'avoir des protecteurs dans l'inframonde peuplé de monstres et du redoutable Camazotz. Pour les plus intéressés, nous mettons le lien du Popol Vuh, le livre de la cosmogonie des mayas Quichés..

Le terrain de jeu de pelote !

La chute soudaine de cette puissante cité-État, bien des siècles avant l'arrivée des conquistadors, reflète un phénomène global. Les ressources naturelles se sont épuisées suite à une croissance démographique trop importante, notamment le bois qui causa la déforestation de la vallée. Le réchauffement climatique qui s'ensuivit provoqua alors une baisse significative des récoltes conduisant à une crise alimentaire, elle même débouchant sur une crise politique, marquant l'effondrement de Copán. Notre sort à nous aussi? (ce paragraphe est sponsorisé par Europe Écologie - Les Verts!). Aujourd'hui, la végétation a repris ses droits, de quoi garantir un peu d'ombre sur le site et des perchoirs pour les guacamayas, réintroduis sur le site il y a quelques années pour le plus grand bonheur des touristes. Ici, il faut se rendre à l'évidence : la chaleur, de plus en plus écrasante, sera notre pain quotidien pour ces semaines à venir. C'est pourquoi notre prochaine étape s'impose d'elle-même : la ville de La Ceiba sur la côte caribéenne!





En nuestra búsqueda para agregar un nuevo país a nuestra lista, Flo sale a investigar primero, seguido de cerca por Quentin. El viaje no es como un río largo y tranquilo, pero es una oportunidad para conocer a la capi (sin tanto gusto...) y probar los buses de primera clase guatemaltecos (entender "buses construidos después de los años 70"), rumbo a Chiquimula, pequeña ciudad ubicada a unos kilómetros de la frontera. Poco a poco, el clima se hace más pesado, los paisajes más secos. Estamos en medio de la temporada seca. Centroamérica, como ya lo dijimos, tiene una unidad histórica y cultural y por eso no nos quedamos tan desorientados... al principio. Solamente hay que poner el sello en el pasaporte y cambiar sus quetzales por lempiras antes de tomar la primera camioneta que va a Cópan Ruinas, nuestro primer destino en el país de las baleadas.

El juego de pelota

La República de Honduras, atrapada entre Guatemala, El Salvador, Nicaragua, el océano Pacífico y el mar Caribe (no tan mal, no?), es un pequeño país de 8 millones de habitantes. Cuando llegó a Trujillo en el año 1502, Cristóbal Colón dijo: "Gracias a Dios, salimos de estas honduras (aguas profundas)", bautizando así el nuevo territorio que acababa de descubrir. Después de su independencia en el año 1823, su anexión por el Primer Imperio Mexicano (1822) y su inclusión a la República Federal de Centro América, Honduras llegó a ser finalmente un estado soberano en el año 1839. Desde entonces, el país se está buscando... Hubo no menos de 300 rebeliones, golpes de estado, guerras civiles, y hasta una dictadura (1972-1983), y la situación no parece mejorarse desde que aparecieron las maras en los años 80. Pero dejemos de hablar de eso. Honduras parece ser un país lleno de sorpresas y vamos a empezar ahora!

Ubicado a unos pasos de ruinas mayas, Copán es un pueblo tranquilo que se desarrolló para el turismo. No hay muchas cosas que hacer entonces excepto consumir en los bares y restaurantes que pululan en las calles que rodean el parque central. La única atracción, y no de las menores, es su sitio arqueológico, que fue declarado patrimonio de la Humanidad por la UNESCO en el año 1980. Y se siente en el precio del boleto de entrada...

Un templo con esculturas de guacamaya

Las primeras olas de migración maya hacia el valle de Copán empezaron en el siglo I AC, llegando desde el altiplano guatemalteco. Durante 500 años, la ciudad se desarrolló y en el año 424, K'inich Yax Kuk Mo, un cacique maya de Tikal, llega y funde una dinastía de 17 líderes que convirtieron Copán en una de la ciudades más importantes de su época. Fue un centro de progreso cultural en términos de astronomía, matemáticas, escritura jeroglífica y arquitectura. En su pico, tenía más de 25000 habitantes y era en ese entonces la ciudad más grande y potente del sureste del territorio maya. Hoy en día, el grupo principal, que se compone de varios restos de pirámides, estelas, juego de pelota y altares es uno de los legados más importantes del genio maya, como Chichén Itzá et Tikal.

El edificio principal del Acropolis

Dos kilómetros más al este, encontramos al grupo de Las Sepulturas (que dio su nombre a un famoso grupo de metal brasileño), una antigua zona residencial conectada al centro principal por un sacbé. Desde un punto de vista estético, no es tan impresionante como las pirámides y sin duda se parece solamente a un montón de piedras para el turista lambda. Sin embargo, son zonas primordiales para las investigaciones arqueológicas porque estas ruinas permiten poner en evidencia la vida cotidiana de los mayas, gracias particularmente a muchos artefactos encontrados. Y nos aprendemos unas buenas! Así, el hombre maya de la clase alta tenía una mujer y siete concubinas (una para cada día de la semana!). De otra forma, más perturbadora para algunos de nosotros, los mayas enterraban a sus muertos... abajo de la cama! De esa manera, se aseguraban de tener protectores en el inframundo, poblado por monstruos y el temido Camazotz!

Una estela original

La caída repentina de esta potente ciudad, siglos antes de la llegada de los conquistadores, refleja un fenómeno global. Los recursos naturales se agotaron por el crecimiento rápido de la población, en particular la leña que causó la deforestación del valle. El calentamiento global que siguió provocó entonces la reducción de las cosechas y una crisis alimentaria, que condujo ella misma a una crisis política que marco la caída de Copán. Nuestro destino también? (ese parágrafo fue patrocinado por Greenpeace!). Hoy en día, la vegetación ha retomado su lugar, lo que nos garantiza un poco de sombra y perchas para las guacamayas, introducidas de nuevo en el sitio unos años atrás, para complacer a los turistas. Otra vez tenemos que enfrentar la realidad, el calor, cada vez más pesado, será nuestro pan cotidiano para las semanas que vienen. Por eso nuestra próxima etapa es más que evidente: la Ceiba, en la costa caribeña!

1 commentaires:

Unknown a dit…

Súper interesante!!! Modo Envidia ON